Napolitain

Napolitain.
Nom masculin.

Petit gâteau cylindrique, recouvert de sucre généralement rose.

Napolitains

« J’aime bien manger un napolitain avec de la crème custard. »

« Cette pâtisserie offre toute une variété de gâteaux : génoise, forêt-noire, napolitain, massepain, puits d’amour, éclair, choux et d’autres encore. Les prix varient de Rs 8,50 à Rs 14. » (Une pâtisserie nommée «Bonheur», l’Express du 31 mars 2008.)

« Cet album échappe ainsi habilement au piège de l’institutionnel en le mâtinant d’anecdotes, de faits annexes et de curiosités. Ainsi, outre les chapitres consacrés à l’histoire, à l’épierrage, aux champs, à l’irrigation, aux catastrophes, à la recherche, à la coupe, aux usines, au transport ou au musée du sucre, on y découvre aussi une page consacrée à la vérité derrière la légende de Paul et Virginie (introduite par le fait que le St Géran transportait aussi des machines commandées par Mahé de La Bourdonnais pour la première sucrerie de l’île), ou encore la recette du gâteau napolitain au rayon confiseries et pâtisseries. » (Week-End, 2 janvier 2005.)

« Menu Mauricien / Mauritian menu Rs 490
(Rougaile de crevettes, curry de poulet, poisson salé, chutney pomme d’amour, chutney coco, bringelles confîtes, étouffés de brèdes, fricassée de gros pois, riz safrané, appalam, papayes au sirop, napolitain)
 » (Site du restaurant Cocoloko de Grand Baie.)

« Malgré son nom, la napolitaine est une pâtisserie sucrée unique à Maurice. Formée de deux biscuits en pâte brisée fourrée à la confiture de goyave de Chine, la napolitaine est couronnée d’une belle couche de nappage rose bonbon. » (Site web de la Mauritius Tourism Promotion Authority.)

« Les pâtisseries ont également revu leurs prix. Une tarte ou une napolitaine coûtent entre Rs 10 et Rs 12. » (Week-End, 9 juillet 2006.)

La question à mille roupies est de savoir si ledit gâteau vient bien de Naples.

 

 

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Sur le billet du 12 septembre 2009 consacré au mot custard :

Crème custard et morceaux de napolitains.

 

 

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Mise à jour du 9 octobre 2012

Napolitain

Ingredients: Farine, beurre, sucre glace, marmalade [sic] de fraise
Produit de: LE TROCHETIA, avenue des Ylang-ylangs, Quatre-Bornes
Fabrication: 02 OCT 2012
Péremption: 16 OCT 2012

50 réponses à “Napolitain

  1. Autres questions au même prix: qu’est-ce qu’il y a dedans? Est-ce qu’ils existent veritablement, ces napolitains? Je ne peux pas m’imaginer comment on mange quelque chose d’existante avec quelque chose d’inexistante là-dessus, ou au côté. À ma connaissance, il n’existe pas de « crème custard ». Le Petit Robert ne me donne aucun renseignement sur « custard », mais mentionne une « crème Anglaise ». Les Anglais connaissent une « custard cream ». C’est bien la même chose? Mais Neaples n’est pas dans le Royaume Uni. Je ne vois très clair dans tout cela. Est-ce que ces napolitains ont des propriétés tranquillisantes? J’en aurais peut-être besoin.

  2. Ronds et roses ???? Ça alors…

    http://publicitube.com/napolitain+de+lu.php

  3. d’autres napolitains encore :

  4. Aquinze, à chacun son napolitain sur Terre (et ailleurs). Il est probable que les Kiwis ont le leur, les Caréliens aussi, de même que les Stambouliotes. Mais je ne peux m’empêcher de me demander ce que les Napolitains ont bien pu faire au monde pour que chacun ait ainsi envie de les manger.

    Eh ! attendez : et les génoises, est-ce que vous avez des génoises en Belgique ou en France ? Ici c’est un plus gros gâteau, cylindrique aussi, à pâte plus molle (disons comme le « sponge cake”) et recouvert de coco râpé si j’ai bonne mémoire. (Je dois préciser que je n’ai jamais été un grand amateur de gâteaux.) Si vous ne mangez pas de Génoises de votre côté, ou d’autres genres de génoises*, alors j’aurais probablement un mot de plus pour ma collection.

