Hansar

Hansar.
Nom masculin.

Scie égoïne.

L'hansar est celui qui, à gauche, a un manche en bois.

L'hansar est l'outil de gauche, celui qui a un manche en bois.

Jusque là, pas trop de problème, si ce n’est un bout de bois qui peut pincer un peu trop la lame quand on scie. Ça commence à coincer plus sérieusement lorsqu’on se penche sur l’étymologie. L’inventaire de Didier de Robillard, qui a été à l’origine de cette liste de mauricianismes, donc de ce blog, donne une origine française à ce mot. A son entrée hansar, il dit ceci :

Étymologie : “hansard”, “hansart”, fonds français (Chaudenson, communication personnelle).

L’universitaire Robert Chaudenson, grand spécialiste des créoles, aurait donc dit personnellement à l’auteur de cette Contribution à un inventaire des particularités lexicales du français de l’île Maurice que le mot mauricien hansar provenait d’un mot utilisé en France.

A consulter ce Parler normand qui nous a été bien obligeamment prêté, il semblerait en effet que le mot existe bien en Normandie au moins :

Hansart — Hachoir à viande.

Hansart — Hachoir à viande.    (Toutes les photos sont cliquables.)

Là où ça coince, c’est que j’ai déjà entendu un autre son de cloche. Ce week-end encore, quelqu’un, un septuagénaire, était adamant* que le mot hansar était une corruption du mot anglais handsaw, en quelque sorte de la même manière que le go-down avait produit le godame ou godon. Et je dois dire qu’à consulter Wikipedia on a de quoi être troublé.

A l’entrée égoïne on peut lire ceci :
Une égoïne est une scie à main en acier garnie de dents triangulaires affutées, et munie d’une poignée en bois ou en plastique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Scie_égoïne
Un des atouts de Wikipedia, c’est que vous pouvez avoir l’article équivalent dans une autre langue, en cliquant sur le choix de langues dans la colonne située à gauche du corps de l’article. Dans le cas de la scie égoïne (article en français), il y a à ce jour un article correspondant dans cinq autres langues : Català, English, Español, Eesti et Português. Si on prend la peine de cliquer sur l’English potiche, on tombe sur un article portant le titre suivant : hand saw. Ceci est parfaitement corroboré par le Harrap’s : égoïne = handsaw.

Se pourrait-il que Didier de Robillard se soit laissé fourvoyer par les bonnes intentions du professeur Chaudenson ?
 
 
 
* Les traductions françaises du mot adamant — être convaincu de façon catégorique, ne pas en démordre — ne me semblent pas rendre complètement l’intime conviction contenue dans ce mot-là. Mais cela est sans doute subjectif.

26 réponses à “Hansar

  1. marie-lucie

    Est-ce qu’on dit vraiment l’hansar, pas le hansar? En tant que mot germanique (qu’il vienne ou non de l’anglais) il devrait avoir un h aspiré, non?

  2. Siganusk

    En effet, Marie-Lucie, c’est ce que la logique voudrait. Sauf que dans l’équation mauricienne il y a un élément supplémentaire : le créole. Celui-ci tend à agglutiner l’article français au mot, un peu comme les langues européennes l’ont fait avec l’article défini arabe (cf. l’alcool, l’algèbre, l’alidade). Ce qui fait qu’en créole on dit enn larmé (une armée), dé lizié (deux yeux), troi larss (trois haches) ou kat lansar (quatre égoïnes). Le mauricien et le morisyen vivant pour ainsi dire en symbiose comme j’ai pu le dire plus tôt, il était presque inévitable qu’en parlant français les gens disent « l’hansar » plutôt que « le hansar » (encore que je ne suis pas sûr qu’il n’existe pas quelques personnes ne faisant pas l’élision).

  3. marie-lucie

    Je comprends, merci.

    Le fait que le mot « hansart » existe en dialecte normand semblerait indiquer que le mot ne vient pas de l’anglais « handsaw ». Peut-être est-il d’origine scandinave? (il y a bien en anglais le nom de famille Hansard, nom immortalisé par son emploi pour les comptes-rendus officiels des actes parlementaires dans divers pays, membres ou ex-membres du Commonwealth).

