Lait condensé

Lait condensé.
Locution nominale masculine.

Lait concentré.

Nestle_condensed_milk_696Certains font des toffees avec de la crème de lait. Moi j’utilise du lait condensé.”

Malai Peda
Ingrédients
2 tasses de lait en poudre
1 boite de lait condensé
100g de beurre sans sel

(L’Express, 31 octobre 2013.)

Saviez-vous que le lait condensé peut contenir de l’huile de palme ? C’est ce que révèle une lecture minutieuse des labels du lait condensé et du lait évaporé. En effet, l’huile de palme est utilisée pour remplacer la graisse animale.”
(Le Défi, 4 avril 2012.)

Avec la farine et le lait condensé, préparer une pâte. Bien pétrir tout en ajoutant le mantègue.
(Site Orange.mu)

La locution “lait condensé”, utilisée quasi exclusivement en lieu et place de “lait concentré”, est due à l’influence de l’anglais, langue dans laquelle ce produit calorique et collant est appelé “condensed milk”. Est-ce déplorable ? Sans doute, mais si en parlant cuisine vous voulez que votre interlocuteur prête bien attention à ce que vous lui dites, évitez d’employer l’expression exotique “lait concentré”, car vous risqueriez alors de le déconcentrer.

Condensed_milk--Lait_concentre_sucre_Nestle

 

 

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Mise à jour du 18 mai 2014.

À la lumière des commentaires ci-dessous, il semblerait que l’expression “lait évaporé” puisse être elle aussi considérée comme un mauricianisme, du fait de la différence dans la fréquence d’utilisation entre le français tel qu’il est parlé à Maurice et le français dit “standard” qu’on entend en France. (Tout en gardant à l’esprit que dans la bouche des Mauriciens il est sans doute plus souvent question de “lait condensé” que de “lait évaporé”.) Si la compréhension, par un Français parlant un français standard, de l’expression “lait condensé” ne devrait en principe pas causer de difficultés, il est fort possible qu’il n’en aille pas de même pour ce qui est de l’expression “lait évaporé”, traduction littérale de l’anglais “evaporated milk”.

Carnation_(lait_evapore)_339

Les Québécois — qui ont presque toujours un mot à dire lorsqu’il s’agit d’emprunter ou de rejeter des expressions issues de l’anglais — déconseillent l’usage de l’expression “lait évaporé”, tout comme ils critiquent l’usage de “lait condensé”. Le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française (OQLF, instance gouvernementale) déconseille ainsi l’utilisation de ces deux locutions en français. Mais ce qui est plus étonnant, si l’on se réfère à la fiche consacrée à l’expression “evaporated milk”, c’est qu’il semble aussi critiquer l’usage de cette expression-là en anglais, lui préférant “concentrated milk” :

Lait_evapore--Evaporated_milk--OQLF_(1987)

Allons, messieurs de l’OQLF, point trop n’en faut. Contentez-vous de garder vos québécoises brebis égarées dans des anglicismes de bas-étage et laissez les autres bêler comme bon leur semble.

 
Carnation_evaporated_milk_(lait_evapore)--Nestle

16 réponses à “Lait condensé

  1. lorraine Lagesse

    C EST UN CONDENé de palme oil et de toutes sortes d horreurs mais j avoue que les toffees sont délicieux..comme il n y a plus de créme de lait alors on se rabat sur le «  »condensé » » qui veut tout dire..Bonne dégustation;;;

  2. Key lime pie is made by reacting condensed milk with lemon or lime juice (Key limes are a different hybrid from common or Persian limes), with no need for baking, though if egg yolks are added a brief period of baking is advisable to avoid salmonella poisoning. I once tried to make this with evaporated rather than condensed milk; it was inedibly sour, unfortunately, as condensed milk contains sugar whereas evaporated milk does not.

  3. Siganus Sutor

    Lorraine, des toffees, j’en ai mangé hier — cadeau d’un cousin en visite. En ce faisant je n’ai pas songé à la quantité de sucre qu’ils contenaient. Le lait condensé est déjà très sucré, et on rajoute encore beaucoup de sucre pour fabriquer les toffees. Diabétiques s’abstenir.

    Vous croyez que les Brésiliens qui nous envoient ces boîtes de conserve (voir l’étiquette ci-dessus) sont capables de mettre “des horreurs” dedans ? C’est pourtant garanti par Nestlé !

