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Minerval.
Nom masculin.
Frais de scolarité. L’équivalent de l’écolage mauricien.
Aquinze : « Les frais de scolarité, eux, s’appellent ici “minerval”. D’après Wikipedia, le mot serait un néologisme (récent ?), forgé par référence à Minerve, déesse de la sagesse, des sciences et des arts, à laquelle l’étudiant payerait tribut en s’acquittant de ses frais d’inscription. »
Il y avait eu une remarque à propos du fait que le minerval n’était pas payé mensuellement et, de ce fait, ne correspondait pas tout à fait à des frais de scolarité dans l’acception usuelle. Mais, comme a pu le dire A15, le fait qu’il soit payé moins souvent ne devrait pas changer grand-chose au principe du paiement.
Le pluriel d’un minerval est des minervals, un peu comme on serait tenté de parler de biscuits locals à Maurice.
Par ailleurs, il semblerait que le mot soit employé en franc-maçonnerie aussi pour parler d’une cérémonie occulte ainsi que d’un grade ou degré de maçon.
« The Ceremony of Minerval, in appearance trivial and formal, contains a doctrine of substantial occult significance. The Candidate before admission is bound by an obligation in which he recognizes Baphomet as the Supreme Authority. This represents the free choice of a free will to submit itself to the magical formula represented by Baphomet. The Candidate is seized, blindfolded and bound head and foot. This represents the first operation of this formula. »
http://www.freemasonrywatch.org/minerval_crowley.html
« Après les épreuves nécessaires, le novice prenait le grade de minerval, ou Illuminé mineur, et présidait un certain nombre de novices. »
(Histoire des francs-maçons, Dubreuil, 1838.)
Le pluriel d’un minerval est des minervals, un peu comme on serait tenté de parler de biscuits locals à Maurice.
Euh, non. Plutôt comme chacal et narval.
… et aussi aval, bal, cal, carnaval, festival, pal, récital, régal. Certains hésitent, comme étal, cérémonial ou idéal.
Dans l’acception « locale » de local il me semble qu’on parlera plutôt de « biscuits locals » (c’est-à-dire de biscuits faits à Maurice) que de « biscuits locaux ». Comme le créole ne transforme pas « local » en « locaux » puisque le pluriel n’est pas marqué dans cette langue, son influence tend parfois à se répercuter sur certains mots du français local, notamment lorsque ceux-ci sont justement perçus comme étant locals. Dans le cas qui nous intéresse j’ai l’impression que ceux qui sont relativement à cheval sur le bon usage du français diront « des biscuits locals » en mettant mentalement des guillemets autour de cet adjectif-là.
Ce sur quoi je voulais insister, Sig, c’est qu’en français aussi il y a des pluriels irréguliers pour les mots en -al. L’exemple que vous donnez (« des biscuits locals » ) ressortit aux adjectifs, comme final, bancal, naval, banal etc… , qui font leur pluriel en -als et non en -aux, tandis que « minerval » ressortit aux substantifs (liste non -exhaustive proposée ci-dessus) qui font également, en farnçais régulier, irrégulièrement leur pluriel en -als plutôt qu’en -aux.
Ce qui est vraiment local, c’est qu’à Maurice le pluriel de « local » ne se forme pas régulièrement en « locaux », mais la comparaison avec « minerval » ne tient pas, car l’exception « minervals » n’a rien de plus locale que « bals » ou « carnavals » …
Ah, okay, la distinction entre adjectif et nom ne m’avait pas sauté aux yeux.
Concernant les trois repas principaux du jour (petit-déjeuner, déjeuner et dîner), un belge dit déjeuner, dîner et souper.
Pour les nombres 70 et 90, un belge dit septante et nonante, mais il dit quatre-vingt pou 80 comme en France. Un suisse dit octante pour 80.