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Méta
Li Cho
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LI CHO..!!!.mais dans la vitrine on ne voit rien qui puisse dire que les mets ou les patisseries dudit magasin , sont au CHO…!!!! a moins qu il y a une autre raison inavouable de dire que ce coin de PL(((????)) est un endroit CHO…HOT…
Donc, LI CHO est le patronyme des propriétaires de cet endroit !!!
Arrêtez-moi si je me trompe. N’est-ce point des chaussures que je vois en bas à droite de la vitrine ? Le propriétaire n’a tout simplement pas eu assez de peinture pour écrire le nom complet : Magasin li chossur.
P.S. je me doute bien que les Martiens comme les Antillais doivent dire plutôt soulyé, mais bon …
Ah oui, les Antillais aussi parlent plutôt de souliers que de chaussures ? Nous avons ce point en commun donc, en effet.
Pour les non-créolophones, il faudrait sans doute préciser que “li cho” — ou plutôt “li so”, puisque théoriquement les sons “sh” du français ont été transformés en sons “s” — signifie “il est chaud”. Ou bien “elle est chaude”, puisque les genres n’existent pas en créole, “il” comme “elle” étant “li”.
Il existe par ailleurs un certain nombre de noms de boutiques ou de magasins chinois inventés de toutes pièces de façon à paraître amusants en créole, comme “Foo Li Pok” ou “Li Ti Fay”. On a l’humour qu’on peut.
Un compatriote ayant fait ses études ici allait quelquefois passer ses vacances à Londres. Il nous précisait que si un bobby lui demandait son nom, il ne répondait pas et présentait directement son passeport. Et pour cause, son patronyme était Fok Yue.
Siganus: Lecteur depuis un certain temps, j’offre mon premier commentaire: en plus des antillais et des martiens, nous les canadiens francophones aussi nous servons du mot « soulier »: le mot « chaussure », s’il est compris des gens quelque peu instruits ici, ne s’utilise pas du tout.
Je me souviens d’une jeune française ici qui me disait que ses grand-parents (savoyards) aussi se servaient de « soulier » (et qui s’étonnait que même les canadiens les plus jeunes se servaient toujours de ce mot, si dépassé/vieillot à ses oreilles). Île Maurice, Antilles, Canada francophone, la Savoie d’il y a deux générations…ma foi, comme distribution, c’est un excellent exemple de « conservatisme des aires latérales » (dans ce cas-ci le fait que ces différentes régions se servent de « soulier » s’explique par le fait qu’autrefois il s’agissait du seul mot en français désignant cet objet: puis le mot « chausure », à Paris et de là dans le gros de la France, a remplacé « soulier », tandis que dans les régions où l’influence de Paris était plus faible, « soulier » a persisté).
Etienne, bonjour!
Autrefois, la chaussure était un terme collectif, comme dans l’industrie de la chaussure, qui recouvrait la fabrication de tout ce qui pouvait se mettre aux pieds, tandis que souliers pouvait s’opposer à sabots, bottes, godillots, sandales, pantoufles, et autres types d’accessoires pour protéger les pieds.
Quand j’étais jeune, il me semble qu’on disait soulier dans le Midi (ayant appris le français à l’école, la plupart des méridionaux avaient un vocabulaire plus archaïque que dans le Nord): mes grands-parents tarnais disaient par exemple « Mets tes souliers » et non pas « Mets tes chaussures ». Pour moi, soulier désignait plutôt une sorte de chaussure de ville, qui se portait avec un costume, pas avec des vêtements de travail, mais dans le Midi le mot avait un sens plus large: pour aller dans la montagne les gens du pays mettaient des gros souliers ou des souliers ferrés (je crois que ça n’existe plus du tout, mais à l’époque dont je parle beaucoup d’enfants montagnards n’avaient pas d’autres types de chaussures, même pour l’été) et non pas des souliers vernis comme auraient pu en porter les gens qui tenaient le haut du pavé en ville, dans les occasions très mondaines. Il y a(vait) aussi la chanson de marche:
Un kilomètre à pied, ça u-se, ça u-se,
Un kilomètre à pied, ça u-se les souliers
(et ensuite deux, trois, etc kilomètres à pied, autant qu’on veut): ici aussi les souliers au sens ancien n’étaient pas faits pour la ville.
Gro Zippo, voilà un nom difficile à porter dans un pays anglophone.