     

    John, I’m intrigued by the name “Key lime”. We have our famous “limon Rodrigues”, coming from the small island east of Mahébourg, but could it be that, in the same way, Americans have the Florida Keys as a source of lime?

    Salmonella? I guess this concern never crossed my father-in-law’s mind, who used to gobble* a raw egg every morning. But it does cross my mind that evaporated milk must not be something available in France, as I can’t think of a French translation that would sound real. “Lait évaporé” might exist there though, after all, even if to my mind it sounds more as if you had forgotten your milk on the burner, despite the fact that one must watch it like “le lait sur le feu” (idiom).

     

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    * PS – It seems that the verb to gobble is finally not equivalent to the verb gober. Too bad for the mistake.

  4. lorraine Lagesse

    Gobble ou Gober me semble avoir la meme racine non???car on GOBE un oeuf en vieux francais ce qui nous fait aussi gober n importe quoi comme le lait Nestlé qui n est d aucune garantie …Si on voit les horreurs qui sont mis dans les fish fingers ou les panés divers de volaille ou de charcuterie on n en mangerait pas c est sure….J ai vu un fiml a ce sujet volaille cochons et autres viandes domestiques mangeable….je n en donnerais pas a mes cochons !!!!si j en avais…Au moins au japon le boeuf est nourri a la biére et au son de Mozart….

  5. zerbinette

    D’autres se sont posé des questions au sujet de ces laits transformés :
    http://ici.radio-canada.ca/actualite/lepicerie/docArchives/2003/11/06/question.shtml

    Et comment donc appelez-vous le lait en poudre ? du lait desséché ? 😉

  6. lorraine Lagesse

    ben en POUDRE…il me semble que cela est bien explicite non????lyophylisé?????

  7. zerbinette

    Lorraine, c’était une blague, par rapport au mot anglais dried milk. puisque le lait condensé vient de l’anglais condensed milk.

  8. Christopher

    Est-ce vraiment un anglicisme ?
    Le lait condensé, tout comme le lait concentré, semble bien exister; il n’y aurait qu’une différence de quantité d’eau.

    Il me semble avoir vu du « lait condensé » ici; ce serait plutôt ce que les Martiens appellent du lait Carnation. Mais jusqu’à ce que j’en retrouve, je ne parierai pas sur cette appellation. Je suis d’accord qu’il pourrait y avoir une incompréhension sur le sens de « lait condensé » entre Mars et ici.

    Sur le site de JDN, le lait concentré (famille de produits) comprend le lait condensé et le lait concentré (en tant que produits isolés, je suppose).

    En revanche, sur le dépliant des douanes françaises sur l’Andorre, c’est le lait condensé qui semble représenter cette famille.

    Le site (canadien?) d’IGA m’avait fait penser à une traduction littérale, mais on retrouve bien tous les termes en français sur les boîtes.

  9. Siganus Sutor

    Serait-il possible pour ceux habitant en France de vérifier comment on appelle un produit tel que celui-ci :

    Christopher, ce “Carnation” n’est-il pas cet “evaporated milk” mentionné plus haut ? En tout cas ce qui est dans la boîte de conserve qu’on voit ci-dessus ne saurait être davantage concentré sous peine de devenir solide (question de viscosité).

  10. Christopher

    Ce que je vois en image, cela s’appelle « lait concentré sucré » (il doit y avoir du pas sucré aussi). Il est vendu sous ce nom.

    Pour le Carnation, il est possible que ce soit de « l’evaporated milk ». Je me rappelle juste m’être fait la réflexion « c’est ça qu’ils appellent le lait condensé, eux ».

  11. The English distinction between condensed and evaporated milk appears to be rendered in French simply as lait concentré sucré vs. non sucré. Wikipedia says that about 60% of the water is removed by gentle boiling and (in the case of condensed milk) sugar is added at the ratio of 9 parts sugar to 11 parts evaporated milk (by weight or volume it does not say). The result is then put in a can, which is sealed and sterilized. The sugar greatly prolongs the product’s shelf life. In North America, condensed and evaporated milk are mostly used for cooking, as the sterilization process partly caramelizes the sugar (natural lactose in the case of evaporated milk) which alters the taste. However, in Vietnam, Catalonia, and other places condensed milk is often used in coffee.

    All of gobble, swallow, gober have basically the same denotation: to eat rapidly without chewing or with only minimal chewing. Gobble however is more often applied to animals and small children, or to adults who eat in the same way, perhaps dropping some of the food out of their mouths. You can gobble or swallow an egg (if shelled) but not a Key lime.

