Régates à la Pointe des Régates (2)

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Ce dimanche, près du monument rappelant la bataille de l’île de la Passe (août 1810), on avait un vrai temps d’hiver (cf. Georges, d’Alexandre Dumas, page 37), bien couvert et avec un vent à décorner les bœufs :
 
 

 
 
Embarquées à bord de camions, les pirogues arrivent des différents coins de l’île :


 
 

 
 
Les voiles sont attachées sur les vergues :


 
 
On sort pour un tour de “chauffe”, et pour vérifier les réglages :


 
 

 
 
Devant le Mouchoir Rouge, le départ est donné en plein grain blanc :


 
 
Les bateaux partent au largue du côté de l’embouchure de la rivière La Chaux :

Alors que la pluie fouette la peau et pique les yeux…


 
 
Certains ne sont pas allés très loin, ayant coulé quelques mètres après le départ :


 
 
Les naufragés regagnent tant bien que mal la côte, alors qu’au loin le premier remonte vers la bouée située au vent :


 
 
En août 1810 c’était surtout des drapeaux anglais qui avaient trempé dans l’eau salée. Deux siècles plus tard c’est avant tout un bateau battant pavillon français* qui a coulé :

Il semble, à en juger par l’accent, qu’un sujet citoyen français se soit trouvé à bord au moment du naufrage, ce que son (coûteux ?) matériel photo n’a pas dû apprécier :


 
 
À la fin de la journée tout le monde rentre chez soi, y compris les Cordouans (à ne pas confondre avec les cordonniers, quand bien même le mot cordonnier vient de Cordoue).


 
 
 

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* cf. la pirogue blanche aux voiles blanches sur la photo du départ (on pourra cliquer dessus pour la voir en plus grand – ou voir ici)

32 réponses à “Régates à la Pointe des Régates (2)

  1. LOrraine Lagesse née Desmarais

    ce pavillon sera la défaite des Francais en decembre 1810 au grd port face aux anglais !!!!

  2. Un autre Cordouan.

  3. Magnifique ce phare, Zerbinette. Ses bâtisseurs ont même poussé le luxe jusqu’à faire de fausses fenêtres pour orner la façade.

    Il ne doit cependant pas guider les navires jusqu’à Cordoue. Où se trouve-t-il ?

  4. Sig, je vous renvoie au site très complet de wikipedia.

    Ce phare fait partie régulièrement de mon environnement de vacances.

  5. Vous êtes allée le visiter ? Il semble être absolument splendide, ayant jusqu’à des vitraux !

    (Si ça se trouve il y a des petits sutors qui nagent autour du phare de Cordouan. WP : « Le nom du Phare de Cordouan serait dérivé de “Cordoue”. Mais aucun document ne vient confirmer cette hypothèse. » Le lien du nom avec Cordoue ne semble donc pas prouvé — à la différence de cordonnier.)

  6. A. J. P. Crown

    un sujet citoyen français

    I didn’t realise the French had become citizens too. The British have also recently stopped being subjects. I’m not sure why we were for so long. Civis Romanus sum was always a familiar idea & phrase in Britain. Perhaps being subjected to Britain or France didn’t sound so bad some time in the past, although it can never have been very popular in the colonies, I think?

  7. Yes, very often colonies wanted to distance themselves from the “mother country”: Mauritius from France, the United States from England and Mexico, Colombia or Peru from Spain. I suppose it’s a natural reaction when you are far away from the decision makers and having to pay them taxes nevertheless. The news about the French Revolution received a warm welcome in a number of French colonies, which saw the event as a way to emancipate themselves from central rule.

  8. AJP, my understanding is that citizens are responsible equals in a Republic, while subjects are « subject » to the central authority of a monarch. At least that is the theory. I didn’t know that the British were now « citizens » (of the UK, I suppose), not « subjects » of the Queen. Canadians are citizens of Canada, but I confess I don’t know what the setup is in relation to the Queen (who is « Queen of Canada »).

