Tente

Tente / tante.
Nom féminin.

Panier, sac, cabas, traditionnellement fait de feuilles de vacoas tressées, aujourd’hui le plus souvent fait de lanières synthétiques tressées.

L’objet existe sous plusieurs formes. On a la « tente (de) bazar », assez grande, qui peut servir à transporter des légumes ou d’autres denrées :

On a la « tente d’école », petit panier à couvercle tressé coulissant sur l’anse unique et qui sert aux écoliers à transporter leur pain et leur gourde de jus :

Tente d'école et gourde.

Ce sont là les deux types principaux de tente, mais tout panier tressé ayant une certaine profondeur peut être décrit par le mot « tente », à l’exclusion des paniers plats : une tente sert au transport, pas au rangement.

« L’âme d’Albion semble se situer à Camp Créole. Là, les gens sont plus accueillants, les sourires sincères. Côté mer, l’on s’y barricade derrière des murs trop hauts comme pour ne pas voir cet autre Albion. Derrière les barbecues et devant la piscine l’on parle marché boursier et non pas ‘tente bazar’. » (5-Plus Dimanche, 5 janvier 2003.)

« Au devant des vitrines, des petits pots de piment et d’achards de Rodrigues sont installés sur une table. Des cartables et des tentes en vacoas pendent au plafond. » (Week-End du 10 mai 2009.)

« On le voyait rentrer du travail chargé de sa “tente” gonflée de victuailles de toutes sortes. » (Carl de Souza, La Maison qui marchait vers le large, page 33.)

Il serait tentant de voir le mot « tente » comme un élargissement du sens attaché à la tente en tissu qui permet de s’abriter, mais selon Robillard, qui cite Chaudenson, le mot viendrait du malgache tanty, corbeille. Et en cela il pourrait indifféremment être écrit « tente » ou « tante ».

A Rodrigues, île réputée pour sa vannerie — art faisant partie du quotidien d’un nombre relativement important de gens —, on trouve toujours des tentes en feuilles de vacoas (pandanus), telle celle visible ci-dessus. Au début des années 90 je me souviens avoir vu des feuilles de vacoas en train de sécher par terre à Vieux Grand Port. Je ne suis pas certain qu’aujourd’hui à Maurice on trouve encore beaucoup de personnes utilisant les très résistantes feuilles de cette plante-là.

 

_______

Mise à jour du 28 décembre 2014.

Tante de jeanmalacs photographiée hier.

Tante_de_jeanmalacs_5694

Il me semble qu’on entend parler de “tante” en tant qu’unité de mesure. Une mesure bien peu rigoureuse, certes, les tantes pouvant être de taille variable, mais on dira par exemple que “le dimanche où on est allé à Plaine Champagne on a ramassé trois tantes de goyaves de Chine”.

37 réponses à “Tente

  1. Je me demande à ce propos si le mot « gourde » est couramment employé en français standard pour parler de la bouteille qu’on emmène avec soi afin de pouvoir se désaltérer en route ou dans un lieu où on n’est pas certain de pouvoir trouver à boire — en particulier pour ce qui est de la « gourde d’école ». Quelqu’un ici, quelqu’un qui n’a pas été à l’école à Maurice, a-t-il eu (ou a-t-il encore) ce genre de récipient scolaire répondant au nom de « gourde » ?

  2. La tente de la pique-niqueuse*

    ► La Vierge imprévoyante s’étant trouvée bien gourde, jura mais un peu tard qu’on ne l’y reprendrait plus !

    * qu’on se gardera bien de confondre avec le si décrié panier de la ménagère

  3. Si le mot « gourde » est employé pour parler du récipient dans lequel on met de l’eau de Lourdes ou d’un récipient renforcé (pour les militaires, les pasteurs ou les randonneurs par exemple), est-il couramment utilisé, en France, par les écoliers ? Une entrée du wiktionnaire le suggère : « 4. Bouteille clissée ou protégée que les soldats, les voyageurs, les chasseurs, les écoliers emportent avec eux. » Mais je me demande si cela correspond bien à un usage contemporain.

    Quant à la « tante d’école », non, pas possible. Mais dans ce cas comment les petits Français appellent-ils donc leur tante ? Panier ?

  4. >Siganus K.
    Ma mère m’a parlé de son « cabás » pour l’école et je crois qu’il était français. Ce mot est tiré du français «cabas», si bien le TLF1 dit même qu’il a une possible origine de l’espagnol selon quelqu’un.
    Sur la gourde renforcée, chez nous est «cantimplora», du catalan «canta i plora» (chante et pleure) pour le bruit qu’elle fait quand est vidée.