  4. Le fait que le mot “hansart” existe en dialecte normand semblerait indiquer que le mot ne vient pas de l’anglais “handsaw”.

    Ç’aurait pu être le cas s’il était possible d’être certain que le mot normand hansart (ou hansard) a bien atteint nos rivages. Je ne sais ce qu’il en est au juste, mais dans l’hypothèse où aucun Normand n’aurait amené de hachoir à viande à Maurice — en admettant que le mot ne serve à décrire que cet objet-là —, il me semble fort possible qu’hansar puisse être une corruption de hand saw. J’imagine que le mot ait pu d’abord être adopté en créole avant d’être utilisé en français, lequel a toujours le mot scie, utilisé plus fréquemment que le mot hansar.

    Pour ce qui est du mot normand hansart/hansard, une origine germanique semble possible. N’avait-on pas évoqué le suffixe germanique -ard, dur, fort, quand il a été question d’achard et de Bernard ?

    Achards

  5. marie-lucie

    Les mots normands ont pu arriver dans les îles par les marins. Mais il est fort possible que la convergence des deux mots soit simplement une coïncidence.

  6. Siganusk

    La coïncidence me paraît une possibilité assez probable vu l’écart entre les deux sens : scie vs hachoir à viande. Vous me direz peut-être que dans les deux cas il s’agit de couper. Certes, mais avoir un tel chevauchement pour deux mots d’usage aussi courant me semble assez improbable.

  7. marie-lucie

    Nous sommes donc d’accord! L’un de ces mots viendrait du vieux-norrois, l’autre de l’anglais moderne

  8. On peut aussi consulter le hansard du Parlement mauricien.
    Le mot a même été, il y a quelques années, le nom d’une rubrique dans la page consacrée aux travaux parlementaires dans un quotidien (francophone), rubrique de citations extraites d’interventions de députés.

  9. Bulle, à votre connaissance ce Hansard du parlement ma.r.tien consigne-t-il les savoureux mots de notre vocabulaire parlementaire local, les batchara (voir ce mot dans la collection), les moutouc et autres courtier ? La chose m’intéresse sérieusement, tout comme cela m’intéresse de savoir comment sont retranscrits les débats lorsque ceux-ci tournent au vinaigre et au créole. (On laissera cependant de côté le bandage quatorzedixuitesque d’un Deeparlsingh ayant reçu un tampon en pleine séance.)

    Marie-Lucie, est-on sûr que le hansard/t normand vient bien du vieux norrois ? (Le petit dictionnaire qu’on m’a prêté ne le précise pas.)

  10. marie-lucie

    Siganus, je n’en suis pas entièrement sûre, mais étant donné que ce mot est normand et qu’il commence par un h, il est très probable qu’il vient du vieux-norrois (en anglais Old Norse, l’ancêtre commun aux langues scandinaves) ou de celui de ses descendants qui était parlé par les premiers conquérants de la Normandie. Les h non aspirés du français viennent du latin, et la plupart des mots où ils figurent (p.ex. homme) n’avaient pas de h écrit en vieux français, qui ne comporte pas de lettres muettes. Les h aspirés (qui se prononçaient comme en anglais autrefois, et le sont encore dans certains parlers ruraux) viennent tous de langues germaniques, soit le francique pour la plupart des mots du français général, mais sans doute le vieux-norrois pour des mots spécifiquement normands, comme semble l’être hansard, mot qui est conservé en anglais dans le nom de famille Hansard. Il n’y aurait pas eu de raison d’ajouter un h non-étymologique à ce mot si le h n’avait pas été prononcé à l’époque où le mot a pu être adopté.

  11. Marie-Lucie, nous discutions plus haut de l’origine possible du mot hansar utilisé à Maurice pour parler d’une scie, selon qu’il puisse provenir du mot normand hansard ou de l’anglais hand saw. Ce sur quoi je suis tombé aujourd’hui me fait me demander si au bout du compte les deux origines ne se rejoignent pas quelque part.

