Sur un dal pouri

What I had on my plate and on my dholl puree:

Dholl_puree_and_filling

Clockwise:
– Cari poule (chicken curry);
– Chatini de pomme d’amour avec cotomili (tomato « chatini » with coriander);
– Brèdes songe avec grams (?);
– Fricassé de giraumon (sautéed pumpkin);
– Rougaille pistache — un peu raté — (peanut « rougay »);
– Un peu de piment écrasé (some mashed chili).

19 réponses à “Sur un dal pouri

  1. A. J. P. Crown

    Brèdes songe avec grams

    This guy Jean-Jacques Segalen, from Réunion, says ‘Brèdes songe‘ are the leaves and stems of young Colocasia esculenta harvested when they are still unrolled and sold rolled tightly like cigars. For those of you who speak French and know that ‘songe’ means dream*, do not think that those brèdes will induce any special dream, the name comes from the Malagasy tongue ‘saonjo’. This plant has spread on the island and can be found in most rivers or wet gullies.

    *(I thought un rêve was a dream.)

    Don’t know what grams are.

    Chatini sounds like it must be related to chutney.

    It all looks very Indian, is this the kind of food you usually eat? It looks really great, I would love to try all those things.

    That’s a nice table — travertine or marble, I guess.

  2. des brèdes songe sur un dal pouri…

    C’est fou, le pouvoir d’évocation des mots*. Sorti du contexte de Maurice, ce pourrait être l’utopie crétine d’amateurs se lançant dans un coup foireux.

    Par association d’idées avec les définitions suivantes, tirées du TLFI :

    – bredin : Région. Niais. « Il est bien bredin »

    – songe-creux : Personne qui vit, se plaît dans les rêveries, les chimères.

    – dal(le) : Arg. [Dans diverses loc. à cont. négatif] Rien. « J’y comprends que dalle. »

    – pourri : Altéré dans son intégrité; qui a perdu ses qualités, sa valeur, sa force.

    * Il y a un jeu que j’adore, mais il faut être un peu nombreux pour que ce soit vraiment drôle : l’un des joueurs choisit un mot dans le dictionnaire, en s’assurant que personne autour de la table ne le connaît. Le mot choisi, chacun écrit sa définition, pendant que le premier joueur recopie celle du dictionnaire. Il ramasse ensuite les copies, et lit l’une après l’autre les différentes définitions. Le gagnant est celui qui identifie la vraie définition.

  3. grams might be Mung beans.

    I’ve seen frozen chopped colocasia leaves, imported from India or Lebanon.

  4. No, that’s ambériques, which we ate last night. Grams (grammes ?) are yellow and more roundish. They can be sold in tiny plastic bags and you can eat them as a gadjack (see the list), in which case they can be particularly hard. On the photo above they are the brownish spheres embedded in the greenish chopped songe leaves and they must have been boiled, which made them swell, before being put into the brèdes.

  5. That was a television panel game on the BBC in the ’60s, called Call My Bluff.

  6. That’s a nice table — travertine or marble, I guess.

    Actually that’s a (cracked) concrete floor. But you knew that, didn’t you?

  7. marie-lucie

    French dreams: AJP, le rêve is the everyday word for a dream, but le songe is a more poetic one. It can also refer to daydreaming or thinking vaguely about something. For instance, if you are an excellent cook you might say Je songe à ouvrir un restaurant, meaning that you are kind of considering the idea although it is not fully formed, while Je rêve d’ouvrir un restaurant is more likely to remain a pipe dream even if you love the idea.

  8. marie-lucie

    Siganus, vous mangez des pommes d’amour! Je ne savais pas qu’on employait encore cette expression, désuète mais charmante.

  9. Marie-Lucie, je mange une de ces pommes d’amour le premier dimanche de chaque mois, lorsque je traîne à la brocante près de chez moi.

    NB : il vaut mieux avoir autre chose que des chicots pour les croquer ! 😉

  10. marie-lucie

    Merci pour la photo, Zerbinette. J’ai souvent vu de ces pommes glacées au sirop rouge, mais je ne savais pas qu’elles s’appelaient pommes d’amour, l’ancien nom (toujours vivant à Maurice) des tomates.

  11. marie-lucie

    (je dis sirop, mais il tellement épais qu’il fait une écorce dure, inattaquable par des chicots).

  12. M.-L. : Siganus, vous mangez des pommes d’amour! Je ne savais pas qu’on employait encore cette expression, désuète mais charmante.

    Je suis tout chose de savoir que je suis désuet et charmant…

    Oui, nous mangeons des pommes d’amour, cupidons que nous sommes, lesquelles se vendent à la livre. Mais je croyais que des tomates pouvaient encore être appelées « pommes d’amour » dans certaines régions de France. En Provence peut-être ?

  13. J’ai faim! De voir ce mets, j’imagine le fumet… Miam! Mais dites moi, on aime les plaisirs de la table ici, des épicuriens…

  14. Pour les juifs orthodoxes “apikoros” (traduit par “épicurien”) est une insulte, un terme péjoratif dont on se sert pour dénigrer les mauvais juifs, ceux qui sont devenus athées, ou tout au moins ceux qui se sont éloignés de la tradition rabbinique.

    Mais pourquoi bouder les plaisirs de la chair/chère ? Ce dholl puri, offert par des hôtes bien intentionnés, n’était pas très orthodoxe, lui, mais il était (diablement) bon quand même…

  15. « Rabbi, I’m sorry, but I must leave the synagogue. »

    « But why? »

    « Because I have become an apikoros. »

    « An apikoros … And how many years have you studied Talmud? »

    « Ten years, Rabbi. »

    « Ten years …. and already an apikoros!? »

  16. Bouder les plaisirs de la chère?? Oh que neni:
    Un « 7-cari » un peu plus orthodoxe:
    Special Diwali Dish
    – satini coco
    – purree (aussi connu sous le sobriquet de « ti-larou »),
    – cari gros-pois/pom-de-terr,
    – giraumon,
    – cari-bari (des gato-pima (re)cuits dans une sauce massala),
    – zassar-légim,
    – takkarr (le dessert normalement servi en fin de repas),
    – cari sonz
    – quelquechose de vert: salade? non: indéfinissable…
    – rougaille
    – cari banane? pas trop sûr…
    Qu’en dîtes-vous? 🙂

  17. Weh, sa ti tamarin-la li sipozé vinn en dernié, “pou fer labous dou”…

  18. Les marchands de dal pourri sont de grands maîtres de la langue, et sans doute les plus grands vantards de cette ile qui en compte quelques uns 😉
    Notamment celui de Grand Baie, dont la vitrine ambulante est stationnée sur le trottoir entre la Mauritius commercial Bank et le State bank of Mauritius, et qui me dit  » Mes clients, ce sont les deux plus grandes banques de Maurice ».

  19. Dal pourrie is very good

Laisser un commentaire