Batatran

Liane batatran.
Nom féminin.

Liane aux feuilles caractéristiques en forme de pied de chèvre — d’où elle tire son nom scientifique, Ipomoea pes-caprae, ou ipomée pied-de-chèvre — et poussant la plupart du temps sur les rivages sablonneux ou constitués de galets. Résistante à l’eau de mer, on la trouve parfois sur des îlots ou des bancs de sable dont elle constitue la seule végétation. Elle fait partie de la même famille que la patate douce. (Les fleurs sont très semblables.)

Le nom mauricien est une déformation du nom réunionnais, “patate à Durand”, lequel a donné patatran aux Seychelles et batatran à Maurice. A Saint-Denis il existe même une “Ravine des Patates à Durand”. Le nom de la plante viendrait d’un monsieur Durand qui l’aurait introduite à la Réunion pour contrôler l’érosion des dunes à l’Étang-Salé.

My imaginary but nevertheless funny friend A.J.P. Crown, the friend of goats, will certainly be delighted to learn that in English this creeper is called goat’s foot. Not long ago he wrote several posts about the goat’s mouth — la bouche cabri (voir la liste) —, but now he might like to put his foot down and say that enough is enough: we ought to stop using the name of goat for everything and nothing.

A l’occasion, lorsque j’aurais pris quelques photos de lianes batatran, voire de leurs tubercules, j’enguilanderai ce billet. En attendant, bonsoir à tous, humains et caprins, mangeurs de brèdes et mangeurs de lianes.

Batatran sur roches, mai 2009

 

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Addendum : Cette note me permet d’apprendre qu’il existe un lieu appelé Batatran à Rodrigues.
« Marie-Pierrette Momus, habitante de Batatran est heureuse. Elle est parmi les quelque 200 personnes de ce village à avoir reçu des plantes de l’administration régionale pour embellir sa cour*.”
L’Express du 6 avril 2005.

* Nous avons ici un joli exemple de mauricianisme : “cour” pour ce qui en français standard s’appelle plutôt “jardin”.

Fleur de batatran, mai 2009

Batatran_dan_disab

12 réponses à “Batatran

  1. I remember as a child reading a book on linguistics — a good one, though I can’t remember its name. The author, in the section on weak generative capacity (not so labeled, to be sure) says, Perhaps we could define a grammatical sentence as one that appears in the Encyclopedia Britannica. (My house held a copy of the 14th edition, which I browsed in for hours, so I had a vivid idea of just how much text that was.) But no, says the author; it would be most unlikely to contain a perfectly reasonable sentence like « He sold me a goat ». And this sentence has stuck in my mind as the sentence, the prototypical sentence, ever since.

  2. Siganusk

    John, to me it would sound more reasonable to say « I milked the goat. » Or maybe « I fed goat’s foot to the the goat »?

    No, not the last one after all. It’s a bit toxic in large quantities and I’m not sure the goat will like it anyhow.

  3. A. J. P. Crown

    To me it would sound more reasonable to say « I didn’t milk the goat ».

    « He sold me a goat » sounds as if it were a slang expression meaning (only metaphorically) ‘he sold me a lemon’.

    I am very interested by this post and will have to follow it up at my own bloggery.

  4. A. J. P. Crown

    Sig,
    On googling Liane batatran, I found this:

    Medicinal Plants of Rodrigues
    Liane batatran. HFS 24. The latex from the stem is applied on scorpion fish bites to prevent intoxication. Ipomoea indica L. Convolvulaceae

    Unfortunately, if I wanted to read it I’d have to pay $45. It’s by Ameenah Gurib-Fakim, Mala D Sewraj, Joseph Gueho and Ehsan Dulloo‌.

  5. A. J. P. Crown

    I’ve never heard of applying something to prevent intoxication; most people apply something in order to encourage it. Mars really is upside down.

  6. zerbinette

    j’enguilanderai ce billet…..
    Voudriez-vous dire Sig, que vous enguiRlanderez ce billet avec du gui ? Encore que je sois assez dubitative sur la présence de gui à l’île Maurice….

  7. Siganusk

    Zerbinette, seriez-vous en train de m’enguirlander par hasard ?

    Si, si, nous avons quelques guis (parfois aussi appelés bômes me semble-t-il), ainsi que des Guy, en petit nombre toutefois, selon toute vraisemblance. Mais il nous manque des serpes d’or, hélas.

    Et vous, Zerbinette, vous n’avez pas de chèvre dans votre jardin ? Si vous en cherchez il se pourrait que quelqu’un soit prêt à vendre les siennes, des angoras qui savent danser et jouer au piano.

  8. A. J. P. Crown

    Gui á l’île Maurice?

  9. zerbinette

    Sig, me prendriez-vous pour une guirlandeuse ?

    Je crois que vous, au milieu de vos guis et de vos bômes, vous êtes un petit brigantin !

    Pour les chèvres je ne suis pas preneuse n’ayant pas de piano pour les amuser d’une part et d’autre part j’ai peur qu’elle ne s’entendent pas avec mon mouton vert, lui-même assez bruyant…

  10. Zerbinette, je ne saurais vous dire exactement pourquoi mais dans mon esprit votre nom se marie pourtant bien avec les chèvres. Peut-être à cause d’Esmeralda, la bohémienne de Notre-Dame de Paris. Mais il est un fait que les chèvres ne paraissent pas aimer le bruit. Plusieurs dizaines d’entre elles seraient mortes à Taiwan à cause du bruit généré par une éolienne voisine.

    AJP: Gui á l’île Maurice?

    I think that à l’île Maurice you are more likely to see ghee.

  11. zerbinette

    Sig, voudriez-vous dire qu’Esmeralda élevait des chèvres sur les tours de Notre-Dame ??? Il va falloir que je me décide enfin à lire ce livre (juste après Guerre et Paix !

    A part ça, vous n’avez pas tout à fait tort en ce qui concerne la bohémienne…

  12. Siganusk

    Oh, je ne sais pas trop ce qu’il en est du livre de Victor Hugo ; je me souviens surtout de ça :

    (On remarquera sur l’image que le monsieur, lui, a un bouc — a goatee en anglais.)

    Chez Molière Zerbinette n’a pas de chèvre ? Si un jour vous en avez une, ou une autre, vous auriez pu l’appeler « Batatran » par exemple.

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