    Sur une page du site Answers.com consacrée au patronyme Hansard, il est possible de lire ce qui suit :
    English: metonymic occupational name for a cutler, from Old French hansard, hansart ‘cutlass’, ‘dagger’ (of Germanic origin, composed of elements meaning ‘hand’ and ‘knife’ (see Sachs)).
    http://www.answers.com/topic/hansard-2

    Selon ce qui est dit là, dans le nom Hansard il y aurait la main et le couteau. Si c’était bien le cas, je ne verrais guère de différence avec le hand saw anglais. QED.

    Hénaurme, non ?

  12. marie-lucie

    De plus en plus intéressant! C’est fort possible aussi, et comme vous le dites, les deux explications se rejoignent. On peut imaginer que le mot mauricien pourrait venir du mot normand et que sa signification originelle a changé sous l’influence de l’anglais moderne hand saw.

    Comment l’anglais mauricien prononce-t-il saw: à l’anglaise (presque comme saut) ou à l’américaine (plutôt avec le o de sort)? Ni l’une ni l’autre de ces prononciations ne justifient le -ar- du mauricien, ce qui penche pour le mot normand comme origine, avec influence anglaise pour le sens.

  13. Comment l’anglais mauricien prononce-t-il saw: à l’anglaise (presque comme saut) ou à l’américaine (plutôt avec le o de sort)?

    Oh, l’anglais mauricien est quasi inexistant, et quand il lui arrive d’exister il se prononce n’importe comment — tout en essayant de paraître anglais. Cependant, le mot seesaw (bascule en français), seul mot que j’ai connu dans mon enfance, se prononce si-sort, au point que je croyais que ça devait s’écrire plus ou moins « sisort », en bon mot français qu’il devait être. (Il ne m’a bien évidemment jamais effleuré l’esprit qu’il pouvait s’agir d’un mot anglais.) Ce n’est que beaucoup plus tard dans ma vie adulte que j’ai croisé, à l’écrit, le mot anglais seesaw (dans le livre d’un de mes enfants je crois) et que le déclic s’est fait. « Saw », quand il lui arrive d’être utilisé ici, se prononcerait comme seesaw, c’est-à-dire à l’américaine si j’ai bien suivi ce que vous avez dit ci-dessus. Peut-être que Robillard avait raison après tout, même si handsaw a pu avoir une influence.

    – – – – – – – – – – – –

    Nota : Il faudra que j’ajoute seesaw — à la rigueur orthographié « sisort » — à la liste…

  14. marie-lucie

    En remontant vers Robillard je remarque:

    de la même manière que le go-down avait produit le godame ou godon.

    J’ai toujours entendu dire que godon venait de « God damn », et godame (que je ne connaissais pas) avec son m ne peut venir que de là: un « mot » que les Français avaient l’occasion d’entendre prononcer distinctement par les soldats anglais, même s’ils ne le comprenaient pas. De la même façon, pendant la seconde guerre mondiale bien des Français ont appris un mot allemand qu’ils ont interprété comme Raouste (l’allemand « Heraus! » utilisé pour dire, de la rue, Sortez!). Mais « go down »: dans quelles circonstances ce verbe aurait-il été employé seul (= pas dans une phrase), assez souvent pour que les Français le reconnaissent et l’adoptent comme surnom pour les Anglais?

  15. marie-lucie

    seesaw = sisort

    Je m’explique de moins en moins cette correspondance de sons!

    seesaw = bascule

    Ici au Canada il y a aussi un autre mot anglais, « teeter-totter », le mot « seesaw » étant plutôt employé comme verbe.

    En français, bascule me fait plutôt penser à un instrument pour peser des choses très lourdes, par exemple un camion, par contraste avec une balance qui pèse des choses plus légères, y compris les personnes. Je ne me rappelle plus le mot qui correspond à la planche en équilibre instable sur laquelle deux enfants s’installent un à chaque bout. C’est peut-être une bascule, après tout, ce qui correspondrait à l’étymologie.

