Coco

Coco.
Nom masculin.

Noix de coco.

(Le mauricianisme réside dans le fait que pour parler du fruit du cocotier le mot “coco” tout court est employé plutôt que l’expression “noix de coco”, laquelle appartient plutôt au registre du français standard non-mauricien.)

Tu crois que tu peux casser les cocos qui sont là-haut là-bas ?”

L’équipement est doté d’un perforateur qui perce le coco. Son eau est versée dans un réservoir à glace (sans pour autant être en contact avec le glaçon), il suffit ensuite d’ouvrir le robinet pour que l’eau en ressorte glacée.”
(L’Express, 16 décembre 2007.)

Josiane Reka, elle, est ici pour traiter des douleurs aux reins : elle s’était blessée en triant les cocos.”
(La Vie catholique, 5 avril 2007.)

Et dans le bus quand nous sommes partis, arrivé au lieu appelé Saint Thomas, Madame Talatte a demandé au chauffeur de s’arrêter. Et nous sommes tous descendus. Elle nous a fait cueillir des brèdes la langue vache, unique à Diégo qu’elle mangeait quand elle habitait sur l’île. Nous avons pu retrouver ces brèdes, il y en avait toujours. Les militaires ont accepté de nous laisser descendre du bus. Nous avons pu en avoir plein. Les brèdes, mais aussi des cocos secs pour faire du ciraz. Un plat chagossien que l’on fait avec du lait de coco et des ourites, ou bien du poulet.”
(L’Express, 21 avril 2006.)

Donner suffisamment d’eau à votre cocotier. Point de gros ‘cocos’ bien remplis si les plants sont affectés par la sécheresse.”
(Site de l’AREU, 2007.)

Un marchand de cocos explique qu’il a dû couvrir une partie du toit avec des cartons car cela chauffait ses cocos : ‘mo ban cocos ti pe felé ek mo ti pe perdi klian tou parceki persone pa rod vin debout la’ dit- il. Même son de cloche chez le marchand de journaux qui se trouve juste à côté : ‘nou pa capav travay’, dit- il.”
(L’Express, 25 décembre 2012.)

Comme à l’accoutumée, elle ouvre la porte afin d’aérer un peu. Mais elle découvre un fait troublant. Devant sa porte, elle constate un désordre inhabituel, « il y avait des citrons, des cocos, deux bougies rouge et blanche, des ossements, de la cendre, une poudre rouge, une poupée qui était brisée, du fil ainsi que des aiguilles », a-t-elle relaté aux policiers. Les cocos et les citrons ont été coupés à moitié et il y avait des aiguilles sur les citrons entourés avec du fil. Tout laisse croire qu’un rite avait été pratiqué devant sa demeure.”
(Le Défi, 6 octobre 2012.)

Les cocos fesses de Praslin sous haute protection.”
(L’Express, 10 janvier 2008.)

« Émue, elle raconte que son travail à Diego consistait à enlever l’écorce des cocos. »
(Week-End du dimanche 2 avril 2006.)
 

Il semblerait que dans l’esprit d’un certain nombre de personnes on trouve sur les cocotiers des cocos déjà débourrés, c’est-à-dire ne comportant que la noix seule. Une publicité pour le chocolat Bounty montrait même une noix déjà épluchée tombant d’un cocotier pour se casser en deux en frappant le sol. Autant croire que les poires tombent toutes pelées du poirier, ou que les pruneaux poussent dans des pobans…

A Maurice les cocos se rencontrent sous deux formes principales : les cocos Pemba, orange, poussant sur des cocotiers de taille modérée, et les cocos Ceylan, plus gros, verts, dont le plant peut atteindre une taille relativement élevée.

Cocos Ceylan (dont un ouvert) et, à droite, coco Pemba.

Aux Seychelles pousse le “coco fesse”, qui est énorme quand il est encore entouré de sa bourre. Un coup de coco sur le coco peut faire pas mal de dégâts. Un coup de coco fesse au même endroit, ça doit être la mort assurée.

Cocos Pemba.

« Le coco » est une métaphore courante pour dire « la tête », tout comme on dit « le citron » ailleurs. Un jeu qu’en général les bébés adorent s’appelle « casse coco ». Ça ne parle pas encore, mais ça sait déjà jouer : on se met devant l’enfant assis et on approche sa tête de la sienne en disant « casse cocooo… » Quand les deux têtes s’entrechoquent, on crie « boire dilo ! » (boire de l’eau). Ils apprennent vite et on est parfois obligé de freiner les ardeurs de quelques-uns qui donnent des coups de tête dépassant ce qui est raisonnable pour leur crâne encore fragile. Et pour parler de ce qu’en Europe on appelle « la boule à zéro », « un crâne tondu », on dira « coco rasé ».
 