  5. Siganus, je crains bien qu’en France de nos jours les enfants n’apportent plus ni leur repas ni leur eau à l’école. Si la gourde s’emploie encore aujourd’hui, c’est principalement à l’armée ou chez les randonneurs ( dont un des buts de promenade est de trouver la source où remplir leur gourde d’eau glacée). Même les employés ou ouvriers se contentent le plus souvent d’une bouteille en plastique et les cyclistes de leur bidon …

  6. Le mot gourde est encore utilisé, mais les petits écoliers d’aujourd’hui ont aussi le choix d’emporter de petites bouteilles d’eau ou des bricks de jus de fruit. Le modèle que j’avais ressemblait à la gourde armée (la 4ème dans la liste mais en plastique et sans la housse kaki). Celle que vous montrez en photo est un modèle pouvant s’accrocher à l’aide d’un support spécial sur un cadre de vélo.
    La petite tente d’école est bien jolie; en France les écoliers transportent leurs affaires et leur goûter le plus souvent dans de petits sacs à dos.
    Le premier panier tressé peut également s’appeler couffin.

  7. Leveto, de nos jours les écoliers mauriciens aussi ne se contentent bien souvent que d’une bouteille en plastique (nous nous avions de vraies gourdes… en plastique), mais on continue à l’appeler « gourde ». Du moins c’est ce qu’il me semble. Quant aux petits Espagnols, Jesús, ils prenaient le cabas de leur mère pour aller à l’école ? Avec le portefeuille dedans j’espère ! 😉

    je crains bien qu’en France de nos jours les enfants n’apportent plus ni leur repas ni leur eau à l’école
    Mais dans ce cas ils doivent être dans un triste état quand ils rentrent chez eux !!! On fait ça pour les endurcir ?

  8. Françoise, ça c’était de la gourde ! (Vous employiez bien ce mot-là ?) Je ne me souviens pas d’un seul camarade qui avait une gourde métallique. Il en aurait fait, des jaloux !

    Merci pour le couffin. Pour moi ce n’était qu’un mot utilisé par les Français pour signifier « carrycot » (tiens, voilà un mauricanisme de plus), et j’étais loin d’imaginer que c’était avant tout un panier. D’ailleurs les Rodriguais font de très jolis « couffins » en vacoas. (Nous en avions un pour notre premier enfant.) Sinon, vous connaissez la « bourriche » (panier assez rudimentaire pour transporter du poisson) ?

  9. Merci Jesús ! 🙂

    Au vu du prix de la bouteille lourdaise, je pense qu’une couronne (danoise) sur une gourde haïtienne devrait suffire…

  10. La bourriche ? Rien de mieux pour ramener les huîtres à la maison! Mais en rotin de préférence.

  11. leveto : La bourriche ? Rien de mieux pour ramener les huîtres à la maison!

    Misonéiste, va !

    Les huîtres préfèrent être transportées en vélo

  12. personnellement,je n’ai jamais entendu « couffin « dans un autre sens que celui du « panier » pour emmener un bébé
    mais ce « panier  » s’appelle aussi moïse
    http://www.cnrtl.fr/definition/mo%C3%AFse
    para contre je suppose qu’il y a quelque lien entre « couffin » et « coffin » que voici

  13. La gourde peut être d’ailleurs une fiasque lorsqu’elle est aplatie comme dans le cas des petites bouteilles de chasseurs qui se placent dans une poche intérieure, tandis que la gourde se porte à l’extérieur sur le côté du fait de son aspect renflé et sphérique.

  14. La première photo représente pour moi un « cabas » ou un « couffin » (un « moïse » pour les bébés, c’est autre chose, une corbeille qui sert de berceau pour les nouveaux-nés, comme celle dans laquelle, dit-on, fut déposé Moïse près de l’endroit où le trouverait la fille du Pharaon). Je ne sais pas s’il y a une différence, par exemple selon que les anses soient attachées à la partie supérieure seulement ou qu’elles fassent partie intégrante de longues lanières entourant toute la corbeille, comme sur la photo.

    Cabas ou couffin, je pense qu’il s’emploie surtout dans le midi de la France et en été, étant donné qu’il est vulnérable à l’humidité.

    Cette forme de panier ou corbeille est très ancienne: à une exposition sur les antiquités de Bahreïn (qui était sans doute le Dilmoun des Sumériens), j’ai eu la stupéfaction de voir un petit couffin miniature en poterie, exactement comme ceux qu’on fait encore maintenant (c’était sans doute une pièce de « mobilier funéraire » enterré avec un défunt, ou peut-être plutôt une défunte).