  9. Citoyens ou ressortissants ?

    ,,Personne relevant juridiquement ou administrativement à un titre ou à un autre d’un État, d’une administration ou d’un organisme«  (Admin. 1972). Nationaux et ressortissants français. Tout Français ou ressortissant français soumis, à quelque titre que ce soit, à des obligations militaires par l’effet de la loi, est mobilisé par le décret qui ordonne la mobilisation (J.O., Loi sur organ. gén. arm., 1927, p. 7268). Les privilèges dont jouissaient, en Tunisie, les ressortissants italiens (De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p. 192).

    ou même nationaux ? : « Subst. Personne d’une nationalité déterminée. Synon. ressortissant.  »

    Sig, non je n’ai encore jamais visité le phare de Cordouan, car c’est toujours « l’année prochaine »…. et je n’imaginais même pas qu’il était aussi curieux à l’intérieur, c’est grâce à vous que je l’ai découvert, donc là c’est sûr : nous le visitons aux prochaines vacances d’été !

  10. « Civis » is citizen but also subject according to my Latin dictionary.

  11. Aussi en espagnol, le mot “súbdito » a l’acception « natural o ciudadano de un país en cuanto sujeto a las autoridades políticas de éste.” Cela n’est pas contradictoire avec la nuance remarquée.

  12. The French have been citizens since the Revolution, with the exception of the Bourbon Restoration of 1814-30, when they were subjects again. Louis-Philippe was merely King of the French, not King of France, so his subjects remained citizens.

    « British subject » originally meant anyone who owed allegiance to the King or Queen, from the Shetland Islands to the South Shetland Islands. The present Queen, however, does not rule a unitary empire; she is separately Queen of each of her 21 dominions (including the U.K.), each of which has its own citizenship. Thus if one is a citizen of the U.K. or Canada, for example, one is a subject of the Queen and thereby a Commonwealth citizen. Not all the citizens or subjects of states belonging to the Commonwealth are Commonwealth citizens, because some are republics, some are monarchies with different monarchs, and one was never British at all. What is more, Irish citizens are de facto Commonwealth citizens, at least in the U.K. — they can even vote — even though Ireland does not belong to the Commonwealth.

    The term « British subject » is now reserved for people who owe allegiance but are not, for one reason or another, citizens of any of the dominions. This is a shrinking group, because no new ones are being created. There are also various other oddball groups: British nationals (Overseas), British overseas citizens, and British protected persons. People who live in the possessions still attached to the U.K., such as Bermuda, are yet another category: British overseas territories citizens. All this multiplicity has to do with the random way in which the British acquired the parts of their empire and the random way in which they lost them, plus the desire of the actual British citizens not to have persons of color from the ex-colonies living among them with full rights and perhaps outvoting them.

  13. Zerbinette, votre citation meantionne Tout Français ou ressortissant français, ce qui montre que « ressortissant » ne veut pas (ou peut-être ne voulait pas) dire « Français à part entière » mais « individu qui est du ressort » des autorités françaises (je pense p.ex. aux habitants traditionnels de colonies françaises avant l’indépendance, ou bien à des réfugiés ou autres admis légalement en France mais pas encore naturalisés).

  14. A. J. P. Crown

    I just checked with my UK passport, and I am a « British citizen ». It’s lucky I did: my passport has expired, and I’m supposed to go to London next week.

  15. Marie-Lucie, effectivement ressortissant peut paraître ambigu. Vous en trouverez ici une assez bonne explication.

    Ainsi donc dans l’exemple que j’ai cité, la mobilisation s’appliquait à TOUS les citoyens français, qu’ils résident sur le territoire français ou à l’étranger.

  16. Zerbinette, merci pour le lien, qui donne de bonnes explications. J’avais fait un contresens. Vivant au Canada, je suis donc « ressortissante française » et non pas « ressorissante canadienne » (ce que je peux être en dehors du Canada, sauf en France).

    Anglophones, please ignore my « explanation » of « ressortissant », which was wrong.

  17. « ressortissante canadienne » (ce que je peux être en dehors du Canada
    Marie-Lucie, j’en conclus que vous avez la double-nationalité ?

