Archives mensuelles : février 2011

Boulevard ou rue ?

Boulevard de la Montagne Street

Speedomètre

Speedomètre.
Nom masculin.

Compteur de vitesse, indicateur de vitesse.

Si ton speedomètre ne marche pas, comment tu fais pour savoir que tu ne roules pas au-dessus de la limite de vitesse ?

Dans un communiqué émis hier, la National Transport Authority (NTA) a établi la liste des réglementations dont la date de promulgation a été repoussée pour l’année prochaine. Il s’agit en premier lieu de la nécessité pour tout véhicule ‘capable of exceeding a speed of 40 km/h’ de s’équiper d’un speedomètre, puis la nécessité pour les véhicules dont le poids total est supérieur à 3,5 tonnes et ‘capable of exceeding a speed of 70 km/h’ de s’équiper de limitateurs de vitesse.” (Le Mauricien, 28 juillet 2010.)

Jain Seegoolam de la Consumer Protection Unit, invite à un changement des habitudes chez les consommateurs. Tandis que Serge Rayapoullé du Front Commun Travailleurs Sociales déplore la léthargie des organisations syndicales pour soulager le peuple. Il invite la population a se rallier a la manifestation contre les speedomètres ce dimanche au Champ de Mars.” (Info Maurice, 17 février 2011.)

Serge Rayapoullé voulait mener sa petite révolte. Sa bataille c’était la contestation de l’utilisation obligatoire, depuis le 1er février dernier, du compteur de vitesse (speedomètre) pour motocyclettes. Il aurait été en première ligne, ce dimanche, à la «manifestation motocyclette», au Champ-de-Mars.” (Le Journal du Samedi, 19 février 2011.)
 
 
Il n’est pas vraiment nécessaire de préciser que le mot speedomètre utilisé à Maurice est directement issu du speedometer anglais. Les Français — en tant que représentants de la puissance tutélaire source du progès — ayant quitté Maurice avant que n’existent les compteurs de vitesse, ayant en cela été remplacés par les Anglais, il est somme toute plutôt normal que le mot adopté par les Mauriciens, lorsqu’ils se mettent à parler français, ait été une francisation partielle du terme technique anglais.

Mais pour rire un peu on aurait pu essayer de franciser le mot storyteller. Ce qui aurait été à même de donner un dialogue (de sourds) de ce genre : “Mais, constable, mon storitèle ne disait [i.e. ‘racontait’] que 108 kilomètres par heure !”

Nadia Desmarais,
Dictionnaire des termes mauriciens
(image cliquable)

 
_______

Mise à jour du dimanche 16 octobre 2011

L’impact à plus de 130 km/h
■ L’aiguille du speedomètre du minibus immatriculé 1471 MR 11 bloqué à cette vitesse au moment de l’impact avec le bus Aero Queen
_______

17 octobre 2011
L’article ci-dessus peut être consulté en ligne à cette adresse :
http://www.lemauricien.com/article/accident-meurtrier-limpact-%C3%A0-plus-130%C2%A0kmh%C2%A0

Hindoo Section № 3

Hindoo Section № 3

 

 

Thefreedictionary.com:

Hindoo
n. & adj. Archaic
Variant of Hindu.
(The American Heritage® Dictionary of the English Language)

Hindoo
adj
(Non-Christian Religions / Hinduism) an older spelling of Hindu
Hindooism [ˈhɪndʊˌɪzəm] n
(Collins English Dictionary – Complete and Unabridged)

 

 

Old English spelling was mentioned in the 13 November 2010 post “Night burial”, in which we saw Sunni written Sun[n]ee. The case of Surti / Surtee (people from Surat) was also mentioned.

Nowadays the word is mostly written “Hindu”, except in cemeteries where old inscriptions are simply repainted as they have always been written.

It can be noted that Hindu is a word of Persian origin, hindu in Persian (Farsi) meaning Indian (from the Persian name Hind, India).

“de la” manque

100% Pure Sunflower Oil
L’huile qui protège votre santé

Cholesterol free            –            Riche en graisse Polyinsaturee

Contient Vitamine E

Logement 1, 2, & 3 litres

 
 
 

§

 
 
 

Il y a bien des années de cela, une cousine, qui habitait alors sur une petite colline, m’avait invité à déjeuner. Au début du repas, tirant son meilleur français mauricien, elle m’avait demandé : “Tu aimes kutcha ?” En cela elle faisait extrêmement couleur locale et n’aurait pas dépareillé la collection de Mauriciens qui se passent volontiers des “du”, “de la”, “des”, “ton”, “tes”, “les”, “un” et autres articles (de luxe). Qui n’a pas déjà entendu des expressions du genre “je mange pas pixidoo”, “il boit Coca”, “tu as fait devoirs ?”, “mets chapeau” ou “j’aime brèdes songes” ? Ou lu, à l’arrière d’un camion, “contient vitamine E”.

Dollar ?