    Key limes were indeed grown on the Florida Keys, brought there by the Spanish from Andalucía. Their origin, like all citrus fruits, is in Southeast Asia. Nowadays most Key limes eaten in the U.S. are grown in Mexico.

  12. Siganus Sutor

    Zerbinette,

    Sachant que le lait en poudre n’existait pas à Maurice lorsque l’île était encore française, sachant donc que ce produit-là est apparu dans nos boutiques à l’époque anglaise, on aurait pu imaginer une traduction littérale de dried milk en “lait desséché” — sauf qu’en anglais on parle aussi de milk powder ou de powdered milk, “lait poudré”. À Maurice il est possible d’entendre parler de “poudre de lait”, ou “lapoud dilé” en créole. En fait la poudre dont on parle le plus fréquemment ici-bas n’est pas celle que l’on sniffe mais celle que, cuiller après cuiller, on met dans sa tasse pour avoir un “thé blanc” : “allez, mets encore un ti peu d’ poud’…”

     

    Christopher,

    Qui sont eux ?

    Ce n’est toujours pas très clair pour moi si oui ou non, eux, les Français, utilisent l’expression “lait condensé” dans certains cas. (Mais je pense qu’il s’agit d’un mauricianisme de toutes les façons, ne serait-ce qu’à cause de la (quasi ?) absence de “lait concentré” à Maurice — sauf, écrit en bleu, sur des boîtes de conserve venues du Brésil.)

     

    John,

    I wonder if sugar alone can cause such a word change. There wouldn’t be much logic in doing so. (But after all there is seldom pure logic behind the way we use words.)

    From the only time I went to Spain, I vividly remember the cafe con leche, served in glasses if memory serves me right. That wasn’t in Catalonia only, and though I wasn’t used to drinking coffee with milk, I had to confess (in a Spanish confessional of course) that it was utterly and sinfully delicious. I had wondered for a very long time how simply putting milk into black coffee could turn it into such nectar, but the answer might simply be there: condensed milk, sucré or not.

    In French gober is said to have Gaulish roots, °gob being “beak” or “mouth” in Gallo-Romance, itself linked to Gaulish °gobbo, “mouth”, which should be cognate with Irish gob, also “mouth”, “beak”, “bill”. The verb is cognate with se goberger, formerly “mock”, now “eat well”, “treat oneself well”, and with gobelet, “cup”. It could be related to the English verb to gobble (it probably is), though the noise made by a turkey could have had some sort of influence here, and vice versa.

    Interestingly enough, on Mars this verb is mostly used with a fairly different meaning, Martians talking of gober to mean “catch something that has been thrown in the air”, “catch something that has been dropped” or “catch something moving in mid-air”. For example “il a gobé les clefs de Jean”, “he caught John’s keys”. It has quite a specific meaning, the French requiring several words to say the same thing: “attraper au vol”. I haven’t managed to find the origin of the local acceptation of gober, but let’s not despair about that for ever.

    Regarding citrus fruits, we have relatively large fruits of that category, both greenish, that we call “bergamote” and “bigarade”. I haven’t really been able to understand how one differs from the other, and it seems to me that the name of these fruits get all mixed up as soon as they start to travel and to be grown elsewhere, especially when local varieties are at stake. Rouillard & Guého give the bigarade as Citrus aurantium (bitter orange) and say that it was brought to Europe by the Arabs (cf. the various names for the orange fruit, in Romance languages, in Greek or in Arabic for instance). They give the bergamote as Citrus bergamia, but say that it is “a form of bigarade”. Comprenne qui pourra. It is to be noted that on Mars both bigarades and bergamotes are not orange, but green.

  13. Siganus, je vous mets cet article avant qu’il devienne inaccessible aux non-abonnés. Bonne lecture
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/05/05/ameenah-gurib-fakim-pionniere-de-l-ile-maurice_4411840_1650684.html
    On ne naît pas femme de science, on le devient. En étudiant, mais aussi en s’arrangeant avec l’imaginaire, souvent caricatural et suranné, des ouvreuses de voie dont la figure de proue est une Marie Curie, forte et conquérante, brandissant son deuxième prix Nobel à la face d’un monde outrageusement masculin.

