Dekti

Dekti / deksi / dexi.
Nom masculin.

Gros récipient de cuisine, cylindrique, généralement fait en aluminium relativement mince.

La « couverture » (couvercle) du dekti peut servir à « venter » le feu.

Le mot mauricien vient de l’hindi degchi (“a pot, a small caldron”, Dictionnaire étymologique des créoles de l’Océan Indien). Le quotidien indien The Hindu, dans son édition du 27 septembre 2008, a par exemple ceci : « There is a crackling bonfire. Over it, two startlingly hefty degchis – traditionally used for cooking huge quantities – bubbling beside each other like a pair of old gossips. »

En anglais il existe le mot dixie pour parler d’un récipient utilisé entre autres par les campeurs, « an iron pot or kettle for tea or stew » selon l’Oxford English Dictionary (Shorter), lequel donne l’étymologie suivante : « Hindi degachi, adoption of Persian degcha, diminutive of deg. »

A Maurice un cousin du dekti est le degh, dans lequel traditionnellement on cuit le briyani. Le degh est une sorte de dekti aux parois un peu plus épaisses, mais surtout au flancs qui ne sont pas verticaux. (Il ne s’agit donc pas d’un récipient cylindrique.)

« Après avoir versé l’eau dans une marmite posée au sol, sa sœur est allée replacer le «dekti» sur le feu. »
(Ebouillantée par l’eau du riz, L’Express du 6 janvier 2007.)

« Mais si ce sont justement «ces bonnes affaires» qui attirent les Mauriciens, comme Jacqueline habitante de Rose-Belle venue «dénicher un deksi pour sa cuisine», entre autres choses, Marie-Claire, touriste qui en est à sa première visite trouve «les produits moyens en général». »
(Polémique à la foire de Mahébourg, L’Express du 15 janvier 2008.)

Ce flou artistique existant entre dekti et deksi peut paraître étonnant, mais en réalité les deux graphies peuvent toutes deux assez bien rendre le mot tel qu’il est prononcé, le t- de dekti ayant tendance à siffler sur le feu.

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Mise à jour du 26 février 2010

Quelques photos de degh, ici : https://mauricianismes.wordpress.com/2010/02/26/degh-briyani/