$

 
 

Ici repose
Le T.R. chann. F. Muvile [?]
Décédé le 2.2.1890 à l’âge de 72 ans
Ancien curé de la paroisse St. Sauveur
Il a vécu pour Dieu et les âmes
Sa mémoire est en [?] bénédiction
R.I.P

Sur patte(s)

“Sur pattes” = vivant(s). Les poules, bœufs, cabris ou moutons vendus “sur pattes” sont ce que les anglophones pourraient appeler “alive and kicking”.
 
 
 
“Vend[s] boucs et taureaux sur patte. Tel. 763-7321 / 418-5504”
(Petite annonce dans L’Express.)
 
 
 

Ferme Zébu Ltée
Royal Road, Bambous
Tel: 252-7134/35

A Vendre Bouc et Mouton sur pattes

 
 
 
Notre correspondant Gro Zippo nous a fait parvenir la photo suivante qu’il avait lui-même reçue d’un membre de sa famille amusé par ce qui était écrit sur ce van :

Boucher de viande frais
Motalib Jafferbeg
948 2912
770 6639
760 2661

Bouc, Mouton, Agneau, Cabri, Cerf & Poulet
Pour:
Marriages, Anniversaire, Fiancai[]es, Hakeekah, Etc..

Aussi Disponible Sur Patte

 
 
 

DIVERS
A VENDRE

0387292 Bouc sur patte. Tel. 975-5596, 913-3451.
(…)
0388555 A vendre 2 canards manille sur pattes. Rs 500 unité. Tel. 790-1027

(Petites annonces dans L’Express du 31 décembre 2010.)

 
 
 

_______

Mise à jour du 13 novembre 2012 :

La coopérative Cattle Gold Farmers Society et un boucher de la capitale ont finalement obtenu le permis auprès des autorités pour importer des bœufs sur pattes en provenance de l’Australie.”
(Le Défi, 18 septembre 2012.)

 

_______

Mise à jour du 22 mars 2015 :

Rs 139,50 le kilo. C’était le prix du bétail, en 2014, pour la fête Eid-Ul-Adha. Et cette année, le gouvernement souhaite que ce prix soit encore plus faible. Mieux encore, il veut mettre un frein aux abus sur le prix de vente du bétail sur pattes pour les fêtes de fin d’année.”
(L’Express, 19 mars 2015.)

Vente_betail_sur_pattes--L'Express--19_mars_2015

Offense canal

Municipalité
de
Beau Bassin – Rose Hill

Attention

Li defann zette saletes
dans canal. Pou sa offense la
so l’amende li Rs 20 000


 

@

 

« L’île Maurice étouffe littéralement sous les ordures. Si le phénomène ne concernait jusqu’à quelques années encore que les centre-villes et les agglomérations urbaines, il a vite fait, depuis, de devenir un fléau national, gagnant nos régions rurales et nos campagnes. Plus aucun endroit n’est épargné : nos champs comme nos forêts, nos rivières, drains et cours d’eau, plages et lagons, et même nos collines et montagnes sont souillées par l’incivisme de la population. » (Le Mauricien, 19 février 2011.)

 

@

 

Le verbe “bangoler”

Le verbe bangoler est un verbe entouré d’un certain mystère. Le dictionnaire créole-anglais de Ledikasyon Pu Travayer en donne la définition suivante (consultable sur le site du parti Lalit) :

bangol (v)
Variations: bangole
1. to be always on the move
2. to go from one woman to another (of man)
3. to be spendthrift

Ces définitions se retrouvent quasiment inchangées dans le dictionnaire créole-anglais-français de MM. Baker et Hookoomsing, lesquels donnent ces trois sens dans le même ordre :

1. Vagabonder, vaguer.
2. Changer de femme fréquemment.
3. Être dépensier.

Dans leur dictionnaire, ces auteurs ont inclus l’étymologie (ou des étymologies possibles) pour chacune de leurs entrées — sauf quand aucune explication ne peut être avancée pour expliquer l’origine d’un mot, comme cela semble être le cas pour bangoler (cf. le double point d’interrogation final dans l’extrait ci-dessus).

Ayant effectué un petit sondage auprès d’un certain nombre de personnes, il ressort que pour une majorité d’entre elles, parmi celles qui avaient déjà entendu parler de ce mot-là, le verbe bangoler est lié à l’argent, selon la définition n° 3 ci-dessus. Bangoler, c’est dépenser sans compter, c’est éclater son fric (ou celui des autres), c’est jeter l’argent par les fenêtres. Certains argüent que ce n’est pas tant dépenser beaucoup que dilapider des ressources financières (on peut être dépensier tout en ayant les moyens de l’être, c’est-à-dire sans nécessairement se ruiner), mais quoi qu’il en soit cela reste assez proche de la définition donnée par les deux dictionnaires mentionnés plus haut.

Pour d’autres personnes, bangoler ressortit plutôt à la définition n° 1 : bangoler c’est marcher sans but, c’est traînailler, c’est bouge-bouger sans vraiment savoir où aller, et cela peut prendre un sens plus ou moins figuré pour parler d’une personne qui n’a pas donné une bonne direction à sa vie, d’une personne qui erre (au sens figuré toujours), autrement dit de quelqu’un qui n’est pas encore bien “sur les rails”.

