Tromper

Tromper.
Verbe intransitif.

Klaxonner.

Tromper_2

« C’est défendu de tromper près d’un hôpital. »

« Il y a des gens qui trompent quand ils arrivent chez toi. Je trouve ça mari foutant ! »

La trompe est le klaxon (lequel, quand il est utilisé, ne rime pas avec colonne, comme en France). La trompe est une réminiscence du temps où les automobiles avaient une trompe en cuivre et, pour les époques les plus reculées, une poire en caoutchouc servant à l’actionner. Le mot est resté pour les avertisseurs modernes, dont le mode de fonctionnement m’est inconnu.

13 réponses à “Tromper

  1. Mes souvenirs des DOM-TOM me rappellent qu’on y trompait énormément (l’absence de feux aux carrefours y étaient sûrement pour quelque chose) et c’était même quasi obligatoire.

    Est-ce que c’était mari foutant ? ? ?

  2. Zerbinette, je peux vous assurer qu’avec ou sans feux les trompes barissent à qui-mieux-mieux.

    « Foutant » n’est pas français ?? Quelqu’un de foutant est une personne qui a du toupet, qui prend ses aises, qui n’est pas très prévenante à l’égard d’autrui, bref quelqu’un qui se fout souvent des autres.

    « Mari » c’est l’équivalent de super, très, éminemment (c’est dans la liste). « Elle est mari cocasse » se « traduirait » en « elle est super mignonne ».

  3. Prononciation: Siganus, vous m’étonnez, parce qu’il me semble bien que, comme vous, j’ai toujours fait rimer « klaxon » avec « bon » et non « bonne », mais j’ai découvert que mon Petit Robert (1968) donne cette dernière prononciation. Comme je n’ai pas grandi dans l’isolement, la prononciation « masculine » de ce mot doit être quand même assez répandue.

    Quand j’étais enfant, on klaxonnait beaucoup en France. Mes grands-parents parisiens habitaient tout près d’un « feu rouge » (= feux de la circulation) et c’était toute la journée un concert de klaxons, jusqu’à ce que le Préfet de Police décide d’interdire le klaxonnement, qui a cessé presque du jour au lendemain.

  4. Je ne connais pas l’adjectif « foutant », mais pour faire un commentaire sur la conduite de quelqu’un de « foutant » je dirais « Eh bien, celui-là, il ne se gêne pas! » ou bien « Il fait comme chez lui! » ou bien en plus général « Il est sans-gêne » ou encore « Il est d’un sans-gêne! » (cette dernière phrase avec une intonation exprimant l’étonnement). Bien sûr, il peut y avoir des expressions plus modernes que je ne connais pas.

  5. Sig, déplaçons le foutoir ; en français on dirait : « elle est foutrement mignonne » mais sûrement pas cocasse, sauf si vous voulez la ridiculiser.

  6. Est-ce que « foutrement » a remplacé « vachement »?

  7. Marie-Lucie, pour l’équivalent de « foutant » il existe « je-m’en-foutiste » que vous trouverez sur les dictionnaires internet.

  8. Vachement se dit beaucoup moins qu’auparavant, mais foutrement est tout-de-même mal-embouché. On a beaucoup entendu « super » et « hyper » ou « trop » ou alors en répétant l’adjectif : « il est grave de chez grave » (utilisable avec n’importe quel adj.)

    Chez moi un klaxon « sonne » forcément ! Ou alors pour paraphraser une vieille chanson de Nino Ferrer (années 68) :

    Gaston
    Y-a l’téléphon
    Qui son
    Et y’a jamais person
    Qui y répond !

  9. Les derniers billets et le « claqueson » me font penser à un vieil apéritif, le Clacquesin, liqueur de « goudron hygiénique », qui était vendue dans le restaurant parisien de mes grands-parents.

    Sig, excusez toutes mes diSgressions

  10. Serbinette: pour l’équivalent de “foutant” il existe “je-m’en-foutiste »

    Je connais fort bien “je-m’en-foutiste », qui date de bien avant l’internet, mais pour moi ce mot n’a pas du tout la même définition que celle que Siganus donne pour « foutant » = quelqu’un qui ne fait pas attention aux autres. Un “je-m’en-foutiste » tel que je le connais, ce n’est pas quelqu’un qui « se fout des autres », mais quelqu’un qui « se fout de tout », en particulier de ses études, de son travail, en fait de tout ce qui peut lui arriver.

  11. Marie-Lucie, on ne dira pas de quelqu’un que « c’est un foutant », mais plutôt qu’“il est foutant”. C’est un adjectif. Ça n’existe pas en français standard ? Dans le TLF on ne trouve qu’un emploi impersonnel (que je n’ai pour ma part jamais entendu, que ce soit à Maurice ou en France) :

    Vx et vulg. [Dans une constr. impers.; en parlant d’un événement, d’une situation] Très ennuyeux, très décevant. C’est foutant cette histoire. Synon. emmerdant (vulg.), fâcheux; anton. chouette (fam.), bien. Et le plus foutant, c’est qu’à présent, sans mes papiers, quand j’ai une discussion avec les capitaines marins pour le pilotage, les prud’hommes ils veulent pas écouter les raisons (A. Daudet, N. Roumestan, 1881, p. 241). − Ah! interrompit Cyprien, en frappant d’un coup de poing sur la table, dire qu’il n’y aura pas un moment dans la vie où l’on pourra dire zut aux femmes! c’est foutant à la fin (Huysmans, En mén., 1881, p. 321).

  12. une vieille chanson de Nino Ferrer (années 68) :
    Gaston
    Y-a l’téléphon
    Qui son
    Et y’a jamais person
    Qui y répond !

    Yes, I remember this! I spent some time in Paris in 67-69. My friend Pascal sang it all the time. I thought it was ‘Garçon’ ( y-a l’téléphon qui son).

  13. Siganus, vos citations pour « foutant » datent de bien avant mon temps, et je n’ai pas lu les auteurs. Mais j’avais bien compris que c’était un adjectif (ma phrase n’était pas claire sur ce point). Le mot « je-m’en-foutiste » s’emploie comme nom ou comme adjectif.

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