Etienne, êtes-vous l’Étienne de Language Hat ? Quoi qu’il en soit, soyez le bienvenu. Pour Le Petit Robert (édition de 2006) un soulier est “une chaussure à semelle résistante, qui couvre le pied sans monter beaucoup plus haut que la cheville”. Sans être des boots, il s’agit quand même de grosses chaussures, presque des bostoques. Mais le même dictionnaire donne soulier comme équivalent exact de chaussure, en précisant toutefois “vieux ou régional (Canada)”. Il semblerait que pour l’occasion, comme la plupart du temps, les Antilles ou les Mascareignes aient passé à la trappe. Pourtant on y trouve des “souliers talon” (chaussure de femme à talon haut) ou des “souliers tennis” (baskets), on peut y porter des “souliers mariage” (chaussures de soirée) ou des “souliers vernis”. Le fait que le mot chaussure n’existe pas en créole mauricien, lequel n’a pas de sossir, explique sans doute en partie que le mot soulier ait si bien perduré ici, et de façon quasi exclusive.
Marie-Lucie, pour ce qui est de l’usage du mot soulier chez les Français méridionaux, n’oubliez pas les paroles de cette chanson :
Petit papa Noël
Quand tu descendras du ciel
Avec des jouets par milliers
N’oublie pas mon petit soulier
Celui qui la chantait venait d’une île du sud de la France/au sud de la France. Un (petit) soulier d’enfant ne peut répondre à la définition “normale” du Petit Robert citée ci-dessus.
Marie-Lucie: et comment ne pas penser à Félix Leclerc?
Siganus :Et comment les Martiens traduisent-ils la locution trouver chaussure à son pied ?
Bonjour, Marie-Lucie: merci de ces précisions sur l’histoire de « soulier ». Et oui, Siganus, je suis le même Etienne de Language Hat: merci de votre accueil. Si le créole mauritien n’a pas de mot « sossir », c’est bien parce que le français parlé qui a servi de matière première dans la création de cette langue ne possédait pas (à l’époque) de mot « chaussure »: c’est pourquoi il me semble que l’absence de « chaussure » en français martien moderne est un trait conservateur (que partage le créole) plutôt qu’un « créolisme » (qui, à mes yeux, serait une innovation propre au créole qui par la suite aurait été transmise en français martien).
Si je n’ai pas laissé de commentaire ici avant ce billet c’est parce que je ne suis pas spécialiste en lexicographie française (ou en lexicographie en général) et n’avais donc pas grand-chose à dire. Pour cette raison j’aimerais continuer sur l’actuelle lancée avec une question: je présume que sur Mars le mot « chaussette » est tout aussi inconnu que « chaussure »: est-ce que comme nous vous vous servez toujours du mot « bas » dans ce sens? Je me rends compte que (comme mes concitoyens ayant un peu voyagé) j’ai toujours perçu « bas »/ »soulier » et « chaussette/chaussure » comme une opposition entre français canadien et français parisien/normatif. Tout en sachant qu’il s’agit, dans le cas des mots « canadiens », d’archaïsmes, je ne savais pas que « soulier » était si largement utilisé à l’extérieur de l’hexagone: en est-il de même pour « bas » dans le sens de « chaussette »?
Etienne, je ne sais pas si cela peut vous rassurer, je ne suis pas non plus expert en lexicographie de quelque langue que ce soit, tant s’en faut, et je ne pense pas qu’il y ait ici beaucoup de personnes répondant à cette qualité — ce qui n’empêche à personne de s’exprimer sur tel ou tel point.
Il paraît en effet fort probable que le mot chaussure n’était pas utilisé par les colons français à l’époque de l’esclavage. Il se peut même qu’il n’était toujours pas utilisé, d’une manière générale, jusqu’en 1810, date à laquelle l’île est devenue anglaise, ce qui a dû grandement diminuer l’influence que pouvait avoir la France, et le français de France, sur le parler des habitants (tant en créole qu’en français).
Cela va peut-être vous décevoir, mais le mot créole pour chaussette est soset (tous les -s se prononcent [s] dans la graphie choisie). Baker et Hookoomsing indiquent que le mot est attesté en créole depuis 1855. Il faut dire que Maurice étant un pays tropical, l’usage des bas — tels que ce mot le décrit en France — est très rare.
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PS – A consulter le dictionnaire créole de Baker et Hookoomsing, je vois qu’ils ont une entrée pour sosir, chaussure, mais qu’elle est précédée d’une croix signifiant que le mot est sorti de l’usage. (En effet, je n’ai pour ma part jamais entendu utiliser le mot sosir.) Ils précisent que le mot est attesté depuis 1855, c’est-à-dire à la même date que soset. Les deux mots ont été trouvés dans le même ouvrage : Poésies créoles, de Pierre Lolliot (Port-Louis, 1855). Je ne sais pas qui est Pierre Lolliot, mais il ne me semble pas impossible que la “créolisation” de chaussure en çaussire (cette graphie est mentionnée par Baker & Hookoomsing) soit de son fait, sans que cela ne corresponde à un usage bien répandu dans la population. Mais peut-être aussi le mot était-il réellement employé.