Quand le coco est bien plein et qu’il est devenu marron, on parle d’un coco sec. Ce ne sont que les cocos secs qui peuvent germer pour donner un nouveau plant. C’est aussi avec les cocos secs qu’on fait des « brosses coco » — constituées de la partie supérieure du coco — avec lesquelles on astique un chali ciré en les frottant sur le sol à l’aide du pied.

Si le coco n’est pas encore trop « plein », autrement dit s’il n’est pas encore sec (arrivé à maturité), l’amande que contient la noix n’est pas encore très épaisse ni très dure. Dans ce cas on parlera plutôt de « crème ». Mais quand le coco est bien plein, l’amande est dure et peut être râpée pour faire des gâteaux coco (coco cuit avec du sucre) ou servir pour faire un chatini coco.

 

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Mise à jour du 25 novembre.

Région, pointe et village de Quatre Cocos.


(Cliquer sur l’image pour voir la carte en plus grand.)

 

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Mise à jour du 30 décembre 2014.

Ti cocos.

Ti_cocos_261

30 réponses à “Coco

  1. Il semble que ces fruits n’aient pas toujours été tenus en grande estime. Des arguments « à la noix de coco » sont des arguments dénués de valeur, peu convaincants. Le TILF, par exemple, cite Proust parlant d’ une princesse à la noix de coco !

  2. Pourtant, c’est un aliment extrêmement nourrissant et presque toutes les parties du fruit ou de l’arbre peuvent être utilisées : l’eau* est bue, l’amande mangée, utilisée comme ingrédient pour la cuisine ou pour faire de l’huile, la bourre sert de combustible ou à faire des cordages (comme déjà mentionné ici), les feuilles peuvent se tresser, leurs nervures servent à faire des « balais coco”, la coque de la noix peut être transformée en récipient, ci-dessus j’ai déjà parlé des « brosses coco », le bois peut s’utiliser, et si un jour vous coupez un cocotier vous aurez une délicieuse salade avec le cœur du cocotier (palmiste), ce qu’à la Réunion on appelle le « chou de coco » ou « chou-coco ». Si les cocos ne sont pas tenus en grande estime, ce ne peut être que par ignorance. Quant au coco râpé grillé avec du sucre, hmmm… Last but not least, le coco sert à faire des « services » religieux.

    To John Cowan: We mentioned « une grappe de raisins » (a bunch of grapes) the other day. I don’t know if it’s the case elsewhere, but in Mauritius we speak of « une grappe de cocos », like the ones you can see on two of the pictures above.
     
     
     
    * au fait, ici j’ai toujours entendu (et dit) « eau de coco », alors qu’ailleurs on entend souvent parler de « lait de coco »

  3. “Tu crois que tu peux casser les cocos qui sont là-haut là-bas ?” : voilà quelque chose que j’ai dû entendre à maintes reprise et que j’ai moi-même dû dire en plus d’une occasion, mais après (mûre) réflexion je me demande à quel point il est possible de dire « là-haut là-bas”. Certes, « là-bas » n’implique pas obligatoirement une direction située sur une pente descendante, l’expression pouvant signifier simplement « à une certaine distance », mais « là-haut là-bas », considéré mot à mot, garde malgré tout quelque chose d’incongru.

  4. My impression, which may be quite incorrect, is that là-haut still carries its full literal force, ‘up there’, whereas là-bas is somewhat bleached semantically, and can mean ‘over there’ as well as ‘down there’. So I would put it into colloquial English as « You think you can break the coconuts way up there? »

    There is a curious English sentence: « What did you bring that book I didn’t want to be read to out of about Down Under up for? », which purports to have eight final prepositions in a row. It doesn’t really, of course, and « about Down Under » = « about Australia » would be more naturally placed after « book ».

  5. John, I wonder whether it could be « break the coco(nut)s » in English. « Casser » is a Martian colloquialism meaning « to pick » (cueillir in standard French). It would be fairly unexpected to me if its English counterpart was « to break ».

    Yes, là-bas is « over there », « somewhere in the distance ». But there are acceptable word associations that can hurt common sense when common sense thinks about the actual meaning of these words.

    Okay, I understand « What did you bring that book up for?” It’s the middle part that baffles me somehow. One could ask « which book? », so the answer would be « the book I didn’t want to be read to », or « the book I read out about Australia ». It seems to me there are too many useless prepositions there. In any case, it’s going to drive me nuts if I think too much about it.