    La « gourde » traditionnelle des paysans montagnards est la « gourde peau » (voir le lien donné par Françoise et revenir en arrière en choisissant dans la colonne de gauche), en cuir avec un goulot très étroit. Elle n’était pas forcément faite pour transporter de l’eau (que ces montagnards trouveraient en route), mais du vin! Les experts buvaient en éloignant progressivement la gourde de leur bouche ouverte, où le filet de vin entrait de lui-même. Pour les non-experts il valait mieux s’exercer avec de l’eau.

    En France beaucoup d’écoliers ne transportent pas de nourriture ou de boisson parce que l’école leur fournit à midi un repas chaud, le même pour tous, qui est préparé et qu’ils mangent à la cantine. En revenant chez eux ils prennent un « goûter » ou une « collation » en attendant le repas du soir.

  15. cet autre Albion

    En France, l’Angleterre a longtemps été « la perfide Albion ».

  16. Je suppose que tous les Français ont pu mal comprendre le sens du mot couffin selon Marie-Lucie qui sait mieux que tous ce que cela désigne.

  17. enfin, pourquoi ne mas mettre une image de ce que, me semble-t-il on entend communément par « couffin pour bébé » -et qui est malgré tout assez différent de ce qu’on entend par corbeille ( de fleurs, à ouvrages, ou à linge )
    donc le couffin -dit « moïse, pour les raisons que rappelle marie-lucie, le couffin « commun, c’est ça:

    et voici un « Moïse sauvé des eaux  » comme on de le représentait au XVI ème siècle dans son couffin
    http://fr.topic-topos.com/image/bd/moise-sauve-des-eaux-melun.jpg :
    on met pas un bébé dans une corbeille à papier:

  18. par contre il y a ce qui m’intrigue vraiment (parce je n’ai aucun souvenir de lecture à l’esprit et ne retrouve rien : mais peut – être Leveto, lui, a-t- il quelqu’idée là dessus:
    si couffin évoque coffin qui est une cercueil – la légende du cercueil flottant de Jacob est connue;elle est l’inverse de celle de la naissance de Moïse – corbeille évoque corbillard et ce mot viendrait de la ville de Corbeil …
    étrange symétrie de la langue !

  19. >Siganus K.
    Voilà ce qu’on nommait ici comme «cabás» :
    http://www.ganga.es/comprar/antiguo_cabas_de_hojalata_litografada_con_publicidad_de_cafe_sangay_jose_lopez_arias_montano_8_d-922843.html
    Celui-là de ma mère, un peu plus grand, avait une forme prismatique et était en carton-pâte.
    P.S.
    Je n’ai jamais porté de l’eau et même pas de sandwich à l’école. Pourtant je ne suis pas Spartiate.

    >Marie-lucie
    Ici la gourde peau est « bota ». Elle a une très curieuse façon de fabrication (retournement de la peau après la coudre, enduire avec de la poix, etc.)
    Aussi «la pérfida Albión» chez nous, une expression créé, selon j’ai lu, par le Français d’origine espagnol Augustin Louis Marie de Ximénèz (nous revenons à le «x»).
    >Dominique
    Chez nous ce film est : «Trois hommes et un biberon.»
    >Et si 7
    Nous avons aussi des «moisés».

  20. Dominique, dans la vidéo des 3 hommes, le couffin, c’est le sac en paille qu’on voit dans plusieurs séquences, celui que porte la femme mystérieuse et qui se révèle contenir un bébé, pas l’espèce de berceau affublé de tissu rose qu’ils doivent transporter en voiture et qu’on ne voit qu’un instant. Le couffin du catalogue, lui aussi garni de tissu et de coussins, est plutôt un moïse puisqu’il est aménagé pour transporter un bébé.

    Jesús, votre «cabás» espagnol n’est pas comme le cabas français, qui n’est pas rigide ni fermé. On dirait plutôt une « valisette ».

  21. La « gourde peau »: on dirait simplement « la gourde », mais dans le catalogue on a ajouté le mot « peau » (= cuir) pour différencier cette sorte de gourde des autres gourdes et bidons en métal ou en plastique.