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Leveto, il est possible qu’il existe une expression particulière, sans doute imagée, qui corresponde à l’expression française trouver chaussure à son pied, mais elle ne me vient pas à l’esprit. Je me contenterai donc de dire “linn trouv séki li ti pé rodé”, il/elle a trouvé ce qu’il/elle cherchait.
soulier: je n’ai pas voulu dire que ce mot n’existait en France que dans le Midi, mais c’est peut-être maintenant un mot qui est compris plus qu’utilisé dans la conversation courante. (Je dis bien « peut-être », étant donné que je n’habite plus dans le pays).
Comme pendant à la chanson canadienne Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé on peut citer le proverbe ou dicton On n’emporte pas son pays à la semelle de ses souliers.
chaussure: la rubrique du TLFI donne (entre autres) deux exemples que je trouve particulièrement intéressants:
– une phrase d’un roman de Jules Verne datant de 1874, que je n’ai pas réussi à copier/coller mais qui dit à peu près ceci: [En voyage dans l’Arctique] on confectionna des chaussures en peau de phoque pour remplacer les souliers et les bottes …
Ici il semble que chaussures ait un sens générique pour ce qui se porte aux pieds, par opposition à souliers et bottes qui évoqueraient pour les contemporains de JV des objets bien précis: dans l’impossibilité de se procurer de véritables souliers ou bottes, ou bien si ces accessoires se sont révélés inadaptés aux conditions locales, les voyageurs ont réussi à fabriquer avec un matériau local, la peau de phoque, des choses à se mettre aux pieds (qui entreraient donc dans la catégorie générale de « la chaussure ») mais qui ne correspondent précisément ni aux souliers ni aux bottes qu’ils portent normalement.
– un exemple de trouver chaussure à son pied avec le sens figuré moderne, datant de 1611 – longtemps avant que le mot chaussure s’applique à des objets précis – il pourrait donc s’agir de souliers, bottes, pantoufles etc, n’importe quelle protection pour les pieds, pourvu que cela s’ajuste bien au pied de la personne.
M.-L. : un exemple de trouver chaussure à son pied avec le sens figuré moderne, datant de 1611 – longtemps avant que le mot chaussure s’applique à des objets précis – il pourrait donc s’agir de souliers, bottes, pantoufles etc, n’importe quelle protection pour les pieds, pourvu que cela s’ajuste bien au pied de la personne.
Il s’agit bien là du sens que possède le mot soulier à Maurice, pourvu que l’on parle d’un “soulier fermé” (pas nécessairement à lacets), par opposition aux savates et aux sandales. On a des souliers pour enfant, des souliers de femme à talon haut, des souliers tennis (de sport), etc. (Mais les bottes qui montent très haut et qui s’enfilent sans avoir de lacets ne sont pas des souliers.) Dans ce cas soulier est un terme générique recouvrant une assez large variété de chaussures.
@Siganus: Pour la question de leveto, j’avais pensé à « linn trouv so boutt », sans conviction. Je me rappelle aussi l’expression « linn gagn so boutt » qui pour moi voulait dire « il/elle a obtenu ce qu’il/elle voulait » ou « il/elle est arrivé(e) à ses fins ». Ça vous dit quelque chose ?
Ah, Zippo, vous pensez que “linn trouv so boot” serait un équivalent de “il a trouvé chaussure à son pied” ? Pourquoi pas. It’s fun, and it’s useful to boot*. (Oui oui, je botte en touche…)
* to boot = in addition, besides, furthermore
@Signanus: Excellent! 🙂 C’est le pied.
Après coup, je me disais que « linn zoenn so boutt » aurait plus probant avec le sens de « rencontrer » pour « zoenn ». J’imagine que quelqu’un pourrait me dire: « non ça veut dire qu’il a joint les (deux) bouts » en jouant sur le deuxième sens de « zoenn » qui est « joindre » ici.
Je viens d’avoir une conversation au téléphone avec un ami français vivant en Normandie. J’en ai profité pour lui demander son opinion sur « soulier » plutôt que « chaussure ». Il m’a confirmé qu’il n’emploierait guère le mot « soulier », et que ce mot lui suggère un type de chaussure fermée plutôt habillée (ni pour les gros travaux, ni pour aucun type de sport).
Encore une chose: il me semble que pour attendre le Père Noël, les membres de la famille mettent encore leurs « souliers » plutôt que leurs « chaussures » devant la cheminée (ou ce qui en tient lieu). L’usage de ce mot maintenant un peu archaïque va de par avec l’observation d’un rite traditionnel.