    Je me demande d’ailleurs si je ne devrais pas chercher davantage du côté des pâtisseries. Je sens qu’il y a tout un trésor m’attendant dans ce rayon-là.
     
     
    * Compte tenu du fait que le nom de la capitale ligure s’écrit « Gênes », je trouve un peu gênant d’écrire « génoise » génoise. (Ceci n’étant pas dit dans l’optique de chercher noise à qui que ce soit.)

    ——— = ——— = ——— = ——— = ——— = ———

    Bougon, couper un Napolitain en deux est une chose atroce en soi, même s’il ne se débat pas trop. Celui-ci est assez dur comparé à la génoise, qui est une pâte molle (voir les mots « sponge cake » ci-dessus). Mais je crois me souvenir qu’il comporte une mince couche rouge au milieu, de la confiture il me semble.

    Bon, vous allez me forcer à employer les grands moyens : payer pour avoir un Napolitain (en évitant le plus possible le mal de Naples) et le scier de haut en bas pour vous en montrer l’intérieur. Ça fera un tantinet comme le Petit Prince avec ses boas ouverts.

    Pour ce qui est de l’orthographe angloïde de la grande ville de l’Italie méridionale, il me semble que vous faites fausse route : ce n’est pas Neaples, c’est Nipples.

  5. Ah bien sûr, ronds et roses, les belles Anglaises, je m’en doutais un peu. Nipples-under-T-Shirtford, j’y étais une fois visiter ma tante. Mais ciel! il faut absolument pas scier, plutôt grignoter, et pas d’empressement!

  6. Bien sûr qu’on connaît la génoise par ici !
    C’est une sorte de biscuit léger à base de poudre d’amandes (assez proche du gâteau de Savoie), qu’on utilise généralement en fond, ou en couches entre des fourrages divers (confiture, bavarois, ganache etc.)

    Ce qui est étonnant, finalement, c’est à quel point la taxinomie pâtissière s’inspire de la géographie. (A propos, je me demande vraiment à quoi peut ressembler une forêt-noire à Maurice…)

  7. Bougon, de nos jours les napolitains ne coûtent plus cinq sous, hélas. (Voir « cinq sous » dans la collection de mauricianismes, à la lettre c- bien évidemment.) Il faut débourser davantage avant de pouvoir approcher ses lèvres de toute cette rositude.

    Aquinze, dorénavant j’ouvrirai les yeux dans la forêt noire mauricienne, afin de pouvoir vous raconter comment c’était. Je ne suis pas certain par ailleurs que la génoise que vous décrivez soit tout à fait la même chose que ce qu’on appelle génoise ici. Mais je vais m’efforcer de me renseigner.

  8. Si j’en crois la recette de ces biscuits napolitains trouvée ici : http://lavillaboisrose.com/blog/articles/379
    il s’agit de deux biscuits collés l’un à l’autre par de la confiture et recouverts d’un glaçage rose.
    C’est donc bien de « tranches napolitaines » qu’il s’agit et, si le nom se rapporte bien à Naples, la recette n’en semble pas moins être mauricienne.

    PS : Bonjour, Siganus. Bravo pour votre blog. Mes amitiés.

  9. Leveto, dans les faits le napolitain se rapproche en effet d’un biscuit sablé un peu épais, mais je n’ai jamais entendu personne ici l’appeler autrement que « gâteau ». Il est toutefois vrai que l’appellation « gâteau » ratisse assez large sous nos cieux, au point qu’une boulette salée et épicée, faite d’une pâte de grams écrasés et frite dans une caraille d’huile bouillante prend le nom de « gâteau piment » (“bonbon piment” chez les voisins, ce qui est tout aussi incongru).

    Merci pour votre adresse, qui montre très bien comment est fait le gâteau en question, que je me garderai bien de faire moi-même (“Préparation : Prévoir un après-midi”), préférant bêtement les acheter en pâtisserie. Du coup, je n’ai plus besoin de couper en deux aucun Napolitain que ce soit pour en montrer les entrailles à Mr Bougon-Macquart.