    Nut-wise, Etymonline.com taught me another thing tonight:
    Coconut — 1613, from Spanish/Portuguese coco « grinning face, » on resemblance of the three holes at the base of the shell to a human face.
    These three holes are called « the eyes » in Mauritius (les yeux, or bann lizié).

  6. Allo !

    « Warwick Manufacturing Group or WMG has presented an F3 racing car that would take energy from cocoa oil.  »

    (à suivre)

  7. Mettez un tigre dans votre moteur comme dirait la pub. Encore faudra-t-il, pour ne pas perdre l’animal, s’efforcer de ne pas rouler à tombeau ouvert…

    Le rapport avec le fruit susnommé? Le terawak*, pardi ! Si le félin disparaissait, il vous suffirait d’utiliser cet instrument creusé dans une coque de noix de coco pour appeler son esprit.

    Aquinze : Il semble que ces fruits n’aient pas toujours été tenus en grande estime

    Influence de la collocation ? D’autant plus troublant que la noix qui sert à désigner l’imbécile est dotée d’un cerneau paronyme et quasi clone de notre encéphale…

    * une photo de l’objet serait la bienvenue…

  8. (soupir)

    Ben non, pas de suite…
    (le lien ne passe pas)

  9. Sorry, Siganus !

    Merci de bien vouloir effacer ce qui précède : j’avais cru lire « huile de coco » 😦

  10. on resemblance of the three holes at the base of the shell to a human face.

    Le TILF ajoute ces précisions :

    p. anal. de 1. 1847 coco « tête » (…) 1 empr., d’abord par l’intermédiaire de l’ital. et de l’esp., au port. coco « id. », attesté dep. 1330, qui pourrait être issu, p. métaph. due à l’aspect de la noix de coco fraîche qui présente trois trous la faisant ressembler à une tête humaine, de coco « croque-mitaine » à tête sphérique grossièrement figurée avec lequel on effraie les enfants (…), lui-même issu p. métaph. de l’ibéro-roman coco désignant de nombreux fruits ronds, de même orig. que coque.

    Wiki semble confirmer par ailleurs que le croquemitaine serait connu en Espagne sous le nom d’El Coco

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Croque-mitaine

    “Le coco” est une métaphore courante pour dire “la tête”, tout comme on dit “le citron” ailleurs.

    A noter que si on presse le citron, et plus précisément le nez du citron d’une jeune personne manquant d’âge et d’expérience, il en sort du lait… (et non de l’eau).

  11. Aquinze : Il semble que ces fruits n’aient pas toujours été tenus en grande estime

    Influence de la collocation ? Dépréciation d’autant plus troublante que la noix qui sert à désigner l’imbécile est dotée d’un cerneau paronyme et quasi clone de notre encéphale…

  12. Notre dico dit aussi que ce mot est tiré du portugais «côco», fantôme qui porte une courge vide en guise de tête. Pourtant, il y a quelqu’un qui parle du celtique (article en espagnol mais avec un abstract en anglais) :

    Cliquer pour accéder à ballester.pdf

    Pour nous aussi c’est la tête, le charançon, le fantôme avec lequel on effraie les enfants, etc.

  13. Aquinze, Il semble que ces fruits n’aient pas toujours été tenus en grande estime.

    Ben oui, vous êtes un drôle de coco ! 😉

    Mon coco perd ses plumes, que dois-je faire ?

    ———-

    Autant j’aime la noix de coco, autant j’en déteste le lait, surtout quand il vient gâter le punch !

    J’ai mangé au Brésil de la confiture de noix de coco qui était délicieuse.

  14. Nous aurions donc un chemin sémantique en quatre actes :
    – tout d’abord « coque » (fruit rond) ou Kokk = rouge (selon la source de Jesús)
    qui suggère, par métaphore,
    – la tête grimaçante du croquemitaine ou de l’épouvantail, qui présente trois ouvertures (les yeux et la bouche),
    laquelle peut être à son tour rapprochée de
    -la noix de coco, et des trois trous qu’on remarque sur son enveloppe,
    qui va inspirer l’assimilation
    – coco = tête

  15. Dans une grande coco verte que vous aurez percée, versez un mélange glacé de laits de coco verte et de coco orange, ajoutez de la pulpe
    ( raclée très finement ) de coco verte, une bonne dose de cannelle, une cuillerée à café de rhum blanc ; fait ? cherchez l’ombre d’un cocotier face à la mer , posez votre tête au creux de l’épaule de l’aimée et dégustez lentement avec une paille votre cocada.

