Tapage.
Bruit.
Entendu aujourd’hui, dans la bouche de quelqu’un qui faisait la vaisselle, « Sorry pour tout le tapage. » En effet, les casseroles et autres ustensiles faisaient un joyeux vacarme en s’entrechoquant et en cognant contre l’évier. A la réflexion, nous nous sommes dits qu’un Français aurait parlé de “bruit” plutôt que de “tapage”. Mais nous sommes tombés d’accord que l’usage du mot tapage avait un avantage : il suggérait obligatoirement qu’il s’agissait d’un bruit déplaisant, d’une nuisance, sens que ne possède pas nécessairement le mot bruit, plus neutre, lequel peut même avoir une nuance plaisante, par exemple lorsqu’on parle du “bruit du vent dans les filaos”. Le tapage, lui, n’est jamais neutre. Il ne s’agit pas d’un “bruit rose”.
A noter que le mot “bruit” n’a pas eu de descendance créole, le créole ayant tapaz ou son mais pas “bri”.