    Comme vous êtes là, vous, en chair et en os, j’en profite pour vous dire que j’ai pensé avoir un rayon toponymie sous le toit de cette tabagie-ci, les noms de lieu relevant selon moi des mauricianismes au même titre que les autres mots. (En bas droite j’ai d’ailleurs déjà évoqué Case Noyale, et je pensais mettre un lien vers la discussion tenue ailleurs à propos du toujours mystérieux Grand Gaube, que j’avais mis en parallèle avec le « Lac de Gaube » pyrénéen.) Malheureusement le temps est une denrée qui peut se révéler rare sous le soleil. Un jour…

  10. Le lac de Gaube est un bel exemple de pléonasme toponymique. En effet, Gaube est issu du gascon « gauba » et désigne un lac encaissé. « Gauba » viendrait tout simplement du latin « cavus », creux, qui a donné aussi « caube », grotte ( que l’on retrouve dans les Caubel ou Caubous, villages pyrénéens).Je ne suis pas sûr du tout de l’origine gasconne du « Grand Gaube « mauricien !
    En revanche « gobe » ( déverbal de « gober »), en dialecte normand, désigne un “morceau (volume) arraché (par morsure) à un corps, un gros morceau, une forte bouchée” . Robert Chaudenson, en 1974, le donne pour étymologie, par analogie de forme de la baie, de votre grand Gaube.

  11. C’est fou, j’avais complètement oublié l’existence du mot « gobe ». Ce qu’en dit Robillard citant Chaudenson correspond tout à fait au sens que je donnerais à ce mot. Un exemple d’utilisation qui me vient à l’esprit : « En retombant, la chaîne a tiré un gobe dans son orteil. » Ou encore : « Il a pris un mari de gobe dans mon napolitain !! » Mais j’aurais tendance à le mettre au masculin, et il me semble que c’est ce que j’ai entendu le plus souvent (sans toutefois mettre ma main à couper que je ne l’ai pas parfois entendu au féminin).

    L’étymologie populaire mentionnée dans le Mauricien du 28 août 2008*, laquelle fait un lien avec la bouffe, ne serait peut-être pas tellement tirée par les cheveux au bout du compte. Reste à savoir si, vraiment, gaube peut signifier « crique » ou « échancrure de la côte », un sens que pour ma part j’avais retenu bien avant de lire cet article.
     
     
    * Le mot « gaube » signifie crique ou échancrure de la côte. Une autre explication du nom Grand-Gaube se réfère au terme des « grands gobeurs ». Les marins de Robert Surcouf, lors de leurs séjours sur l’île Bernache entre 1795 et 1808, étaient de gros mangeurs. Les habitants de la région leur envoyaient de bonnes choses qu’ils gobaient pour ne rien perdre.
    http://www.lemauricien.com/mauricien/080828/mg.htm#1

  12. Il y a en anglais les mots apparentès gob, derivés du français. Ils signifient « geule », ou « bouche », ou bien cette masse poisseuse que l’on crache à côté de temps en temps, pour démontrer son masculinité (gob of spit). Un gob-stopper est quelque chose qui bouchonne (stop) la bouche par le fait qu’il reste là-dedans, sans être avalé (lollipop en USA). Aussi gobble doit venir de gober.

    Gob ou gobby était autrefois une designation pour les marins de bas grade. On s’imaginait qu’ils crachaient beaucoup. On prend un mari de gobe dans un napolitain, mais on laisse un mari de gob sur ce napolitain. En anglais, parfois on confond prendre et laisser. On dit take a pee, mais il serait plus à propos de dire leave a pee.

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    OED:

    gob [1]

    (gQb) Also 4, 6 gobbe, 6 gobb, gubbe, goubbe. [App. a. OF. gobe, goube (mod.F. gobbe), a mouthful, lump, etc. (in mod.F. only in the special senses of a food-ball for poisoning dogs, feeding poultry, etc., and a concretion found in the stomachs of sheep), related to the vb. gober to swallow:

    « App. a. » = apparemment adopté de
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    Qu’est-ce que cette boule française « pour empoisonner les chiens, ou nourrir les poules »??

  13. Qu’est-ce que cette boule française “pour empoisonner les chiens « ?

    Une habitude sympathique entre voisins bougons : vous attirez le clébard qui déterre vos rosiers avec une boulette de viande farcie à la mort-aux-rats, et on le retrouve le lendemain matin tout raide. Il n’est pas rare que la semaine suivante, votre abri de jardin brûle pour des raisons inexpliquées. Il arrive que cela se termine à coups de chevrotine.