  16. Zerbinette : Mon coco perd ses plumes, que dois-je faire ?

    Allez sur Mars vous en faire replanter :

    L’île Maurice : Destination cheveux
    On connaissait l’île Maurice pour ses plages de rêves, son accueil chaleureux et sa cuisine épicée. Depuis quelques années, on peut affirmer que cette île est aussi une « destination cheveux ». Car cet endroit (para)disiaque offre des prestations esthétiques réputées dans le monde entier.

    Arcadius : ajoutez de la pulpe (raclée très finement ) de coco verte, une bonne dose de cannelle, une cuillerée à café de rhum blanc

    Et vous faites tout cela par les yeux que vous aurez préalablement percés ? Voilà un travail qui doit vous prendre la journée. Quand vous arrivez près d’elle l’aimée doit s’être endormie sous le cocotier, ce qui n’est pas toujours recommandé.

  17. “Casser” is a Martian colloquialism meaning “to pick” ( cueillir in standard French).

    Ah, I missed that point.

    One could ask “which book?”, so the answer would be “the book I didn’t want to be read to”, or “the book I read out about Australia”. One could ask « which book? », So the answer would be « the book I did not want to be read to ».

    In fact it’s « The book about Australia I did not want to be read to out of. » Here « out of » = « from », the source of reading matter, and the second « to » marks the metaphorical destination, the person who listens to someone reading aloud.

  18. L’expression «se prendre la tête» chez nous est «comerse (litt. se manger) el coco».

    >Aquinze

    Le texte du lien cité par moi dit que « le Rouge » est le surnom de Mars, la couleur guerrière associée au sang, à la mort, d’où la peur des enfants.
    Donc deux actes de votre chemin reliés.

  19. Facile, quelques coups de machette et le trou est joué !

  20. Siganus,

    M’est avis que notre arcadius est plus efficace qu’un capor* qui se contente de grimper au cocotier sans avoir cueilli le moindre fruit !

    Cela dit, cet Hawaïen n’avait peut-être pas de dulcinée à cocoler*…

    * Suisse. Choyer, dorloter.

  21. Ne pas tenir compte du premier astérisque…

    A propos, fait-il bon vivre au village de Quatre-Cocos ?
    (ce Trifouillis-les-noix)

  22. Quatre-Cocos ? C’est vraiment un trou perdu.

  23. recette d’un ethnologue :
    « les citadins enflammèrent des tas d’enveloppes de noix de coco sous leurs maisons pour chasser les insectes . »
    à Siganus faites – vous cela aussi (je me représente assez mal à quoi correspond « sous leurs maisons »)
    et est-ce efficace ? y -a-t-il d’autres usages de cet ordre à partir de la noix de coco ?

  24. Siganus,

    Afoute ! C’est sur ce blogue que je l’ai pompé 🙂

    et si 7,

    Pensez-vous sérieusement que notre hôte soit capable de faire du mal à un insecte ?

  25. Et si 7, dans nombre de pays tropicaux il existe — parfois à l’imparfait — un vide entre le sol et le plancher d’une maison. Mais je n’ai personnellement jamais vu utiliser de la bourre de coco pour faire fuir des insectes.

    MiniPhasme, votre premier grimpeur (le barbu, sur Youtube) doit avoir l’intérieur des cuisses recouvert de peau de crocodile. Descendre d’un cocotier comme cela peut vous les mettre en feu, si ce n’est en sang. (Un des commentateurs de la vidéo demande d’ailleurs si le gaillard portait une coquille — « a shell », a coconut shell for sure.)

  26. à la noix (de coco)

    Je connais l’expression « à la noix », mais pas « à la noix de coco ». On a dû rajouter « de coco » pour allonger cette expression un peu péjorative, sans vouloir impliquer que la noix de coco est moins bonne que les autres sortes de noix. Il y a d’autres exemples de ce procédé, qui renouvelle un peu la métaphore, mais je n’ai pas d’exemple qui me vienne à l’esprit à l’instant.

