Cattle-trap

Cattle-trap.
Nom masculin.

Dispositif permettant à des gens ou des véhicules d’entrer ou de sortir d’un lieu clôturé sans que les ruminants s’y trouvant (bétail ou cerfs) puissent s’enfuir malgré l’absence de portail. La plupart du temps le cattle-trap est composé de poutrelles métalliques parallèles suffisamment espacées pour que les quadrupèdes concernés soient incapables de les utiliser comme point d’appui stable pour leurs sabots.

À en croire Wikipédia, sous d’autres cieux où l’on baragouine peu ou prou une manière de français le dispositif peut être connu sous le nom de “barrière canadienne” ou de “passage canadien”, voire être affublé du nom de “bovistop”. Comme il existe très peu de chance qu’à Maurice une personne puisse se faire comprendre en usant de tels mots, nous nous contenterons d’utiliser le mot bien français (mauricien) cattle-trap.

 

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Mise à jour du samedi 15 décembre 2012 :

Cattle_trap_(vallee_de_Ferney)_86

Cattle trap dans la vallée de Ferney.

28 réponses à “Cattle-trap

  1. lorraine D lagesse

    Nous avons aussi « grease trap » bottle trap, mouse trap…trappe migaud , trapp li, et toutes les trappes…meme en religion, il y a la Trappe..
    C est vrai que les termes en anglais..;sont plus éfficace…et aident a mieux comprendre le sens meme …mouse trap..au lieu de piége a rat….et comment dit on trappe couillon en anglais????
    salut…lorraine

  2. I thought at first it was booby-trap, but apparently that is traquenard in French. The verb attraper, by the way, was constructed in French but its root is ultimately from English trap, a native English word.

  3. Siganus Sutor

    En effet, Lorraine, “grease trap” (“bac à graisse” en français standard il me semble) et “bottle trap” (“siphon”, sous un lavabo ou un évier) sont deux expressions qui pourraient constituer autant de mauricianismes supplémentaires.

     
    John, what do you mean by “native English word”? As far as I see in the dictionaries I can lay my hands on, attraper comes from trappe (trap in English), which itself is said to come from an Old Frankish word cognate with Middle Dutch trappe or Middle Low German treppe. This is consistent with what is said at etymonline.com about the (proto)-Germanic origin of the English word trap.

    (Incidentally, is life getting back to normal in New York? Is everything all right as far as you are concerned? At least you seem to have an internet connexion.)

  4. Lorraine, en France on ne fait pas passer les nigauds à la ‘trappe’ , on les ‘attrape’ et il semble qu’un ‘attrape-couillon’ soit un ‘con’ en anglais, ce qui me semble assez drôle !

  5. Siganus Sutor

    Zerbinette, selon le wiktionnaire les nigauds et les nigaudes ne sont que des couillons et des couillonnes*, tout au moins pour ce qui est de les attraper :
    Attrape-nigaud : (Familier) Ruse grossière qui ne peut tromper que des ignorants ou des sots.
    Attrape-couillon : (Familier) Ruse grossière qui ne peut tromper que des ignorants ou des sots.

    En anglais, “to con” c’est “duper, arnaquer, tromper”. Le nom, quant à lui, sert à parler de l’arnaque, de l’entourloupe elle-même, pas de celui qui s’est fait attraper. En tous cas cela n’a rien à voir avec l’anatomie féminine !

     

    * Le mot “couillonne” s’utilise-t-il en France ? Ici on l’entend parfois en tant que synonyme de “nigaude, bébête, idiote, bête, niaise”, etc. Ce n’est pas très logique sur le plan physiologique, mais c’est ainsi…
    — Mais non, couillonne, c’est pas comme ça qu’on fait !
    — Fouf ! ala elle est couillonne cette fille-là !!

  6. Le nom, quant à lui, sert à parler de l’arnaque, de l’entourloupe elle-même
    Mais Siganus, c’est bien de cela qu’il s’agit ? ‘con’ c’est l’entourloupe, donc l’attrape-nigaud ou couillon comme vous préférez ! et pas la personne, mais ça fait drôle tout de même.