    Aux Assises, l’accusé concédera qu’il a fait une boulette en tuant le propriétaire du chien.

    Pour les poules, je ne vois pas.

  14. Bougon, de ce que j’ai pu lire à la suite du 11-Septembre je n’ai pas retenu grand-chose. Il m’est cependant resté en mémoire un article d’Alexei Sayle dans The Independent. Et deux mots de cet article, ceux qui sont semble-t-il restés imprimés dans ma cervelle, m’ont permis de le retrouver : « grinning gob ». La phrase entière est la suivante :

    Of course, with the impeccable instinct for public relations that Palestinians have always shown, some of the silly bastards allowed themselves to be taped celebrating the events at the World Trade Centre – there’s one fat woman in ugly specs whose witless, grinning gob will stay with me for a long time.
    http://www.flyingfish.org.uk/articles/dissent/01-09-18ind.htm

    En français « gober » peut aussi vouloir dire « croire bêtement ce qu’on vous dit ».

    Moi non plus je ne vois pas ce que pourrait être ce ‘gob(b)e’ qu’on donnerait aux poules.

  15. Il y a longtemps que l’on ne donne plus de gobe aux poules (sauf peut-être encore pour quelques poules élevées en famille, dans la cour de la ferme). Il s’agissait de boulettes de farine que l’on donnait à manger aux poules (et autres volailles) pour les engraisser avant de les tuer et les manger. Dans mes souvenirs le verbe « gober » les poules existe dans un sens quasi synonyme de « gaver ».
    L’élevage et l’alimentation industriels ont supprimé cette nécessité.

  16. leveto, merci bien pour l’éclaircissement! Maintenant nous savons que c’est dans un sens sarcastique que l’on emploie « gobe » aussi pour cette boulette avec laquelle on empoissone un chien. Das les deux cas on a ultérieurement en vue la mort de l’animal.

  17. « Gob » is most certainly British usage–I had to look it up.

    The article in the link continues saying, « Yasser Arafat might be wise to issue a statement saying something like… »

    Yasser Arafat issued many statements in his day, the ones in English were often said to be completely different from the ones in Arabic. ON September 11, 2001, I was in Jordan, right across the border from Palestine and I saw what Arafat did. The photo in the local newspaper was of Arafat donating blood for the people of New York–although it was the other photo the international news community chose to propagate.

    Blood is very powerful symbolism in the Middle East. Arafat’s message to the Palestinians could not have been more clear–in any language.

  18. S. Bougon-Macquart : Das les deux cas on a ultérieurement en vue la mort de l’animal.

    Mais est-ce le cas, stricto sensu, lorsqu’on gobe un œuf ? — ce qui n’est pas la même chose que de gober un bœuf, malgré ce qu’en dit le dicton populaire.

  19. Bougon : Gob ou gobby était autrefois une designation pour les marins de bas grade.

    Amusant, car les gobies constituent une famille de poissons (au même titre que les sigans/siganidés).
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Gobie

  20. Grâce! Vous me conduisez dans le domaine des locutions familières qui ne me sont pas familières du tout.

    Bon, à part les chiens et les poules, j’admets que on ne ambitionne pas forcément de tuer en gobant. Mais gober un boeuf, n’est-ce pas « croire sans examen » (Petit Robert)? Et « gober un oeuf », n’est-ce pas l’avaler en forme crue (op. cit.)? Ceci étant le cas, après quel dicton impertinent serait gober un oeuf la même chose que de gober un boeuf? Qui bouffe tel oeuf de boeuf, croirait tout.

  21. Bougon, la forme canonique du dicton est « qui vole un œuf vole un bœuf », autrement dit que la culpabilité du voleur ne dépend pas du larcin. (Je me demande qui a bien pu inventer une chose pareille.) On pourrait aussi dire « qui vole un napolitain vole une génoise » — ou « viole une Génoise », tant qu’à faire !

  22. Il y a des locutions semblables:

    Wer den Pfennig nicht ehrt, ist den Taler nicht wert
    Qui n’apprécie les sous, ne mérite pas les francs

    Et dans un sens invers:

    Penny-wise, pound-foolish
    [Se dit de quelq’un qui est parcimonieux avec les sous, mais gaspille volontiers les francs]

    Je me demande qui a bien pu inventer une chose pareille

    Mais je trouve l’idee evidente. Qui fait volontiers [une chose déplorable], a franchi une barrière morale, au-delà de laquelle tout et permis. Je connais des petits voleurs allemands qui aiment raconter leur exploits. Je trouve délicieux qu’ils m’assurent parfois qu’ils ne me volerait jamais. Est-ce que je vais gober ca?