  16. Marie-Lucie, pour le godown/godame/godon, voyez ce que j’ai déjà dit dans la liste, après l’entrée gober. (Je le développerai en temps et lieu.) Grâce aux bons soins de MMcM j’ai pu mettre dans le “blogroll” (colonne de droite) l’adresse sur laquelle on trouve le Hobson-Jobson, dictionnaire des termes anglo-indiens. Et à l’entrée godown on lit ceci :

    GODOWN , s. A warehouse for goods and stores; an outbuilding used for stores; a store-room. The word is in constant use in the Chinese ports as well as in India. The Hindi and Bengali gudām is apparently an adoption of the Anglo-Indian word, not its original. The word appears to have passed to the continent of India from the eastern settlements, where the Malay word gadong is used in the same sense of ‘store-room,’ but also in that of ‘a house built of brick or stone.’ Still the word appears to have come primarily from the South of India (…)

    La suite se trouve ici:
    http://dsal.uchicago.edu/cgi-bin/philologic/getobject.pl?c.1:1:30.hobson

    Je reviendrai vers vous* pour le « sissort », le jeu pour enfants grâce auquel on monte et on descend à tour de rôle. (Ça serait même encore mieux si je pouvais en trouver un à prendre en photo.) Plus tard…

    ___________________

    * « Revenir vers quelqu’un », c’est du ‘bon’ français ça ?

  17. A propos de « sissort », connaissez-vous l’histoire de la buse et du cochon ? (page 180 et s. du lien ci-joint). De quoi éclairer votre dimanche…

    http://www.scribd.com/doc/8389225/Marcel-Ayme-Les-contes-du-chat-perche

  18. « Je reviendrai vers vous*  »

    Personnellement, j’utilise plus volontiers « revenir à qq’un » que « revenir vers qqu’un » (« je vous reviendrai lorsque j’aurai trouvé une photo d’enfants sur une balançoire »), mais je pense que cette tournure est un peu désuète (on la trouve fréquemment dans les correspondances du XVIIIè). Ce ne serait pas le premier de mes démêlés avec le verbe revenir ! 😉

  19. Page 180 Aquinze ? Je n’y ai vu que l’histoire de deux gamines qui se moquent et du loup et de leurs parents.

    Je soupçone « revenir vers quelqu’un » d’être un anglicisme, soit la traduction littérale de « I’ll come back to you ». On l’entend très souvent ici et comme je n’ai pas le moyen de savoir s’il est utilisé en France aussi, je me trouve un peu dans le noir.
     
     
    Marie-Lucie, je vois que Wikipedia a une page sur le seesaw :
    http://en.wikipedia.org/wiki/Seesaw
    La version française de cet article porte le titre de « tape-cul », mot que je n’ai jamais rencontré dans cette acception. (“Bascule” non plus d’ailleurs.) Comme je le disais plus haut, petits nous ne connaissions que le mot « sissort », prononcé comme le mot « ressort ». Je dois préciser à votre intention que l’accent mauricien mange les -r en position finale, ce qui fait que « ressort » est prononcé [røso:], avec un o- allongé (et ouvert) à la fin. De la même maniè’, « sissort » est prononcé [siso:], ce qui je pense colle assez bien avec la prononciation du mot anglais seesaw. (Le -i est plus court, mais cela me semble un détail. C’est d’ailleurs le cas pour « beam » aussi (voir la liste), mot dont l’origine anglaise n’a jamais fait de doute pour personne.)

    Quand la voyelle qui précède le -r final est un a-, cela marche de la même façon : « vantard » se prononce [vãta:], « katar » [kata:] et « hansar » [ãsa:], tout cela finissant de la même manière que dans la prononciation anglaise du mot coaltar. Dans le cas de handsaw donnant « hansar », il ne s’agit que de faire un son tirant plutôt vers le [o] tirer plutôt vers le [a], ce qui me semble du domaine du possible, surtout si l’écrit a pu avoir une influence.

  20. Sig, vous pourriez faire un effort : page 180 du lien que j’indiquais, c’est-à-dire un lien qui donne en double page les Contes du Chat Perché de Marcel Aymé, ça donne la page 359 desdits contes, et donc le conte intitulé « La Buse et le Cochon », comme vous auriez pu le vérifier en allant à la table des matières – une formidable histoire de seesaw…

  21. « revenir vers vous », un anglicisme… oui, je vois votre point (pour continuer dans les anglicismes… ).