    « Pour ma part, lorsque je pense à Marie Curie, je vois une petite dame en robe noire, qui travaille dans son laboratoire et qui tient bon, malgré les humiliations. » Et Ameenah Gurib-Fakim sait de quoi elle parle. Première femme professeure d’université de l’île Maurice, première doyenne de la faculté des sciences, prix L’Oréal-Unesco 2007 pour son inventaire des plantes de Maurice, la chercheuse a subi harcèlement et discrimination pendant plus de quinze ans.

    Et pourtant, dans son bureau de la société Cephyr qu’elle a créée en 2011, au septième étage d’un immeuble sans âme de l’île Maurice, la scientifique rayonne. Elle s’amuse de la collection de bonsaïs – près de 200 – qu’un confrère lui a léguée et qu’elle entretient un peu malgré elle, entre deux voyages. A l’entendre, chacun de ses arbres possède sa personnalité, sa beauté propre. Un peu comme elle. Elle et sa peau sombre, sa coiffure impeccable, ses yeux noisette et son attitude directe, sereine et un brin espiègle. La fraîcheur d’Ameenah Gurib-Fakim est en fait déconcertante. Très éloignée de l’idée que l’on pourrait se faire d’elle en regardant son parcours, ou son curriculum vitae.

    « LA SORCIÈRE »
    Née à Maurice en 1959, dans une famille musulmane, Ameenah Gurib-Fakim fait ses études universitaires en Grande-Bretagne, où elle obtient une thèse de chimie organique. Elle allait poursuivre en post-doc aux Etats-Unis lorsqu’un poste s’est ouvert à l’université de l’île Maurice. « J’ai postulé et je suis restée… pour ma famille. » Nous sommes en 1987 et la chercheuse est désemparée car aucun des instruments nécessaires à la pratique de sa chimie n’existe à Maurice. « J’ai donc cherché ce qui pourrait me permettre de me démarquer. » Et la réponse se trouve dans ses souvenirs d’enfant et la façon dont sa famille utilise les plantes médicinales pour se soigner.

    Elle apprend alors la botanique et commence l’inventaire des plantes médicinales locales. Une tâche qui gagne en ampleur lorsque, dans les années 1990, elle obtient un important financement de la Commission de l’océan Indien.

    Elle crée alors le laboratoire de phytochimie, recrute des assistants, achète du matériel et suscite des jalousies. « J’ai commencé à recevoir des lettres d’insultes, des coups de fil anonymes. On m’appelait la sorcière parce que je travaillais sur des mauvaises herbes. Personne ne comprenait l’intérêt de ce que je faisais. Et en 1994, on a brûlé mon laboratoire. » La pire période de sa carrière, qu’elle a traversée grâce à sa famille et à la conviction que les publications scientifiques ignorent la question du genre.

    675 PLANTES MÉDICINALES INVENTORIÉES
    Entre 1994 et 1997, elle publie l’inventaire des 675 plantes médicinales utilisées à Maurice et à Rodrigues (archipel des Mascareignes). « Deux cents d’entre elles sont endémiques, poursuit-elle, alors que dans le précédent inventaire de la pharmacopée mauricienne dressé à la fin du XIXe, seule une plante endémique était répertoriée. En l’espace d’un siècle, c’est donc tout un savoir qui a émergé. »

    L’inventaire effectué, Ameenah Gurib-Fakim débute la validation scientifique du savoir recensé et confirme l’action antibactérienne, antifongique ou antioxydante de certains extraits végétaux… sans que cela ne débouche encore sur la création de nouveaux médicaments ou cosmétiques. Mais de fil en aiguille, elle s’impose et devient professeure en 2001, puis doyenne de la faculté des sciences en 2004.

    Quelques années plus tard, le harcèlement dont elle est victime cesse enfin. Elle obtient des prix internationaux et devient vice-présidente de l’université de Maurice en 2007. Son ascension s’arrête toutefois là, « parce que c’est une femme de couleur et, qui plus est, de confession musulmane », raconte un Mauricien.

    Aussi, lorsqu’on lui refuse la présidence en 2011, elle quitte l’université pour fonder le Centre de phytothérapie et de recherche (Cephyr) à Ebène. Son objectif ? Trouver, dans des plantes cultivables sur l’île, des principes actifs utilisables pour la fabrication de cosmétiques ou de médicaments.

    « Selon elle, les phytomédicaments pourraient être une ressource économique importante pour Maurice, comme pour l’Afrique d’ailleurs », explique Jean-Luc Wolfender, professeur de phytochimie à l’université de Genève. C’est pourquoi elle a participé à l’inventaire de la pharmacopée africaine – publié en 2010 – et à la création de l’AAMPS, une association africaine militant pour la mise en place de normes dans la production des plantes médicinales africaines.

