« You learn something every day. » C’est ce que disait aujourd’hui, sur son blog, un Américain vivant dans la vallée de la Loire. Dans son dernier billet, il parlait des chasse-roues, aussi appelés bouteroues. Ce qu’en dit le TLF :
« Dispositif protégeant une construction en repoussant les roues des voitures.
B.− Bornes placées à cette fin le long des routes, des rues, d’un mur ou à l’entrée d’une porte cochère. »
http://www.cnrtl.fr/definition/bouteroue
En effet, on apprend quelque chose chaque jour. C’est donc ainsi que j’ai appris le nom de cette borne — une borne unique — que j’avais photographiée un matin à Port-Louis, à l’angle des rues Labourdonnais et Saint Louis.
Cette bouteroue est faite dans la seule pierre qu’on trouve à Maurice : le basalte. Vu l’étroitesse de la rue Saint Louis, qui commence sur une rue Labourdonnais beaucoup plus large, on se surprend à se demander si un tel objet n’a pas encore son utilité à l’heure de la bagnole. Il semble toutefois probable qu’elle a été installée là à l’époque où M. Ford n’avait pas encore produit beaucoup de ses modèles T. Mais faudrait-il pour autant l’enlever de ce coin de rue ?
Malheureusement, les Mauriciens n’étant pas réputés pour faire grand cas de leur patrimoine, il est à craindre que le jour où on viendra faire des travaux à cet endroit ce charmant anachronisme venant d’un passé bel et bien passé passera purement et simplement à la trappe.