    Le mot ‘couillonne’ n’est quasiment pas employé, tout au moins par rapport à ce que je peux entendre.

  7. Siganus Sutor

    Mais Siganus, c’est bien de cela qu’il s’agit ? ‘con’ c’est l’entourloupe, donc l’attrape-nigaud ou couillon comme vous préférez ! et pas la personne, mais ça fait drôle tout de même.

    En effet, Zerbinette. Je le vois bien maintenant. Je me suis un peu mélangé les pinceaux entre le con anglais et le con français. Il m’aurait fallu un Brassens pour que la chose me sautât immédiatement aux yeux. Ou un peu plus de jugement.

    Merci pour la couillonne. Je ne sais pas si on pourrait la ranger parmi les mauricianismes, celle-là, mais il est un fait que l’expression est employée de temps à autre chez les Martiens (et les Martiennes). En tous cas on ne la trouve pas en entrée dans le Trésor de la langue française

     
    Incidemment, vous avez un cattle trap chez vous pour que votre mouton n’erre pas sur la voie publique ou qu’il n’aille pas manger les cerises du voisin ?

  8. 😉

  9. Siganus, si on n’entend pas le mot ‘couillonne’ on entend souvent en revanche le mot ‘conne’ et pourtant il ne figure pas non plus dans le Tlfi…
    C’est même le nom d’un ruisseau qui a lui-même donné son nom à une commune : Conne-de-Labarde.

  10. PS : une autre conne où se promenait Sarah Bernhardt en compagnie du docteur de Marcel Proust, Samuel Pozzi, même si Léon Daudet, lui-même médecin, disait de lui : « Je ne lui confierais pas mes cheveux, surtout s’il y avait là une glace. »

  11. Excusez-moi d’envahir, mais le lien n’a pas marché :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Pozzi

  12. Siganus Sutor

    Il semble un peu louche, ce docteur-là…

    « Le professeur Samuel Jean Pozzi est un médecin français né à Bergerac
    « Issu d’une famille protestante d’origine italienne, fils du pasteur Benjamin Pozzy.
    « Pozzi était en effet extrêmement coquet : il s’est fait peindre par John Singer Sargent enveloppé dans une somptueuse robe de chambre écarlate. Mme Aubernon l’appelait «l’amour médecin» (titre d’une comédie de Molière) tandis que Sarah Bernhardt, l’une de ses nombreuses conquêtes rencontrée en 1869, le surnommait en toute simplicité «Docteur Dieu». »

    Que faisait-il donc à Madame Sarah ? L’avait-il attrapée dans un piège bien tissé ?

  13. Siganus Sutor

    Zerbinette,

  14. Siganus Suto

    avez-vous

  15. déjà lu

  16. Extrêmement fort

  17. et

  18. incroyablement près

  19. Jonathan

  20. N’y aurait-t-il qu’un mot par page dans ce livre ? ! … que non seulement je n’ai pas lu mais dont je n’ai même pas entendu parler ! ni de l’auteur d’ailleurs ! (Il est vrai que les nouvelles n’arrivent pas toujours très vite jusqu’à ma cambrousse….) Mais d’après une de mes filles, c’est parce que je ne lis pas les ‘bons magazines’* que je suis aussi mal informée !

    * et que je passe trop de temps avec des ‘desperate housewives’

  21. Au lieu de Pozzi , on a aussi un autre escroc au nom de Charles Ponzi dans les années 1920. D’où l’expression de « Ponzi scheme » utilisé par des arnaqueurs comme Bernard Madoff

  22. Siganus Sutor

    Non, Zerbinette, pas un mot par page, mais il est des pages qui n’en comportent que quelques-uns — et certaines aucun. En général je n’apprécie guère les livres sortant trop des sentiers battus, mais celui-là a vraiment trouvé grâce à mes yeux. Tout espoir n’est donc pas perdu.

  23. Apparently it’s not clear whether trap is a Frankish (Germanic) word that spread to France and then Spain, or whether it’s a French word (of unknown etymology) that spread into the Germanic languages and Spanish as well. There are other words like this, but I can’t recall them offhand.