  22. évidemment, il y a ce qu’on appelle « la mode » aussi bien pour les femmes que la manière d’élever et porte son bébé en le sortant:
    Si bien que les femmes peuvent porter des sacs en forme de « cabas » ou de carton à chapeau ..et elles , comme les hommes d’ailleurs peuvent porter leur bébé sur le ventre , même en occident..
    par contre ,Jésus, lorsque vous avez écrit « moisés », là, j’ai vraiment ri, parce qu’avant de l’écrire sur ce blog comme un des noms que l’on donne au « couffin  » pour bébé,j’ai quand même
    voulu vérifier ce que disaient les dictionnaires ( usuels ) sans faire confiance à ma propre mémoire (..) des usages linguistiques
    et donc d’aller sur Littré :or Littré ne connaît pas le moïse (avec un tréma) mais par contre, et là je vous laisse découvrir le mot que j’ai appris
    à travers ce fil , et qui semble revenir du fil bardeau!
    http://francois.gannaz.free.fr/Littre/xmlittre.php?requete=mo%EFse&submit=Rechercher
    de l’importance donc du tréma ! et au delà un
    « nouveau papa » et son bébé

  23. ayant laissé des fautes – de frappe :toujours l’annulaire gauche! –
    j’ai recherché une autre forme de sac adapté en sac de ville tant pour les femmes que pour les hommes aujourd’hui :le sac postier

  24. >Marie-Lucie, pour ce que vous appelez « gourde-peau », nous parlons plutôt ici, dans les montagnes pyrénéennes particulièrement, mais aussi en Cévenne, de « chèvre ». En effet elle est faite de peau de chèvre et est donc souple au contraire de la gourde traditionnelle en bois. Grâce à la chèvre, il est possible de boire à la régalade, comme vous le décrivez.
    >Et si 7 :
    le mot corbeille vient du latin corbicula de même sens.
    Le nom de la ville Corbeil vient du nom d’homme gaulois Corobus et suffixe ialo , clairière, champ: c’était le champ de Corobus.
    Le nom du « corbillard « proviendrait en effet d’un coche d’eau qui effectuait la liaison Corbeil -Paris au XVIIè siècle.

  25. à leveto, merci !
    histoire de voir un peu comme cela se passait en traduction pour couffin j’ai donc regardé ce que m’en disait un dictionnaire
    couffin: WordReference English-French Dictionary © 2009
    couffin (berceau) nm bassinet US
    couffin (berceau) nm moses basket GB
    couffin (panier) nm basket
    et il me semble que basket serait plutôt le « panier », ce qui introduit une nouvelle distinction entre le masculin « panier  » et le féminin « panière » bien marquée dans
    http://www.cnrtl.fr/definition/pani%C3%A8r
    et assez plaisanté!

  26. Marie-Lucie, personne en France (ailleurs qu’en Provence !) n’aurait l’idée d’appeler « couffin » le « sac en paille » de la vidéo, qui est vraiment un sac en paille comme on peut toujours en trouver actuellement pour faire les courses depuis que les supermarchés ne distribuent plus de sacs en plastique.

    La jeune femme du film n’avait probablement que cela pour transporter un bébé encombrant. Les couffins pour bébés sont heureusement un peu plus larges, plus longs et moins hauts pour le confort du bébé ! La garniture n’est là que pour le confort supplémentaire.

    Le sac de la vidéo sert au suspense (on ne voit pas ce qu’il y a dedans) et les auteurs du film en ont profité pour jouer sur les mots.

    Le moïse et le couffin ne sont pas tressés dans la même matière, le moïse en osier rigide sans anses sert de berceau, et le couffin plus souple et avec anses sert pour le transport.

    J’ai encore deux gourdes dans le fond d’un placard : l’une en aluminium doit provenir du service militaire de mon mari (il y a aussi la tasse en aluminium qui va avec) et l’autre en plastique avait été achetée pour les pique-niques des enfants.

  27. >Marie-lucie
    Le cabas de la photo est semblable au «lunchbox» mais celui de ma mère était comme une valisette ou attaché-case. Vous pouvez lire, dans notre dico, les acceptions de «sera» (corbeille ou panier) et de «cartera» (cartable) :
    http://buscon.rae.es/draeI/SrvltGUIBusUsual?TIPO_HTML=2&LEMA=cab%E1s
    >Et si 7
    Étant l’aîné, j’ai étrenné le «moisés» qui avait chez nous. Nous avons employé toujours ce mot.
    Sur la mosette, ici «muceta», chez nous est, au moins, employée pour la photo de classe à l’univ.

  28. Marie-Lucie, pour ce que vous appelez “gourde-peau”

    Ce n’est pas moi qui ai appelé cette gourde « gourde peau », mais le catalogue en ligne que Françoise a découvert. Je ne crois pas que ce soit le nom de cette gourde, seulement une façon de la différencier des autres sortes de gourdes en métal ou en plastique. L’absence d’un mot comme « de » ou « en » montre que « gourde peau » est une abbréviation pour les besoins du catalogue.

