Le mot “débordement” est-il fréquemment utilisé en France pour parler de crue ou d’inondation ?
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Méta
Ban morisien contan servi sa sufix ‘-ment’ la bocou et prononce li ‘-ma’. Par exampe ‘debordema’, ‘timama’, ‘cima’, ‘cinema?’. Kapav akoz sa zouré ki fini par ‘ma’ ki nu abitier servi la :p
Ces mots ne veulent pas dire exactement la même chose. Le débordement, c’est seulement le fait que la rivière ou le fleuve soit sorti de son lit, ce qui peut être plus ou moins grave selon la quantité d’eau qui déborde et la disposition des lieux (p ex si l’eau se répand dans une grande plaine ou dans un passage étroit). La crue, c’est l’augmentation du débit normal de la rivière, un phénomène qui arrive régulièrement, par exemple à la fin de l’hiver. Il peut y avoir crue sans débordement, et débordement sans véritable inondation si l’augmentation du débit et du niveau de l’eau reste relativement faible. Bien qu’on puisse inonder un terrain délibérément (par exemple, au Canada certaines personnes inondent leur jardin en hiver pour en faire une patinoire pour leurs enfants), en général on parle d’inondation si l’augmentation du niveau et du débit du cours d’eau pose un danger réel.
On peut aussi avoir une inondation chez soi en cas de débordement, par exemple si on fait couler de l’eau dans un grand récipent sans issue et qu’on oublie de la fermer. Si on s’en aperçoit à temps, il n’y aura pas de suites, mais si on arrive trop tard, le plancher peut être complètement inondé et causer des dégâts dans les autres pièces de la maison, aussi bien qu’à l’étage au-dessous.
Dans le cas de la rivière de la photo, la version française ne dit pas la même chose que la version anglaise: cette dernière dit que la traversée de la rivière est dangereuse, à n’importe quel moment, mais selon la version française le danger n’existe qu’en cas de débordement. Le panneau lui-même semble donc dangereux.
On peut avoir une inondation chez soi en cas de débordement et un débordement en cas d’inondation…
A ma connaissance, actuellement en France, à part pour les piscines à débordement, on emploie plus souvent le verbe que le substantif. On dira que la rivière ou le lavabo a débordé. Ou que quelqu’un est débordé par quelque chose. Ou alors des débordements de foule, de sentiments, de larmes….
Pour le risque, ça sera plutôt le risque d’inondation.
> Ashwin
“Timama” — Mo rapel enn foi mo ti pé rod kas enn coco. Mo mama tour moi pé lité ar sa. Li dir moi laisse li fer, timama li kas sa coco-la. Mo get li fer. Abé li ossi li ti pé lité. Lerla mo komans riyé : “Ti mama, ti mama…”
Pour ce qui est des débordements — qui sont en effet fréquents chez nous —, le mot me fait immanquablement penser à une chanson de Georges Brassens qui raconte l’histoire d’un cocu rentrant chez lui après une partie de pêche :
Il n’est bien évidemment pas nécessaire de préciser que “entêtement” est parfois prononcé lentetma, bien que pas toujours (cf. le Diksyoner de LPT).
> Marie-Lucie
Merci pour cette mise au point à propos de la crue. Jusqu’ici j’associais le mot “crue” avec des terrains inondés et des gens pouvant avoir les pieds dans l’eau. Finalement la crue n’est qu’une augmentation du débit d’un cours d’eau.
Si je comprends bien ce que vous dites, et qui semble confirmé par Zerbinette, on n’entendra/verra pas souvent en France le mot “débordement” utilisé comme sur le panneau de la photo ?
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« Cette région a beaucoup souffert de fréquentes inondations dans le passé. Le ministère de l’Environnent a entamé, en 2008, la rénovation d’un pont qui visait à mettre un terme à un problème de débordement. » (L’Express, 22 février 2010.)
« La colère monte face à l’incapacité ou le manque de volonté de l’ensemble des autorités à régler un simple problème de débordement d’eaux usées à la route Terrasson, Pointe aux Sables. » (Week-End, 26 mars 2006.)
« Donc, il a plu des cordes pendant toute la journée de mardi à Maurice et dans certaines régions, les fameux cent milimètres – la mesure archaïque qui permet à la météo d’affirmer que le débordement de rivières est possible – ont été dépassés. » (Week-End, 3 janvier 2010.)
« Les premiers renseignements révèlent que le débordement du pont Saint- Anne, a provoqué d’énormes ralentissements sur les principales routes du village. » (L’Express, 10 février 2010.)
Selon l’usage qu’en fait la presse écrite locale, le mot débordement peut se référer au contenant (rivière, canal, égout, réservoir), au contenu (eaux usées par exemple) ou à un ouvrage enjambant un cours d’eau (pont). Il peut même être utilisé dans un sens absolu (voir premier exemple ci-dessus).
Depuis quelque temps le débordement semble concerner LSP, la haine aussi déborde, passe les bornes.
On a donc toutes les explications possible et inimagineable re débordement…a chaqun de choisir jusqu ou il veut déborder ou pas…Moi je trouve nos expressions MOICIENNE trop cocasse, et il ne faudrait pas les perdre..gardons nos expressions qui souvent débordent le cadre du bien parlé…et restons Mauriciens..meme avec nos manquements..au niveau de la linguistique… bien sure ceci uniquement dans le cadre de nos échanges ici…
L’expression mauricien le plus cocasse de 2010 est ‘boule doux’.
‘Boule doux’ = ‘gros boudouf’ ?