Aucune des personnes interrogées n’avait entendu parler de la définition n° 2, définition selon laquelle celui en train de bangoler serait un émule de Casanova.

Les résultats de ce sondage rejoignent assez bien ce qu’il est possible de trouver, sous forme écrite, sur internet, le mot se rapportant généralement à des questions d’argent :

Week-End, 10 avril 2010 : « Fustigeant la politique économique du gouvernement, Keechong Lee Kwong Wing a soutenu qu’en dépit des propos flatteurs de “miracle économique”, la vie de la majorité des Mauriciens a empiré puisque les salaires n’ont pratiquement pas augmenté […]. “Ek sa cash Air Mauritius ki zot finn bangoler, ti kapav construire 30 à 35 000 lakaz NHDC ek construire au moins 10 batiman kuma batiman Air Mauritius dan Port-Louis. Zot zot pe roul bel bel loto, pe fer politik petits copains, pe akaparer, pe dilapider, tandis ki ou ki pe saryer sa fardo la”, a-t-il martelé. »

Sunday Vani, page non datée : « Pé donne travailleurs seulement Rs 135 compensation par mois. En même temps, zotte pé continuer bangole l’argent public. »

Le Mauricien, 8 mai 2009 : « “Ena tret bann viktim de Sale By Levy de voler. Ti dimounn kouma dir pa gayn drwa ena problem avek zot bato, zot legim ou bien zot tomb malad. Petet ki ena osi ki finn bangole”, a laissé entendre Harish Boodhoo. »

Ailleurs, on semble retrouver le sens de “marche-marcher”, “errer”, “tourner-virer” :

L’Express, commentaire d’article, 14 février 2010 : « C’est vrai que ses actions dérangent nos fonctionnaires rétrogrades. Nos syndicalistes qui passaient leur temps à bangoler dans la cité voient en lui une gêne, voila le pourquoi de leur levée de bouclier, et pauvre Navin to vine rentre dans zotte sega. »

Au niveau de la prononciation, certaines personnes (a priori une minorité) prononcent la première syllabe du mot “baing” — “baingoler” — tout comme dans la chanson “Bang Bang” reprise par Nancy Sinatra.

 
Toutefois — et c’est là que la chose devient particulièrement intéressante —, il existe un quatrième sens pour le mot bangoler, un sens qui semble avoir un ancrage très marqué pour ce qui est de la coloration ethnique des locuteurs. Parmi les personnes interrogées, un certain nombre connaissaient, à des degrés divers, le verbe bangoler sans que celui-ci ne réponde à une des trois définitions données plus haut. Pour cette “section de la population”, pour ceux qui seraient traditionnellement vus comme les plus francophones des Mauriciens, autrement dit pour les plus clairs de nos compatriotes (mais pas nécessairement pour le plus clair de nos compatriotes), et parmi ceux d’entre eux qui connaissent le verbe bangoler, celui-ci signifie “être lâche”, “être mal serré”, “être loose”. Selon les exemples donnés, une porte peut bangoler, ce qui signifie qu’elle a du jeu, que ses couplets sont mal serrés, qu’elle va peut-être tomber d’ici peu si rien n’est fait pour la resserrer. Selon cette définition particulière, c’est toujours un objet qui bangole, jamais quelqu’un comme dans les définitions précédentes. Le ventilateur bangole si ses pales font du bruit tout en paraissant lâches, toute pièce mécanique mal fixée est susceptible de bangoler, de même que tout objet qui demande à être fixé à un autre ou à un support et qui ne l’est pas fait de façon complète et satisfaisante.

Une telle dichotomie peut s’expliquer par le fait qu’il s’agit là d’un mot relativement peu fréquent et que des sens parallèles peuvent se développer presque indépendamment les uns des autres sans que les différents locuteurs en soient conscients.

Ѫ

Et vous qui passez par ici et qui l’avez déjà entendu, une fois ou plusieurs fois, que signifie pour vous le mot bangoler ?

Lakaz tole (1)

Les arpenteurs jurés

K. Seebaruth & Associes
Les Arpenteurs Jurés
Topographie
Morcellement
Evaluation / copropriété
Conseils Immobiliers
Achats et Ventes

 
 
 

¥

 
 
 
Juré
A.Adj. et subst. (Personne) qui a prêté serment en accédant à la maîtrise dans une corporation. Chirurgien, écrivain juré; juré crieur.
(…)
B. − Adj. Qui a prêté solennellement le serment exigé pour une fonction de l’exercer scrupuleusement. Traducteur juré.
 
 
Sworn [past participle of swear]
(…)
2. Appointed or admitted with a formal or prescribed oath to some office or function.
(…)
Sworn man (formerly as one word), a man bound by oath to the performance of a duty or office.

The Oxford Universal Dictionary Illustrated (third edition, reprinted 1967).
 
 

On trouve des “sworn brokers”, des “sworn auctioneers” ou, comme ici, des “sworn surveyors”. Ces derniers auraient pu avoir été appelés “arpenteurs assermentés”, mais c’est l’adjectif “juré” qui est d’usage courant chez les Martiens. Il ne faut y voir aucune insulte, la ronde des jurons n’ayant pas cours chez ces gens-là.