Copie

Copie.
Nom féminin.

Exemplaire (d’un livre, d’un journal, d’un rapport, d’une brochure, etc.).

J’ai une vieille copie d’Exils, le premier livre de Gilbert Ahnee. Elle m’a été offerte par une amie qui quittait Maurice.”

Kailash Purryag a aussi annoncé que des dispositions spéciales avaient été prises pour l’impression In House de deux copies pour le chef du gouvernement et le leader de l’opposition. Les autres membres de l’Assemblée nationale ne devront obtenir leurs copies du rapport qu’en début d’après-midi.” (Le Mauricien du 10 novembre 2009.)

Amnesty International Maurice (AIM) a rendu public son manifeste pour les droits humains. Tous les candidats en auront une copie et seront invités à prendre des engagements.” (L’Express du 18 avril 2010.)

Réservations à l’avance au 208 2132 ou au 208 5551, sur lptmail@intnet. mu, ou encore en achetant une copie du livre Lemorn de Roger Moss, à Rs 50.” (Le Mauricien du 31 janvier 2009.)

L’expression est probablement un emprunt de l’anglais, lequel peut parler d’“an old copy of Science magazine” ou, dans un avion, préciser que l’exemplaire de tel journal offert par la compagnie est “your copy”.

Toutefois, en français standard on peut parler d’une copie d’un rapport, d’une lettre, d’une facture, etc. si la chose en question constitue véritablement une copie d’un document donné. Dans le cas d’un livre ou d’une revue, il ne s’agit généralement pas d’une copie mais d’un exemplaire original.

 

_______

Mise à jour du lundi 4 mars 2013

Copie_gratuite--L'Express--04-03-2013_(crp)

Copie Gratuite
Ne peut être vendue
La Sentinelle Ltd

Stamp_Copie_gratuite--La_Sentinelle_Ltd

7 réponses à “Copie

  1. Toutefois, en français standard on peut parler d’une copie d’un rapport, d’une lettre, d’une facture, etc. si la chose en question constitue véritablement une copie d’un document donné. Dans le cas d’un livre ou d’une revue, il ne s’agit généralement pas d’une copie mais d’un exemplaire original.

    Il existe en allemand le même phenomène: il faut dire Exemplar eines Buches s’il s’agit de la forme imprimée d’un livre. Kopie eines Buches serait une photocopie, ou reproduction par d’autres techniques (y compris manuelles) de la forme imprimée.

    Mais que veut dire « véritablement » dans « véritablement une copie » ? Il est dans la nature des livres, avant et après Gutenberg, d’être copies: des originaux manuscrits, évidemment. En dépit de cela, en français aussi qu’en anglais les imprimeurs désignent même le manuscrit comme copie / copy: « donner, fournir de la copie à l’imprimeur ».

    L’OED nous enseigne qu’il y avait en latin médiéval le mot copia, qui signifiait « transcription »:

    [a. F. copie (13th c. in Littré) = Pr. copia, ad. L. copia abundance, plenty, multitude. Branch II, found in med.L. and all the Romanic langs., and from which all the Eng. sense-development starts, appears to have arisen out of such L. phrases as « dare vel habere copiam legendi » to give, or have, the power of reading, « facere copiam describendi » to give the power of transcription, to allow a transcript to be made, whence med.L. copia ‘transcript’.]

    À propos de rien: l’appellation toponymique Gutenberg s’applique à un monsieur qui portait le nom Johannes Gensfleisch. Gensfleisch ressemble à Gänsefleisch, « chair d’oie ».

    Dans le Petit Robert je trouve cette expression utile: pisseur de copie, « mauvais auteur, mauvais journaliste qui écrit beaucoup et mal ».

  2. La vache ! Mon commentaire devait commencer avec la citation en cursive:

    Toutefois, en français standard on peut parler d’une copie d’un rapport, d’une lettre, d’une facture, etc. si la chose en question constitue véritablement une copie d’un document donné. Dans le cas d’un livre ou d’une revue, il ne s’agit généralement pas d’une copie mais d’un exemplaire original.

    Il existe en allemand le même phenomène: il faut dire Exemplar eines Buches s’il s’agit de la forme imprimée d’un livre. Kopie eines Buches serait une photocopie, ou reproduction par d’autres techniques (y compris manuelles) de la forme imprimée.

