Archives mensuelles : juin 2018

Vindaye

Vindaye
Nom masculin.

Plat à base de safran (curcuma), servant à accommoder du poisson ou de l’ourite, parfois de la viande.

« Tu me donnes un vindaye ourite avec du riz, des lentilles noires, des brèdes et un chatini coco — et c’est le paradis ! »

Laissons de côté le débat consistant à décider si le vindaye se mange chaud ou froid — la majorité (froide) n’a pas toujours raison — et voyons ce qui le différencie du cari. D’aucuns mentionnent l’absence de pomme d’amour ou de massala, d’autres la moutarde, la quantité d’oignons ou la cuisson moins complète. Quoi qu’il en soit, il s’agit là d’une préparation à mi-chemin entre le cari et les achards dont la raison d’être a pu être la conservation des aliments carnés.

D’où vient son nom ? Serait-ce vraiment du “vin d’ail”, malgré l’absence de vin (tout au plus un peu de vinaigre) et la faible quantité d’ail ? Ce serait possible, par l’entremise du portugais d’Inde, là où on trouvait un vinh d’alho (vin d’ail) ayant prêté son nom à un curry indien, le vindaloo, fort différent toutefois de notre vindaye local. Ce dernier a cependant pu évoluer, passant de “pickles” aillés et vinaigrés à ce qu’on connaît aujourd’hui.

Il n’y a pas (beaucoup) d’ail dans mon rougail ? Il n’y en a guère plus dans mon vindaye, sans qu’il ne se porte plus mal pour autant — miam !