    L’eau ou le lait de coco

    Est-ce que le liquide contenu dans la noix de coco a un aspect différent selon son degré de maturité? voici ce que dit le TLFI:

    Lait de (noix de) coco. Albumen, liquide blanc, sucré, agréable, rafraîchissant, contenu dans la noix de coco. Riz accommodé au sucre et au lait de coco. Pour les épicuriens de la Polynésie, le lait de noix de coco et ses nombreux dérivés sont indispensables à la préparation de la viande, des légumes et des puddings (LOWIE, Anthropol. cult., trad. par G. Métraux, 1936, p. 79).

    le grimpeur au cocotier

    Ce grimpeur semble avoir une technique particulière grâce à laquelle ses cuisses ne touchent pas le tronc de l’arbre. Une fois qu’il est redescendu, on voit que ses jambes sont extrêmement musclées sur toute leur longueur.

  27. Une fois qu’il est redescendu, on voit que ses jambes sont extrêmement musclées sur toute leur longueur.

    Marie-Lucie, vous parlez sans doute du grimpeur de Kauai, celui qui monte avec une lanière verte autour des pieds (un bout de tissu noué il semble). Celui dont je parlais est l’autre, le barbu qui porte un pantalon. Je ne suis pas arrivé à lui voir les cuisses.

    Non, l’eau de coco ne présente pas de différence sensible selon la maturité du coco. Peut-être est-elle un peu plus aigrelette à la fin, mais son aspect ne change guère : c’est un liquide relativement transparent, pouvant être plus ou moins trouble. En revanche on aura moins d’eau et plus d’amande si le coco est bien « plein » (mûr). C’est probablement l’eau qui se transforme en noix (ou en amande, je ne sais pas comment il faut dire au juste, ayant tendance à l’appeler « crème » ou « coco » — un peu comme la noix européenne : le fruit avec la coque est une noix, mais ce qui est dedans est aussi la noix qu’on mange).
     
     
    MiniPhasme : A propos, fait-il bon vivre au village de Quatre-Cocos ? (ce Trifouillis-les-noix)

    En jetant un coup d’œil sur une carte, je viens de me rendre compte que Quatre-Cocos est non seulement un village (entre Belle Mare et Palmar), mais aussi une région (voir ce qui est écrit en diagonale, du coin supérieur gauche au coin inférieur droit, sur le bout de carte dans le billet) ainsi qu’une pointe (en bas à droite de l’image). Les cocos semblent être populaires dans ce quartier-là.

    C’est peut-être le côté amusant du nom Quatre Cocos, ajouté au fait que l’endroit était très retiré il y a quelques décennies, qui lui a valu d’être l’archétype de l’endroit éloigné et isolé.

  28. Appris aujourd’hui grâce à notre ami l’éboueur (LSP) :
    «Grimper au cocotier» :
    http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/grimper/locution

  29. l’autre grimpeur au cocotier

    Siganus, je n’avais pas regardé le premier lien, seulement le second. C’est vrai qu’on ne voit pas les jambes de celui qui porte un pantalon, mais on voit bien qu’il descend lentement et délibérément pour éviter de se blesser, et pendant un instant où il est plus ou moins de profil (une fois redescendu) on voit que son pantalon est tout décoloré là justement où il touche le tronc de l’arbre à la descente, c’est-à-dire qu’il est très usé à cet endroit.

  30. p. anal. de 1. 1847 coco « tête » (…) 1 empr., d’abord par l’intermédiaire de l’ital. et de l’esp., au port. coco « id. », attesté dep. 1330, qui pourrait être issu, p. métaph. due à l’aspect de la noix de coco fraîche qui présente trois trous la faisant ressembler à une tête humaine,

    Ce matin – de Noël, donc -,j’ai rapidement relu les précédents commentaires avant de rapporter ces deux citations, toutes deux dans des articles du dernier numéro de Books.
    La première est de Carlos Fuentes, dans un article sur le succès de la narcolittérature qui triomphe des chansons aux tables des librairies au Mexique . Fuentè a écrit dans son dernier roman « La voluntad y la fortuna » : »Voici ma tête coupée ,perdue comme une noix de coco au bord de l’océan Pacifique, sur la côte mexicaine du Guerrero ».
    L’autre citation provient d’un article de Simon Leys sur « l’autogénocide des Khmers rouges » dans lequel il rend compte d’un livre de Francis Deron ,lequel évoque un officier de renseignement américain qui recueillit les témoignages de réfugiés cambodgiens; une femme avait raconté » le bruit des matraques broyant le crâne des prisonniers agenouillés au bord d’une fosse fraîchement creusée: »c’était comme le son des noix de coco heurtant le sol » y avait-elle précisé.
    quant à l’expression commune en français, qui n’a pas été rapporté me semble-t-il, c’est
    « Gagner le cocotier / coquetier Obtenir une chose disputée, un résultat important »
    http://www.expressio.fr/resistantes.php

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