    Unter Dieben gibt es keine Ehre
    Parmi des voleurs il n’y pas d’honnêteté

  23. Bougon : Se dit de quelq’un qui est parcimonieux avec les sous, mais gaspille volontiers les francs
    Francs ? Vous voulez parler des roupies je suppose, lesquelles se subdivisent effectivement bien en sous et non en centimes. Les Francs ne sont pas arrivés jusqu’ici ; pour tous Germains nous n’avons que des vandales. Mais certains peuples italiques sont certainement arrivés jusqu’à nos rivages (voir le titre de la note).

    Qui fait volontiers [une chose déplorable], a franchi une barrière morale, au-delà de laquelle tout et permis.
    Mouais… Ne me dites pas, cher Bougon, que vous n’avez jamais rien piqué à votre sœur ou à l’un de vos camarades de classe. Cela a-t-il fait de vous un repris de justice, ou un pas-encore-repris de justice ?

  24. Leveto : Dans mes souvenirs le verbe “gober” les poules existe dans un sens quasi synonyme de “gaver”.

    Dans les miens « gober » signifie tout autre chose. Chez les petits Martiens « gober une boule » signifie « attraper un ballon au vol ». (Voir la liste de mauricianismes.) « Gober une poule » aurait le même sens, à quelques plumes près. Si vous entendez l’un d’eux, petit ou grand, dire qu’il a « pu gober un napolitain », n’allez pas croire qu’il l’a fait descendre d’un seul trait dans son gosier, sans mâcher ; cela siginifierait qu’il l’a attrapé quand on le lui a lancé. (Mais à examiner les choses j’ai un peu de mal à comprendre le cheminement qui d’avaler goulûment a fait attraper au vol*.)

    * B.-M., il ne s’agit pas là de trancher la main à celui qui a fauté.

  25. Sig, je répondrai sous peu en ce qui concerne le sens de « qui vole un oeuf, vole un boeuf », que je qualifia de « bien évident ». J’arrive pas à formuler mes idees spontanément en français.

    En tout cas, il ne s’agit pas là de « justice », en premier lieu. Et j’employais le mot « moral » dans « barrières morales » avec uns sens neutral: « Qui concerne les moeurs, les habitudes et surtout les règles de conduite admises et pratiquées dans une société ». Il est plutôt question de navigation dans les rivières de comportement, que de les canaliser.

  26. Bougon, all languages are welcome here. If you prefer to use English, no problem in Mauritius, as it used to be printed on T-shirts.

    Si ou lé koz kreol, sa oussi pena problem. Sel zafer seki enn parti dimounn pa pou réyssi kompran ki ou pou dire. (Bon, mo koné mo pa sipozé servi aksan an kreol, mé mo bien sagrin : dire madame pa kapav. Et mo krwar sakenn ena so prop manyer ekrir kreol…)

    « Repris de justice » doesn’t have so much to do with actual justice. It just means that you had been convicted previously.

    You know the story about the guy who goes through the customs to get into Australia? The officer asks him:
    — Any previous conviction?
    — Is it a prerequisite?

  27. Sig: nun, wenn alle Sprachen hier willkommen sind, könnten wir’s mal mit Deutsch versuchen. Das wäre die Sprache, die ich neben Englisch bevorzugen würde. Jedoch habe ich den Eindruck, daß ich da allein spräche und von niemandem verstanden würde.

    Je suis content d’avoir l’occasion d’écrire en français. Cela me contraint de trouver des propos plus simples que d’habitude.

  28. Cela me contraint de trouver des propos plus simples que d’habitude.

    C’est aussi la réflexion que je me suis faite, à mon sujet, à propos de l’anglais. Puisqu’en l’occurrence il s’agit d’une langue étrangère, cela m’oblige à aller davantage à l’essentiel, même si la tentation de faire un jeu de mot çà et là se fait sentir de toutes les façons. Mais trop de jeux de mots peuvent tuer le discours et fatiguer le lecteur. Peut-être le résultat est-il finalement moins mauvais en anglais — malgré les fautes. La concision n’est pas forcément la chose la plus facile à atteindre.