    En y réfléchissant, je crois que cela ne se dit pas du tout en français de France.

    Mais pour autant, je suis tout à fait sûr que « je vous reviendrai » était parfaitement français au XVIIIè (et comme j’aime cette tournure, qui traduit commodément ce « I’ll come back to you », je l’utilise avec une sorte d’afféterie nostalgique – quoique je ne connaisse personne d’autre qui l’emploie aussi !).

    Ce qui pose la question des va-et-vient entre le français et l’anglais : l’autre jour, j’ai bondi sur la phrase d’un jeune collègue, qui parlait d’ « impulser un nouvel élan ». Cet « impulser » m’a fait voir rouge – transposition grossière d’un « to impulse »… Un clic sur le TLFI a toutefois calmé mes ardeurs francoguerrières : le verbe « impulser » est attesté en français depuis le XVIè siècle, ce que j’ai ignoré toute ma vie !

  22. marie-lucie

    godown – godon

    Je ne trouve pas gober, mais pour ce qui est de godown ‘magasin, entrepôt, etc’ , qui a l’air d’être asiatique, je ne vois aucun rapport avec godon signifiant « Anglais » au temps de Jeanne d’Arc.

    <seesaw Même sans photo, je sais très bien ce que vous voulez dire, les enfants se mettent à chaque bout pour monter et descendre à tour de rôle.

    tape-cul Vous avez raison, ce n’est pas le bon mot pour l’engin en question. Pour moi il s’agit plutôt d’un véhicle sans ressorts (ou aux ressorts très usés) dans lequel les passagers assis ressentent toutes les irrégularités du terrain.

    “Revenir vers quelqu’un”, c’est du ‘bon’ français ça ?

    Oui, si c’est au sens concret, mais je ne dirais pas ça au sens figuré (ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas « bon »).

  23. marie-lucie

    je vous reviendrai: je ne me rappelle pas avoir lu ou entendu cette tournure avec un sujet qui représente une personne.

    Il me semble que pour revenir suivi d’une préposition à sens non locatif le sujet ne peut pas être une personne, mais il y a plusieurs possibilités , p.ex. revenir à l’esprit, en mémoire, ou bien avec un sens idiomatique, p.ex. « Sa figure ne me revient pas » (= il/elle me fait mauvaise impression, m’est antipathique). Il y a aussi un autre sens, p.ex. « Je réclame la part d’héritage qui me revient » (= que je dois obtenir, qui m’est due). Et bien sûr aussi « Ça revient au même ».

    Aquinze, connaissez-vous l’ouvrage d’Henriette Walter HoNi soit qui mal y pense: l’incroyable histoire d’amour entre le français et l’anglais? « histoire d’amour » me paraît plutôt exagéré, mais l’histoire des va-et-vients est fort intéressante.

    (pour HoNi: le « n » est en italique, pas en majuscule, dans le titre)

  24. http://www.lexpress.fr/actualite/economie/le-wording-du-jour-je-reviens-vers-toi_710489.html
    Il semble que « revenir vers toi » soit à la mode dans le jargon des branchés qui font du management, du marketing et du business…

  25. Marie-Lucie, nous aurions dû penser à Littré. Voici ce qu’il dit sur le hansart :
    HANSART
    (han-sar, h aspirée) s. m.
    En Normandie, hachette ou couperet dont on se sert pour découper la viande, DELBOULLE, Gloss. de la vallée d’Yères, le Havre, 1876, p. 181.

    Historique
    XIIIe s. Le hansart et l’escorcheor [couteau à écorcher], Partononop. V. 5126.

    Étymologie
    Bas-lat. hantsaccus, handseax, poignard, dague, du germ. hant, main, et seax, glaive.

    http://francois.gannaz.free.fr/Littre/xmlittre.php?requete=HANSART

    Littré fait passer le mot par le latin, tout en lui donnant une origine germanique au bout du compte. Aurait-il négligé la piste du vieux norrois passé directement en langue normande ?

  26. Tiens, cela me fait songer à ce quidam qui pensait qu’efficient n’était pas français…

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