    Pour le statut des « habitants » des anciennes colonies françaises, je vous renvoie à l’article sur l’indigénat.

  18. Every naturalized Canadian citizen is a dual national, unless it happens that they were stateless before, or unless the country of origin forbids dual nationality (India, for example). The same is true of naturalized U.S. citizens, and indeed of U.S. citizens who are naturalized elsewhere. U.S. citizenship is very hard to get rid of: one must make a written declaration before a consul outside the territory of the U.S. No merely implicit act (such as becoming naturalized elsewhere) constitutes abandonment: statutory exceptions such as serving as an officer in another country’s military are now doubtful.

    There is a category of U.S. nationals (ressortissants) who are not U.S. citizens, namely those born in American Samoa, which is a U.S. overseas possession. Such people have the right to be admitted to the U.S. proper and to work freely in the U.S., but not to vote unless they become naturalized. Unlike resident aliens, however, they hold U.S. passports.

  19. There was a time when US citizenship (for a foreign-born citizen) was easy to lose, for instance if you left the US for a number of years. I also remember cases some years ago where some German women who had married American men (and thereby lost their German citizenship) got divorced, returned home where they were no longer citizens, then could not go back to the US because they had also lost the American citizenship they had acquired through their husbands. The law was changed after that so a person could not lose their US citizenship automatically.

  20. Nationalité
    J’ai entendu parler d’une dame, qui à la fin du XIXe siècle (période heureusement bien lointaine où les femmes étaient peu de chose…..) avait perdu son emploi (réservé aux Français) à la Manufacture des Tabacs car, ayant épousé un ressortissant hollandais, elle avait perdu sa nationalité française sans même s’en apercevoir (la faute à Napoléon).

  21. Zerbinette, oui, Napoléon a retiré aux femmes des droits qu’elles avaient sous l’Ancien Régime, où elles étaient plus indépendantes.

  22. Il me semble que de nos jours il est à peu près impossible de perdre sa nationalité française, même si on déclare y renoncer. Vrai ?

  23. La perte, le renoncement ou le refus de la nationalité française est possible dans certains cas très précis prévus par la loi.
    C’est ce que j’apprends ici

  24. Most people who renounce U.S. citizenship are people who have never lived there, and wish to avoid the burdens of the citizenship when they experience none of the benefits (for example, such a person could in principle be summoned for jury duty while on vacation in the U.S.). However, if the Tax People decide you have renounced your citizenship merely to avoid taxation, they can treat you as a constructive citizen anyhow.

  25. @ John Cowan

    constructive citizen, voilà un concept intéressant, et que l’on pourrait suggérer au Président de la République française ! Sûr qu’il saurait en faire le meilleur usage…

  26. John, I understand you were born in the United States and that you spent most of you life there, if not all of it. Would it be possible for you to renounce your US citizenship, say if you had married a Japanese and wanted to live in Japan and become a Japanese citizen? Or, other possibility, if your mother was Irish and you wanted to become an Irish citizen and an Irish citizen only? I’m not sure it can be the case regarding French citizenship (or it could have been the case in a recent past), which is quite extraordinary when you think of it. It would be a bit like being Jewish: you could very well declare that you do not consider yourself a Jew anymore, but you would still be considered a Jew anyway.

  27. Leveto, merci pour le lien.

    Article 23-4
    Créé par Loi n°93-933 du 22 juillet 1993 – art. 50 JORF 23 juillet 1993

    Perd la nationalité française le Français, même mineur, qui, ayant une nationalité étrangère, est autorisé, sur sa demande, par le Gouvernement Français, à perdre la qualité de Français.

    Cette autorisation est accordée par décret.

    Si cette autorisation est accordée par décret, il s’agit d’une mesure exceptionnelle, qui est loin d’être “automatique”. A lire les différents articles du Code civil français qui traite de la nationalité, on a l’impression qu’il s’agit presque d’une faveur quand on vous autorise à ne plus être français.