    P.-S. : On a essayé de me faire entrer de l’allemand dans le crâne pendant deux ans, sans succès aucun. Aussi réfractaire qu’une brique. Ceci fait qu’il m’est impossible de comprendre ce que vous avez écrit plus haut, hélas. Babel est un lieu triste, finalement.

  29. While I can read the French with the help of Google Translate and the indispensable FoxLingo toolbar from Firefox, there is no way I can write French, like Sig and AJP.

    Espero que si yo escribo en español, todos van a poder de leerlo (con la ayuda de una máquina) también.

    But of course for me (and FoxLingo) the Creole is impossible.

    même si la tentation de faire un jeu de mot çà et là se fait sentir de toutes les façons.
    After the Othello pun Sig showed me, I can understand why everyone enjoys using the French so much.

  30. Siganus K.

    I think it’s high time somebody wrote something in Italian on this post. Preferably in Neapolitan.
    http://en.wikipedia.org/wiki/Neapolitan_language

    Ek pena enn dimounn ki koz hakka par la pou met intipé siaw dan tousala ?

  31. wenn alle Sprachen hier willkommen sind, könnten wir’s mal mit Deutsch versuchen. Das wäre die Sprache, die ich neben Englisch bevorzugen würde. Jedoch habe ich den Eindruck, daß ich da allein spräche und von niemandem verstanden würde.

    si toute les langues sont bienvenues ici, on pourrait prendre la langue allemande à l’essai. Ca serait ma langue de préférence, après l’anglais. Pourtant, c’est mon impression que ainsi je parlerai seul, et personne m’entendrait.

  32. A. J. P. Crown

    there is no way I can write French, like Sig and AJP.
    Who knows, Sig may be even better at it than I am.

  33. Bon, eh bien on dirait que je dois m’y coller moi aussi. Traduttore, traditore…

    Si ou lé koz kreol, sa oussi pena problem. Sel zafer seki enn parti dimounn pa pou réyssi kompran ki ou pou dire. (Bon, mo koné mo pa sipozé servi aksan an kreol, mé mo bien sagrin : dire madame pa kapav. Et mo krwar sakenn ena so prop manyer ekrir kreol…)

    Si vous voulez parler créole, cela ne pose pas de problème non plus. La seule chose est qu’une partie des gens n’arriveront pas à comprendre ce que vous dites. (Bon, je sais que je ne suis pas censé me servir d’accent en créole, mais je suis désolé : dites à madame que ce n’est pas possible. Et je crois que chacun a sa propre façon d’écrire le créole…)

    Ek pena enn dimounn ki koz hakka par la pou met intipé siaw dan tousala ?

    Et il n’y a personne par là qui parle hakka pour mettre un peu de sauce siaw dans tout ça ?

  34. La seule chose est qu…

    A me relire je me dis qu’Aquinze risque de me tomber sur le paletot en me promettant la guillotine pour avoir péché par anglicisme. Sans doute, sans doute « the only thing is that… » est-il très anglais. Mais « sel zafer sé ki… » est tout à fait canonique en créole ; et comme créole et français tendent à se mélanger dans la cervelle de certains vertébrés…

  35. A. J. P. Crown

    Bougon, you sockpuppet, you… I was about to tell you that Grumbleby Stew spoke auf Deutsch.

  36. There’s no escaping your eagle eye! I fess up – but then I thought everybody here knew already. « Bougon » appears to be the French for grumbly. As far as I remember, Sig came up with it from « Rougon-Macquart », the imaginary family whose exploits are dealt with in giant 20-volume novel cycle of Zola.

    So « Bougon » is a pretty damned illustrious sock-puppet, as far as I’m concerned.

  37. El gruñidor salió para comprar una copía del libro Ulysses. ¿Él ya lo tiene?

  38. Bougon-M. : À ma connaissance, il n’existe pas de “crème custard”. Le Petit Robert ne me donne aucun renseignement sur “custard”, mais mentionne une “crème Anglaise”.

    Je crains que cela soit un mauricianisme de plus, au même titre que le « corne floure » (maizena). Je ne sais au juste ce que les Français appellent « crème anglaise », mais j’imagine qu’à peu de choses près ça doit être notre « crème custard ». (C’est une crème tirant sur le jaune, assez basique, dont le custard — une mystérieuse poudre jaune — est un des ingrédients.)