    Power was restored to my neighborhood after 4 days in the dark and the cold, and no way to get anywhere except on foot, and everywhere within a few kilometers, and therefore reachable on foot, also shut down. But all has been normal for me since then.

    English/French puns have been around for centuries. Here’s a conversation from Shakespeare’s Henry V (Act III, scene iv) between Catherine, the princess of France who is going to marry the English king, and Alice, who is trying to teach her a little English. I present it here in the First Folio (1623) version, so it is Early Modern French as spelled by the English printers. The tl;dr is italicized:

    Enter Katherine and an old Gentlewoman.

    Kathe. Alice, tu as este en Angleterre, & tu bien parlas le Language

    Alice. En peu Madame

    Kath. Ie te prie m’ ensigniez, il faut que ie apprend a parlen:
    Comient appelle vous le main en Anglois?

    Alice. Le main il & appelle de Hand

    Kath. De Hand

    Alice. E le doyts

    Kat. Le doyts, ma foy Ie oublie, e doyt mays, ie me souemeray
    le doyts ie pense qu’ils ont appelle de fingres, ou de fingres

    Alice. Le main de Hand, le doyts le Fingres, ie pense que ie
    suis le bon escholier

    Kath. I’ay gaynie diux mots d’ Anglois vistement, coment
    appelle vous le ongles?

    Alice. Le ongles, les appellons de Nayles

    Kath. De Nayles escoute: dites moy, si ie parle bien: de
    Hand, de Fingres, e de Nayles
    Alice. C’est bien dict Madame, il & fort bon Anglois

    Kath. Dites moy l’ Anglois pour le bras

    Alice. De Arme, Madame

    Kath. E de coudee

    Alice. D’ Elbow

    Kath. D’ Elbow: Ie men fay le repiticio de touts les mots que vous maves, apprins des a present

    Alice. Il & trop difficile Madame, comme Ie pense

    Kath. Excuse moy Alice escoute, d’ Hand, de Fingre, de
    Nayles, d’ Arma, de Bilbow
    Alice. D’ Elbow, Madame

    Kath. O Seigneur Dieu, ie men oublie d’ Elbow, coment appelle vous le col

    Alice. De Nick, Madame

    Kath. De Nick, e le menton

    Alice. De Chin

    Kath. De Sin: le col de Nick, le menton de Sin

    Alice. Ouy. Sauf vostre honneur en verite vous pronouncies
    les mots ausi droict, que le Natifs d’ Angleterre

    Kath. Ie ne doute point d’ apprendre par de grace de Dieu,
    & en peu de temps

    Alice. N’ aue vos y desia oublie ce que ie vous a ensignie

    Kath. Nome ie recitera a vous promptement, d’ Hand, de
    Fingre, de Maylees

    Alice. De Nayles, Madame

    Kath. De Nayles, de Arme, de Ilbow

    Alice. Sans vostre honeus d’ Elbow

    Kath. Ainsi de ie d’ Elbow, de Nick, & de Sin: coment appelle vous les pied & de roba

    Alice. Le Foot Madame, & le Count

    Kath. Le Foot, & le Count: O Seignieur Dieu, il sont le mots de son mauvais corruptible grosse & impudique, & non pour le Dames de Honeur d’ vser: Ie ne voudray pronouncer ce mots deuant le Seigneurs de France, pour toute le monde, fo! le Foot & le Count, neant moys, Ie recitera vn autrefoys ma lecon ensembe, d’ Hand, de Fingre, de Nayles, d’ Arme, d’ Elbow, de Nick, de Sin, de Foot, le Count

    Alice. Excellent, Madame

    Kath. C’est asses pour vne foyes, alons nous a diner.

    One part of the joke I don’t understand is why coun(t) is used as the English translation for robe. There is no such sense of con, coun, count in the OED.

    Lastly, English con in the sense above (there are several others) is a shortening of confidence trick.