  28. Quand je suis venue au Canada, j’aurais perdu la nationalité française si j’avais demandé la citoyenneté canadienne, mais un Français (mâle) ne pouvait pas perdre sa nationalité parce qu’il était soumis au service militaire. Le gouvernement français voulait conserver tous ses hommes comme soldats potentiels (même ceux qui étaient nés en France parce que leurs parents s’y trouvaient mais n’y avaient jamais eux-mêmes vécu), mais ça lui était égal de perdre des femmes. Dans les années 70 il y a eu un certain nombre de mesures prises pour égaliser le traitement des hommes et des femmes, y compris au sujet de la nationalité.

  29. C’est pire perdre la nationalité et rester comme apatride. Après notre guerre civile, plusieurs républicains espagnols exilés et prisonniers ont été considerés comme « emigrants » (le triangle bleu à Manhausen, par exemple). L’écrivain Ramón J. Sénder a recuperé sa nationalité en 1982 et aussi l’avait perdue le dernier président de notre II République, Don Manuel Azaña (pas sûr de ce dernier cas, mais je l’ai lu). Azaña seulement a pu avoir sur son cercueil le drapeau de la République espagnole pendant quelques minutes parce que Pétain, pour l’humilier, ne l’a pas permis et il a dû être couvert par le drapeau mexicain !

  30. A vrai dire, j’ai l’impression que l’affaire est surtout compliquée en cas de « double nationalité ». Certains pays n’acceptent pas que l’on puisse avoir une autre nationalité que celle du pays dont on choisit d’être ressortissant. D’autres estiment que la nationalité d’origine, fondée sur le droit du sang, est inamovible, et qu’elle se transmet de génération en génération, quelle que soit l’histoire, éventuellement voyageuse, de la descendance. D’autres encore considèrent que le changement de nationalité est tellement une trahison envers la nation d’origine qu’ils refusent le concept de « double nationalité » et exigent, en quelque sorte, un « choix » entre l’une ou l’autre (voire les autres) nationalité(s)…
    Par conséquent, il y a, à l’évidence, une « divergence de vue » entre ces différentes approches quand un quidam doté d’une nationalité inamovible, pour ne pas dire consubstantielle, décide de prendre une autre nationalité exclusive.
    Pour ce que j’en sais, c’était le cas entre la France et la Belgique jusqu’en juillet 2007, où la double nationalité n’avait qu’une existence de fait, mais non de droit….
    Pour ce que j’en sais aussi, il existe à Maurice nombre de citoyens mauriciens qui sont toujours Français, car nés de parents français, eux-même nés de parents français, et ce depuis x générations remontant à l’époque où l’Ile de France était une possession française (c’est-à-dire avant 1810…) ! En un sens, il est assez remarquable que l’occupation britannique officialisée par le Traité de Vienne n’ait pas eu pour conséquence un changement de nationalité des « Français » installés à Maurice (et n’ayant peut-être jamais mis les pieds en France…), et encore plus remarquable que l’indépendance de Maurice n’ait pas eu pour conséquence la disparition de cette nationalité française historique !

  31. Aquinze: France is a ius soli country, so only the children of French citizens born in France are citizens of France, and only if they register as such, not automatically. More remote descendants outside France are cut off from French citizenship, though naturalization is easier if they move to France, particularly if coming from another francophone country. So Mauritians are not French citizens unless they or their parents were born in France.

    (Unlike the U.S., where anyone born in the U.S. is by constitutional right a citizen from birth, people born in France to alien parents are aliens until age 18, when they acquire citizenship automatically if they are still resident in France.)

    It’s an interesting point that in France there is no such thing, either legally or socially, as « French ethnicity. » There are francophones and there are French citizens, and that’s all. Even in Canada, people speak of francophone Canadians (including, but definitely not limited to, Quebecois), rather than Canadians of French origin or ethnically French Canadians.

  32. so only the children of French citizens born in France are citizens of France

    Certainly not. Children of French citizens are citizens of France, no matter where they were born and how the parents acquired the French nationality and where they were born. If you have an interest on « who is French », you might appreciate this quite entertaining lesson of French law, based on the very case of Nicolas Sarkozy, President of the French Republic !

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