    « Dans son parcours, la recherche est indissociable de l’engagement politique, notamment pour la protection des savoirs traditionnels, conclut Fabrice Chemla, de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, qui l’a soutenue pour l’obtention d’un doctorat honoris causa en 2013. Elle correspond à ce que doit être un universitaire aujourd’hui. Comme elle, les chercheurs doivent apprendre à sortir de leur tour d’ivoire et à faire entendre leur voix. » Et qu’importe in fine le genre de celle-ci.

  14. Siganus Sutor

    Jsp, merci d’avoir pensé à moi. Mme Gurib-Fakim mérite sans doute quelque attention, même si pour ma part j’aurais quand même quelques réserves à son sujet (ne serait-ce que parce qu’elle publie des livres remplis de fautes d’orthographe). Quant à ce qu’écrit Le Monde, on ne peut qu’une fois de plus déplorer les approximations et les clichés de journaux qui se veulent être des références. Son ascension universitaire a été arrêtée parce qu’elle est “de couleur” ? Allons donc, c’est quoi ces inepties-là ? Il faudrait conseiller au journal de se renseigner un peu mieux quant à la palette susceptible d’être rencontrée à l’université de Maurice.

    De façon amusante, dans son édition d’aujourd’hui l’hebdomadaire Week-End publie un article sur cet article du Monde — toute parole à votre sujet a son importance quand on est un pays qui ne pèse rien parmi les nations du monde. Mais ce qui m’amuse le plus, ce n’est pas tant que le journal mauricien se trompe à propos du nom de la dame (“Gulbul” au lieu de “Gurib”), mais plutôt qu’il pavoise à propos du fait que Le Monde a publié sa photo. Une photo très posée d’ailleurs, où, surgissant derrière une fleur de longouse, on voit avant tout ses yeux, toujours très maquillés, ce qui va dans le droit-fil de ce qu’on pouvait lire ici-même en avril 2010 à propos de “la très photogénique Ameenah Gurib-Fakim”. Elle le vaut bien.

     

    Sinon, Jsp, selon votre expérience rencontre-t-on l’expression “lait condensé” en France ?

  15. Je pense que l’expression est comprise, mais on emploie plutôt lait concentré (sucré ou non sucré) liquide épais en tube ou en boîte ; il y a aussi du lait en poudre , soit des laits maternisés, soit du lait en poudre permettant de reconstituer du lait de vache :
    http://www.produits-laitiers.com/2011/04/26/le-lait-concentre-cest-fait-comment/
    http://www.produits-laitiers.com/2011/02/04/decouvrez-les-secrets-du-lait-en-poudre/
    Quant aux composants surprise de certains laits, voir le blog d’Amgar :
    fragments de plastique suspectés dans du lait concentré (probablement un souci ponctuel dans le processus de fabrication) et surtout la mélamine en Chine :/ http://amgar.blog.processalimentaire.com/contaminant-chimique/melamine-en-2008-melamine-en-2010/ et http://amgar.blog.processalimentaire.com/contaminant-chimique/melamine-2008-melamine-2010-cest-comme-la-chanson-du-furet/
    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/03/29/nouvelle-affaire-de-lait-frelate-en-chine_3150118_3216.html
    « L’intérêt » de la mélamine était de fausser (en mieux) le taux de protéines du lait suivant certaines analyses, car la mélamine est riche en atomes d’azote.

    « une lecture minutieuse des labels du lait »
    Je note une contamination par l’anglais, pour les étiquettes/labels
    En France, un label est un signe, une marque qui garantit la qualité d’un produit « labellisé ».

  16. Siganus Sutor

    JSP, merci pour votre feedback sur le “lait condensé” v/s “lait concentré” — avec ou sans mélamine. Fut un temps des marchands vraiment ambulants vendaient du lait caillé, lequel se conserve plus longtemps que le lait frais, surtout sous un climat tropical. Ils ont disparu depuis belle lurette.

    http://tinyurl.com/ndva6fx

    —–

    “Marsan dilé” — marchand de lait — années 60 :

    Post by Vintage Mauritius.

    —–

    « Vintage Mauritius
    « Port Louis – The milk seller at place d’Armes – probably 1960s »

    Post by Vintage Mauritius.

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