  39. A. J. P. Crown

    Bird’s Custard. What you get at school. Yukk.

  40. The chocolate is very nice (but what is the difference between pudding and custard?

    And then there’s flan….

  41. So is El Gruñidor going to read Ulysses with me or not? Uncle N has offered to help.

  42. La crème custard existe bel et bien, c’est en effet connu sous le nom de « custard cream » en angleterre. Il s’agit d’une espèce de « crème » plus ou moins gélatineuse, d’une couleur oscillant entre le blanc et le jaune pale, au gout très doux et très sucré. Ma famille en consomme beaucoup en dessert bien que moi je la trouve un peu trop sucrée. Vous pouvez la trouver dans un magasin anglais ou meme indien.
    Quant aux gateaux Napolitains ils existent également, mes amis originaires d’Ile Maurice m’ont appris à les faire et c’est exquis, bien que long et difficile à préparer. Je vous conseillerai de remplacer la confiture de goyave de Chine par de la confiture de fraises ou framboises. Attention, les biscuits sont très fragiles et cassants, veillez à ne pas les casser. Bonne dégustation !

  43. Boubine, pour le custard, c’est là : https://mauricianismes.wordpress.com/2009/09/12/custard/

    Je suppose que si des napolitains contiennent de la confiture de fraise ou de framboise plutôt que de goyave de Chine, cela devrait passer inaperçu aux papilles de l’amateur le plus exigeant.

  44. GT can’t make up its mind whether « repris de justice » means « fugitive from justice » or « habitual offender », two very different notions.

    I will also mention « in for a penny, in for a pound », an expression similar to the above, and still current in American English although we have not used the pound as currency for over two centuries. Indeed, we speak of pennies (coins) constantly, even though the coin has said « ONE CENT » since 1792. We do not use the old plural pence, however, and money of account is always measured in cents: thus fifty pennies has to be 50 coins, whereas fifty cents could also be five dimes or ten nickels or two quarters or various combinations.

  45. marie-lucie

    Siganus, j’étais absente au moment de la grande discussion sur les napolitains, j’ai donc été contente de pouvoir la lire maintenant.

    JC, here is the Petit Robert’s definition for « repris de justice » (literally « retaken »):

    Individu qui a été l’objet d’une ou de plusieurs condamnations pour infraction à la loi pénale.

    So « habitual offender » is the right translation. Of course, a habitual offender once out of jail often gets into the old habits and can therefore become a « fugitive from justice » with respect to a new offence. This happens often, hence the alternate translation.

    North American penny = « one-cent coin »: Many ads for continuing business (eg phone contract, etc) try to attract customers by claiming that the cost will be pennies a day – without telling you how many pennies per day that will be.

  46. Siganus K. Sutor, il est sur qu’on sent la différence lorsque l’on remplace la confiture de goyave de Chine par de la confiture de fraise ou framboise.
    Cependant elles sont plus faciles à trouver et leur gout conviendrait à ceux qui ne sont pas habitués aux gouts trop « exotiques », en ce qui me concerne j’adore le jus de goyave. =)
    Merci beaucoup pour le lien pour le custard, ma mère en fait très souvent mais je n’en avais jamais gouté avec des morceaux de napolitains, ça a l’air très appétissant d’après la photo je vais essayer cette recette au plus vite. =D Merci.

  47. I had forgotten about « just pennies a day », m-l. It’s advertising jargon, of course.

  48. Hmmm, les napoliataines dans cette patisserie sur la route de Triolet à Trou aux Biches sont mari bonnes (le massep(a)in aussi). J’ai demandé à la jeune demoiselle: « comment vous appelez ces gâteaux-là? ». « Des napolitains ».
    « Vous causez français avec moi là, mais en mauricien, quelle affaire ? » (oui comme la conduite à gauche, mon parler local revient vite).
    La réponse est arrivée avec un p’tit riyé onté en ba moustass: « Des napolitaines » :-).

  49. Siganus Sutor

    Les napolitaines ont une robe rose, mais quid des napolitains ?

    (Ce n’est pas tout le monde à Maurice qui sait que ces gâteaux sucrés en diable sont aussi appelés “napolitaines”.)

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