  24. Siganus Sutor

    John, it is quite amazing that you could have had a tropical cyclone (or hurricane) when the weather was cold. Over here it is when summer is hottest that these damn things come charging at us, which means that you are left dripping with sweat after a cyclone. (Incidentally there is currently one Claudia roughly south of Diego Garcia.) If the lack of electricity is then painful, it is among other things because neither a ventilator nor a fridge can work.

     
    Apparently it’s not clear whether trap is a Frankish (Germanic) word that spread to France and then Spain, or whether it’s a French word (of unknown etymology) that spread into the Germanic languages and Spanish as well.

    I can’t believe trappe and trap could possibly have different origins. If I look for trappe in the Petit Robert, there is a small embedded article saying that it comes from Low Latin trappa, probably borrowed from Frankish “°trappa, piège ; abattant” (i.e. a trap, a snare). “Cf. occ., cat. & port. trapa, esp. trampa […], apparenté à l’anglais trap (→ trappeur), de même sens, d’origine obscure.”

    Dauzat et al. (Dictionnaire étymologique) mention Frankish “*trappa (Loi Salique), linking it to Middle Dutch “trappe, lacet” (i.e. snare, made with a string).

    Bloch & Wartburg (Dictionnaire étymologique de la langue française): “Du germanique occidental (plus précisément peut-être du francique) *trappa, de la famille du moyen néerlandais trappe « lacet » ; on a déjà trappa dans ce sens dans la Loi salique. De même it. trappola (dim. d’un simple disparu), esp. trampa (v. tremplin), a. pr. trapa.”

    Alain Rey (Dictionnaire historique de la langue française): “est issu (vers 1175) d’un francique °trappa « piège », qui est représenté par le vieil anglais treppe (anglais trap), le moyen néerlandais trappe, de même sens.”

    Grand Larousse: “bas latin trappa, du francique *trappa”.

    Trésor de la langue française informatisé: “De l’ancien bas francique *trappa « piège » (cf. le moyen néerlandais trappe « id. »), attesté au VIe s. sous la forme trappa dans la Loi salique VII, 10 (éd. K. A. Eckhardt, t. 2, 1, 1955, p. 138), de la même famille germanique que le moyen néerlandais trappe « marche », le bas allemand treppe, trappe « id. », et le moyen allemand treppe « id. »

    None of these dictionaries seem to have the slightest doubt that the French word trappe comes from a Germanic word. Only the Petit Robert says that the English word trap has an “obscure origin”, which sounds quite strange to my ears. (If so, why the English trap and not the French trappe?)

     
    Regarding the passage from Shakespeare’s Henry V, the most commonly available versions on the internet mention de coun, without -t in the end. (See here for instance — http://shakespeare.mit.edu/henryv/henryv.3.4.html) As I have read somewhere, it has been suggested that this coun is a corruption of gown. But one can wonder how much French Shakespeare knew. The pronunciation of gown and con — [kɔ̃] — are too far apart for one to be mistaken for the other. Things may have been further distorted in an artificial manner with the final letter -t to make the word closer to the English word cunt, which is what un con originally is.

    Things are different with de foot, which could easily be confused with du foutre, sperm. Incidentally, one can note that the colloquial Creole word for sperm is difout — [difut] —, another Creole word in which the article has been agglutinated to the original French noun.

  25. Gown, of course. Imperfect puns that differ in only one phonetic feature (here voicing) are not uncommon in English, like the definition of engraving as « scratching the etch » (pun on « itch »). There is a long anecdote that I won’t repeat here, because it is essentially a set-up to make (slightly) plausible the phrase « transporting gulls across staid lions for immortal porpoises », a distorted version of the once-familiar phrase « transporting girls across state lines for immoral purposes » (i.e. to work as prostitutes), a Federal crime in the U.S. Note « staid » and « state ».

    Nobody doubts that trap and trappe have the same origin: the question is whether you believe it is a French word of Germanic origin or a Germanic word of French origin. In general one settles this by finding out which family has related words, but here that will not work, because words have been borrowed from French into all the languages in contact with it, both Germanic and Romance. The North Germanic languages have no version of it, but that proves nothing — it could have been lost from the whole subfamily.

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