    Marie-Lucie, personne en France (ailleurs qu’en Provence !) n’aurait l’idée d’appeler “couffin” le “sac en paille” de la vidéo

    Zerbinette, je suis d’origine méridionale par ma mère, ce qui explique peut-être certaines particularités de mon vocabulaire. Mais je cite aussi Françoise, ci-dessus:

    Le premier panier tressé peut également s’appeler couffin.

    D’autre part, puisque Dominique nous a fait voir la vidéo de « trois hommes et un couffin » où ce fameux « sac en paille » et sa désignation de « couffin », reviennent maintes fois, et où cet accessoire est censé contenir un bébé (bien que ce ne soit pas le contenant le mieux adapté), je ne vois pas que mon vocabulaire soit tellement différent de celui des protagonistes du film. C’est vrai qu’on ne voit jamais ce qu’il y a dans le couffin, mais les réactions des hommes et la présence inopinée du bébé parmi eux ne laissent guère de doute à ce sujet.

  29. The American writer Ursula K. Le Guin[*] wrote an article called « The Carrier Bag Theory of Fiction », referring to the anthropological idea that the earliest human tools were probably for carrying things about: bags, buckets, flasks, baby slings, rather than the traditionalist spear-point or hand-axe. The analogy is that writing fiction is going around the world and gathering up stuff to put in the bag and take home to be eaten by all the tribe. Not as flashy as bringing down the elephant, but a lot more reliable.

    [*] When asked how she pronounced her name, she replied, « Een zees country we say Luh Gwinn. En France nous disons Le Guin, comme le vin or le gain; et en Bretagne – c’est un nom breton – je crois que c’est encore Luh Gwinn. (Like Gwyn in Welsh – I think it’s the same word.) It is all my husband’s fault, anyhow. »

  30. The K. in her name is Kroeber – she was the daughter of the famous anthropologist and linguist Alfred Kroeber.

  31. Zerbinette, Marie-Lucie, Siganus K,
    C’est plutôt drôle, je connais le mot couffin dans le sens de panier (même si je ne l’emploie pas beaucoup à l’oral) et aujourd’hui j’ai bien ri à la lecture de votre nouveau billet, car il y a quinze jours, quelqu’un que j’aidais à charger sa voiture m’a dit exactement ceci : «On va mettre la potiche dans le couffin pour éviter qu’elle ne se casse pendant le trajet !»

  32. qui dépaysera peut-être ,ce couffin me fait aussi penser à une pratique passée en art au Japon et que l’on considère comme à l’origine de tous sacs, poches, (j’en ai vu des expositions avec exercices pratiques! ) et dont je mets copiées les premières lignes qu’en donne wikipedia
    Le furoshiki (風呂敷, furoshiki?) est une technique japonaise traditionnelle d’emballage en tissu utilisée pour transporter des vêtements, des cadeaux, le bentō, etc. Son existence remonte probablement à l’ère Nara et sa plus ancienne représentation, le montrant comme un paquet pour transporter des vêtements sur la tête, date de l’ère Heian. Le nom, signifiant « étaler (quelque chose) au bain » (風呂に敷く(もの), furo ni shiku (mono)?), provient de l’ère Edo où l’on utilisait le furoshiki pour emmener les affaires nécessaires ou empaqueter les vêtements aux bains publics (銭湯, sentō?). Avant d’être associé à ce dernier, le furoshiki était appelé hirazutsumi (平包}, hirazutsumi? « paquet à plat »). Avant cette époque, à la fin de l’ère Muromachi, les daimyos l’étendaient pour poser leurs affaires avant de prendre leur bain ou pour essuyer leurs pieds. Il est possible que l’usage du furoshiki se soit étendu comme un moyen de transport, de protection et de décoration pour les produits des marchands.

  33. marie-lucie

    Je reviens de faire une visite de trois semaines à ma famille d’origine en France. Chez ma soeur (qui vit en banlieue de Paris) je vois un « sac en paille » exactement comme celui dont nous parlons. Je lui demande comment elle appelle ce genre de sac-panier. Sa réponse: « Je crois bien que ça s’appelle un couffin! »

  34. Passer ses premiers jours dans un bassinet, ça pourrait sembler aussi terrible que de passer ses premiers jours dans une bassine. Voire dans/sur un ber*. – http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Bateau_%C3%A0_moteur_sur_un_ber_statique.JPG

    * aussi appelé « ship cradle » en anglais

  35. Des tentes , des gourdes, des paniers,
    patin-couffin…
    Patin-couffin, expression provençale, évoquant le bavardage : et patati-patata.

Laisser un commentaire