    Mais que veut dire « véritablement » dans « véritablement une copie » ? Il est dans la nature des livres, avant et après Gutenberg, d’être copies: des originaux manuscrits, évidemment. En dépit de cela, en français aussi qu’en anglais les imprimeurs désignent même le manuscrit comme copie / copy: « donner, fournir de la copie à l’imprimeur ».

    L’OED nous enseigne qu’il y avait en latin médiéval le mot copia, qui signifiait « transcription »:

    [a. F. copie (13th c. in Littré) = Pr. copia, ad. L. copia abundance, plenty, multitude. Branch II, found in med.L. and all the Romanic langs., and from which all the Eng. sense-development starts, appears to have arisen out of such L. phrases as « dare vel habere copiam legendi » to give, or have, the power of reading, « facere copiam describendi » to give the power of transcription, to allow a transcript to be made, whence med.L. copia ‘transcript’.]

    À propos de rien: l’appellation toponymique Gutenberg s’applique à un monsieur qui portait le nom Johannes Gensfleisch. Gensfleisch ressemble à Gänsefleisch, « chair d’oie ».

    Dans le Petit Robert je trouve cette expression utile: pisseur de copie, « mauvais auteur, mauvais journaliste qui écrit beaucoup et mal ».

  3. Et le mot « copie » s’applique aussi au travail écrit — supposé original — que l’élève donne à corriger au professeur. Ah! Les copies doubles à petits carreaux à rendre en deux heures! « Dans deux minutes, je ramasse les copies!» disait, satisfait et narquois, le prof …

  4. Anglais: hand in your work or hand in your papers.

  5. Siganus K.

    En effet, Leveto. Longtemps je me suis demandé pourquoi on parlait de “copie” dans ce cas-là, puisqu’il était bien entendu interdit de copier (gorer) sur son voisin.

    Bougon, une véritable copie c’est quand vous photocopiez tout un traité de béton armé et que vous le reliez avec une sorte de bigoudi, en dépit de ce qui peut être écrit dans le livre (“le photocopillage tue le livre”). Mais ils n’ont qu’à les vendre moins cher ! Les copybooks (manuels scolaires) ne sont pas si onéreux, eux. Le pire, sans doute, est le prix auquel peut se vendre une norme du genre British Standard. Le coût à la feuille est astronomique. On dirait qu’ils le font par exprès*. Par exemple, la norme “BS EN 12390-3:2009 Testing hardened concrete. Compressive strength of test specimens” coûte 84 livres pour un document de 22 pages, pages comprenant la page de garde et l’inutile bla-bla initial : voir la 1ere page (“couverture”), la 2e page, la 3e page, la 4e page ou la 22e page (“quatrième couverture”). Il n’y a en tout et pour tout que 14 pages qui ont vraiment du contenu (et encore…), ce qui amène la feuille à 12 livres, c’est-à-dire ± 600 roupies. (Cela nous ferait un Suitable Boy à Rs 450 000.) Comment dans ce cas voulez-vous que les gens n’en fassent pas des photocopies, malgré ce qui est écrit au pied de la première page ?

    Quant au copy-editor, il ne copie pas grand-chose, puisqu’il n’est pas un copiste.
     
     
     
    * les Martiens disent souvent “faire par exprès” à la place de “faire exprès”

  6. relié avec une sorte de bigoudi

    Quelle mervielleuse métaphore ! J’apprenne ainsi un mot nouveau, en me rappellant la reliure allemande Spiralbindung.

  7. Siganus Sutor

    En arrivant au bureau ce matin et en jetant un coup d’œil sur les journaux posés sur la table de la réception, je n’ai pu m’empêcher de remarquer que les exemplaires de L’Express était stampés en bleu — un message disant “copie gratuite” (cf. ci-dessus la mise à jour du billet). M’étonnant tout d’abord qu’on puisse livrer des exemplaires gratuits à des abonnés payant rubis sur l’ongle, je me suis par la suite fait la réflexion que cette copie-là, justement, serait un bon exemple pour illustrer le mauricianisme “copie”.

Laisser un commentaire